Cotes de popularité, Hollande et Valls rechutent

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Taux d'insatisfaction à 76 % pour Hollande




La "bienveillance" – selon le mot de Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop – de la droite et du centre envers l'exécutif après la tragédie de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher de Vincennes, c'est fini. À l'approche des élections ­départementales des 22 et 29 mars, voici le retour du classique clivage gauche-droite. Telle est la leçon du baromètre mensuel Ifop-JDD.



En un mois, François Hollande perd en effet 5 points : il n'est crédité que de 24% seulement d'opinions favorables. Un résultat tout de même supérieur à tous ceux qu'il avait enregistrés, mois après mois, depuis septembre 2013. La cote du chef de l'État reste positive parmi les sympathisants du PS (66%) mais elle est, en revanche, en chute libre au centre et à droite : –20 au MoDem, –9 à l'UDI, –8 à l'UMP. De même François Hollande recule-t-il dans ces catégories de populations plutôt classées à droite : les 65 ans et plus (–11) ou les employés (–13).

De son côté, Manuel Valls voit sa cote plonger de 7 points. Mais, avec 46% d'opinions favorables, reste 22 points au-dessus du chef de l'État. Cela dit, il subit le même processus que le Président, perdant 15 points dans l'électorat UDI, 13 dans celui de l'UMP, 10 au Front national et 9 au MoDem. Le Premier ministre régresse également du côté du Front de gauche (–11).

Toutes proportions gardées, ils enregistrent de bons résultats, supérieurs à leurs moyennes respectives, chez les 18-24 ans : 32% d'opinions positives pour le Président et… 55% pour le Premier ministre.

"Sans moqueries ni insultes"

Pour Hollande, une différence importante avec la longue période qui a précédé les attentats terroristes : si une majorité de Français – surtout au centre, à droite et à l'extrême gauche – continuent de lui reprocher son "inaction", son "absence de résultats" et aussi ses "promesses non tenues", les critiques le visant, fortes, sont désormais moins acides. "Sans moqueries ni insultes", relève Frédéric Dabi.

Les reproches adressés à ­Manuel Valls ne sont pas exactement les mêmes. "Après ce qu'il a dit sur la sécurité et la laïcité, où sont les actes?", interrogent plusieurs des personnes sondées. Plus frappant, plus nouveau aussi : le passage en force de la loi Macron à l'Assemblée est décrit par beaucoup, selon un vocabulaire emprunté aux frondeurs, comme un "déni de démocratie". Et certains de s'interroger : "A l'autorité, n'est-on pas en train de substituer l'autoritarisme?" 




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