« Je n’ai rien dit »… par Martin Niemöller
« Quand ils sont venus chercher les communistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas catholique.
Et, puis ils sont venus me chercher.
Et il ne restait plus personne pour protester. »
Biographie rapide de ce pasteur.
« Au moment de la montée en puissance du pouvoir nazi, qui noyaute peu à peu l’Église allemande, le pasteur Martin Niemöller, pourtant partisan du régime hitlérien et ancien commandant des Corps francs, appelle les pasteurs hostiles aux mesures antisémites à s’unir au sein d’une nouvelle organisation, le « Pfarrernotbund (de) », la « Ligue d’urgence des pasteurs », qui respecterait les principes de tolérance énoncés par la Bible et la profession de foi réformatrice. Cet appel a un grand écho : à la fin de l’année 1933, 6 000 pasteurs, soit plus d’un tiers des ecclésiastiques protestants, ont rejoint ce groupe dissident.
La « Ligue d’urgence des pasteurs », soutenue par des protestants à l’étranger, adresse au synode une lettre de protestation contre les mesures d’exclusion et de persécution prises envers les Juifs et envers les pasteurs refusant d’obéir aux nazis. Malgré les protestations, Martin Niemöller est déchu de ses fonctions de pasteur et mis prématurément à la retraite au début du mois de novembre 1933. Mais la grande majorité des croyants de sa paroisse décide de lui rester fidèle, et il peut ainsi continuer à prêcher et à assumer ses fonctions de pasteur.
Niemöller est arrêté en 1937 et envoyé au camp de Sachsenhausen. Il est ensuite transféré en 1941 au camp de concentration de Dachau. »
La liberté est l’affaire de chaque citoyen.
La liberté ne se discute pas. Elle ne se tronçonne pas, elle ne se coupe pas en tranche, elle n’est pas à géométrie variable. Elle existe totalement ou elle n’existe pas. La liberté contrôlée est à la liberté ce que la Canada dry est à l’alcool. Pourquoi vous parler de cela ?
Parce qu’aujourd’hui je voulais présenter un article et un reportage qui, j’en suis persuadé, alimenteront votre réflexion personnelle.
Je fais partie de ceux qui pensent que l’Europe est un grand danger pour chacun de nos peuples et que cette Europe des europathes ne peut que nous amener les plus grands malheurs. Je pense que ce point de vue est d’une immense logique. Cela tient en deux raisons essentielles. La première c’est que celui qui connaît l’histoire sait que toutes les nations, tous les pays et tous les Empires à travers l’histoire n’ont pu se créer, devenir et exister qu’en massacrant ceux qui préexistaient.
Les États-Unis d’Amérique, que l’histoire politiquement correcte aime aduler comme le phare de la liberté, ne se fondent que sur le génocide conscient, prémédité et parfaitement assumé de la population indienne. Il s’agit juste de dizaines de millions de morts. Chez nous, la France ne pourra atteindre la taille qu’on lui connaît ainsi que son unité qu’en massacrant les potentats régionaux, qu’en supprimant les langues et les cultures régionales, qu’en annihilant tous ceux qui pouvaient souhaiter une autonomie locale loin du pouvoir parisien des rois de France. L’histoire de l’unité de la France s’écrit en lettres de sang dans les livres.
Je ne fais point ici de morale. Je ne me sens coupable de rien, ni des crimes des premiers européens massacreurs d’indiens, repris de justice qui deviendront les Américains apporteurs de démocratie au monde entier à notre époque (ce qui fait bien rire jaune évidemment), ni de tous les autres génocides.
Non, ce que je veux juste dire c’est que la volonté farouche des partisans de l’Europe de créer les États-Unis d’Europe ne pourra conduire qu’à la suppression plus ou moins violente de ce qui préexiste à l’Europe fédérale, à savoir les États-nations. Vous devez comprendre qu’il ne peut pas y avoir d’Europe fédérale tant qu’il existe des États-nations. La coexistence des deux est impossible et c’est une véritable guerre qui se déroule et cette guerre pour l’avenir de l’Europe est de moins en moins idéologique. Tous les jours, vous pouvez constater l’ambition des structures européennes à prouver leur existence, l’Europe veut devenir un empire, et comme tous les empires elle devient agressive et violente. Les peuples d’Europe sont évidemment les premières victimes (demandez aux Ukrainiens, mais aussi aux Grecs) de même que la liberté.
La deuxième raison qui explique mon rejet de cette Europe-là c’est qu’elle est la négation de la représentativité, de la démocratie et de la liberté.
Personne ne contrôle l’Europe!
Aucun peuple, aucune institution, aucun parlement, aucune nation ne contrôle l’Europe. Ceux qui nous dirigent sont même appelés des commissaires (comme à la plus belle des époques soviétiques). Aucun n’est élu. Ils sont tous soumis à la corruption. Bénéficient d’immunités hallucinantes. Leurs intérêts ne sont pas ceux des peuples. D’ailleurs ils ne sont d’aucun peuple.
Vous devez comprendre qu’un État fédéral c’est un État permettant d’organiser les conditions de la plus grande des corruptions. Ce qui arrive aux États-Unis d’Amérique se passe déjà dans les États pas encore unis d’Europe.
Lorsque le peuple français refuse par son vote la constitution européenne et certaines « avancées », nos politiques ont nié notre vote pour quand même faire ce qu’ils souhaitaient faire. Ce fut le premier grand déni de démocratie. Et comme dans ce poème qui débute cet article, nous n’avons rien dit.
Alors depuis, les europathes, nos dirigeants, ceux qui savent mieux que nous ce qui sera très bon pour eux, s’appliquent consciencieusement à réduire nos libertés, à restreindre notre implication citoyenne pour mieux nous détruire, pour mieux nous isoler. Cela se passe ici et là-bas. Aux USA comme en Europe, en France et ailleurs. C’est un mouvement mondial de restriction des libertés individuelles reposant en grande partie sur la nécessité de « lutter contre le terrorisme » en vous empêchant de payer en espèces plus de 1 000 euros, tout en laissant le droit aux étrangers et aux non-résidents fiscaux en France de payer eux… jusqu’à 10 000 euros en espèces. Il n’y a donc aucune volonté de lutter contre la terreur mais bien de terroriser le citoyen, ce qui n’a rien à voir.
Je vous propose donc un article de La Tribune qui est tout sauf un journal fasciste et complotiste intitulé « Quand le « gendarme » des écoutes fusille la loi sur le renseignement de Valls ».
Vous y apprendrez, pour ceux qui auront le courage de le lire, que « le président de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS) Jean-Marie Delarue estime que le projet de loi sur le renseignement comporte des dérives portant atteinte aux libertés individuelles ».
« Qui gouverne ? »… un film d’Arte
Oui c’est bien cela, Arte, une chaîne publique… donc pas fasciste ni complotiste non plus. Je pense que l’on a encore le droit le citer un article de La Tribune ou encore un reportage d’Arte.
Bref, c’est un film de Flore Vasseur assez dérangeant…
« Qui gouverne ? Comment préserver l’intérêt général quand, partout, l’argent semble remplacer le vote ? Larry Lessig dénonce sans relâche l’emprise des intérêts privés sur la démocratie américaine. Professeur de droit et d’éthique à Harvard, conseillé d’Obama en 2008, il connaît tous les rouages de Washington. Il a décidé de se rebeller pour sauver l’intérêt général. »
Cela se passe évidemment aux États-Unis. Pourtant, tout le monde comprendra à quel point il est non seulement aisé mais indispensable de faire le parallèle entre la corruption endémique qui touche les institutions de l’État fédéral américain et ce qui se passe dans les différents cénacles européens.
Et pourtant, comme dans ce poème que j’ai utilisé pour commencer cet article, nous ne disons rien. Nous abdiquons notre rôle de citoyen. Nous renonçons à défendre notre liberté. Nous ne disons rien. Alors je l’écris.
Il est déjà trop tard, préparez-vous.
Charles SANNAT
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