Ministère de la Santé et des Services sociaux

Christian Dubé, l’éteigneur de feux de broussaille

Bruno, l’explorateur

Tribune libre

En juin 2020, en pleine période pandémique, Danielle McCann est mutée au ministère de l’Enseignement supérieur et François Legault choisit  Christian Dubé pour la remplacer au ministère de la Santé et des Service sociaux.

Or, dès lors que l’essentiel de la pandémie est maintenant derrière nous, la situation cahoteuse chez le personnel infirmier dans les hôpitaux, et l’attribution d’un médecin de famille à chaque Québécoise et Québécois ont-elles été réglées à la satisfaction du personnel de la santé et des patients en attente d’un médecin de famille? Les délais eu égard aux milliers de patients en attente d’une chirurgie ont-ils diminué? Le temps d’attente dans les urgences a-t-il diminué?

Bref, nonobstant le fait que le ministre Dubé ait consenti beaucoup d’efforts pour pallier ces écueils, force est de constater qu’il a été réduit à éteindre des feux de broussaille sans vraiment maîtriser complètement l’incendie. À cet effet, l’exemple le plus récent concerne l’hôpital Maisonneuve-Rosemont ou près d’une centaine d’infirmières et infirmières auxiliaires de l’urgence s’apprêtaient à quitter leur travail dû à un climat toxique n’eût été de la réaffectation de la cheffe d’unité au profit d’un conseiller externe mandaté pour rétablir un climat de travail plus sain.

D’autre part, le ministre a promis dernièrement une réforme en profondeur du système de santé au Québec. En attendant, les problèmes se multiplient et ne laissent entrevoir quelque éclaircie au bout du tunnel. Au contraire, le ministre donne toujours l’impression d’éteindre des feux de broussaille et les incendies continuent de faire rage autour de lui.

Bruno, l’explorateur

En prenant la décision d’aller explorer les infrastructures eu égard à des réseaux structurants déjà en fonction au Danemark, en Suède et en Finlande, je suis d’avis que le maire Marchand fait preuve d’un pragmatisme fort pertinent compte tenu des sommes astronomiques qu’engendrera la construction du tramway à Québec.

Selon les dernières prévisions, le tramway devrait être en fonction pour 2028, ce qui laisse amplement le temps d’aller voir ailleurs. Conséquemment, quoique les oppositions clament que le projet est déjà « canné » et que le voyage du maire et de ses cinq accompagnateurs sera inutile, je demeure persuadé que les explorateurs ne reviendront pas « les mains vides ».

En ce qui a trait au budget de 36 000 $ pour les accompagnateurs en guise de dépenses pour leur périple, les membres des oppositions auraient avantage à s’informer du coût actuel, compte tenu de l’inflation galopante, d’un voyage en aller retour Québec-Copenhague.

En bref, sans dénigrer la qualité du boulot effectué par les membres du Bureau de projet du tramway qui sera amputé de certains membres lors du voyage, « Est-ce qu’on ne peut pas apprendre de villes qui l’ont déjà fait? », s’est interrogé à haute voix le maire lors d’un point de presse. «Est-ce qu’il y a quelqu’un à Québec qui est capable de dire, autrement que les oppositions, que les citoyens ne méritent pas d’être encore plus consultés et d’être mis dans le coup sur des aménagements? »

Un vieux proverbe asiatique dit que « Mieux vaut voir quelque chose une fois que d'en entendre parler mille fois. »… Qui sait, peut-être que les tramways des pays scandinaves ouvriront les yeux des explorateurs sur des éléments qui rapporteront des dividendes précieuses dans les goussets de la Ville!


Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2016 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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