Consommer à date fixe...

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Noël n'est pas la fête du capitalisme triomphant, mais celle de la naissance du Christ

Comme à chaque année, nous voilà replongés dans le merveilleux temps des Fêtes. «Merveilleux», paraît-il, mais pas pour tout le monde. Loin s’en faut.


Il y a tout d’abord tous ceux et celles qui, pauvres ou pas, et souvent pour cause de mauvais souvenirs d’enfance, dépriment pendant cette période où l’on nous dicte presque de crouler sous la joie!


Il y aussi tous ceux et celles qui, sous le coup de l’ordre ambiant d’acheter des cadeaux, n’en ont tout simplement pas les moyens financiers. Et puis, il y a ceux et celles qui, sous la pression, s’endettent jusqu'au cou pour le faire.


En fait, en Occident, nous vivons dans un bien drôle de régime où l’on nous dit de consommer à dates fixes, et nous le faisons. Je plaide d’ailleurs coupable comme des millions d’autres. Moins qu'avant, par contre. C'est peut-être l'expérience qui vient avec l'âge...


Chaque année est en effet ponctuée des mêmes «rendez-vous» de haute, petite ou moyenne consommation à date fixe.


L’important, nous dit-on, étant d’acheter et encore d'acheter. Soit pour exister, soit pour se sentir partie prenante de la société, soit pour masquer un vide intérieur, soit toutes ces possibilités à la fois.


Dès la fin novembre, c'est le grand départ vers les grandes dépenses. Comme des zombies, nous envahissons les centres d'achat ou achetons en ligne.


La chasse aux téléviseurs les plus gros, les plus «intelligents» /sic/ et surtout, les plus chers possibles, faisant aussi partie de ce «rituel» depuis quelques années. Une tendance qui, je l'avoue, m'échappe complètement.


Alors, oui, ça n’arrête pas. De paiement mensuel de carte de crédit en paiement mensuel... La Saint-Valentin, Pâques, Fête des mères, Fête des pères, Halloween, Vendredi fou, Lundi fou, Noël, Boxing Day, et j’en passe et j’en oublie.


C’est comme si nous avions perdu notre propre libre arbitre individuel de DÉCIDER quand l’on consomme pour «offrir» des cadeaux aux gens qu’on aime.


Des fois je me dis que dans le monde de fous qui est le nôtre, le plus beau cadeau à offrir aux gens qu’on aime serait du temps. Cette denrée tellement précieuse parce que de plus en plus rare.


Donner du temps de qualité. Donner une journée de répit à une ou un aidant naturel.


Donner du temps de gardiennage à une mère et/ou un père essoufflé.  


Donner du temps en visitant un CHSLD.


Donner du temps à ses parents.


Donner du temps à ses amis, quel qu’en soit la forme. Etc...


Et vous, ça vous rend fous ou pas, ces diktats de consommation obligée à dates fixes?


Si oui, avez-vous trouvé des «trucs» pour s'en échapper, ne serait-ce qu'un tout petit peu?