Ce n'est plus comme dans l'temps!

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Tribune libre

L’autre jour, nous parlions ensemble, un ami et moi, et notre conversation est tombée sur les changements rapides qui se sont produits dans notre société québécoise au cours des dernières décennies. Entre autres, nous avons abordé la chute de l’ardeur religieuse, le vide qu’elle a créé dans les églises jusqu’à la piètre apparence que ces monuments historiques offrent aux passants.


Bien sûr, nous avons aussi discuté de la percée fulgurante des médias sociaux qui ont bouleversé la chaîne des communications à tel point qu’il devient impossible pour le profane de décoder les messages que s’envoient nos jeunes. Et, tout en parlant de nos jeunes, l’éclatement de la famille traditionnelle [les dernières statistiques démontrent qu’un couple sur deux se sépare] et ses conséquences sur l’éducation des enfants, ballotés entre deux résidences familiales, ont pris le plancher.


Ce qui a fait dire à mon copain qu’auparavant les parents avaient beaucoup d’enfants mais qu’aujourd’hui ce sont les enfants qui ont beaucoup de parents et…de grands-parents. Le monde à l’envers quoi! Une prolifération de parents qui a fait dire à un jeune qu’il était chanceux d’avoir beaucoup de parents parce que ses cadeaux de Noël et d’anniversaires étaient plus nombreux…


Pas facile de parler de valeurs avec de tels raisonnements, vous savez ces valeurs, telles l’esprit de famille et les liens qu’il permet de créer entre les membres d’une même famille, lorsque cette dernière a vécu l’éclatement…Enfin, nous nous sommes laissés sur ce sujet en nous disant que, si nos jeunes reçoivent toute l’attention désirée de la part des adultes qui les entourent, ils réussiront à faire leur bout de chemin malgré un monde souvent bouleversé par le rythme effarant de la vie!



Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2016 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Pierre-Yves Dubreuil Répondre

    8 juillet 2018

    Je ne sais pas si c'est la cause première, mais nous avons intégré l'effet de la domination anglo-saxonne suite à la deuxième guerre mondiale. Ce qui cause le malaise généralisé, c'est que cette domination n'est pas le reflet d'une montée en puissance crée par de la richesse au sens large, mais à de l'opportunisme, ce qui crée une distortion immense en la réalité et la perception. 


    Donc, la dégénérescence est synthèse d'au moins 3 choses:


    -Restant de l'empire anglo-saxon (notre système est figé dans le temps)


    -culte du libertarisme, philosophie qui vient à la fois du «globalisme» et du manque de compétition externe qui atomise les sociétés en lobbys et en réseaux, au sein du monde anglophone (dont nous faisons parti). Quand on est riche , on a le «luxe» de nous diviser entre-nous. c'est l'anthitèse de la civilisation.


    -Élan de richesse éphémère du à l'émergence des États-Unis: nouvelles terres à exploiter sur une presqu'île. Avantage qui tire à sa fin.



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    Dans cette optique, «nous» avons intégrer la conséquence, c'est-à-dire la liberté, comme fondement et non comme conséquence, ce qui mène nécéssairement à la catastrophe, pour ceux qui adhèrent à cette philosophie. et la seule conséquence possible, la seule façon qui marche d'avoir la liberté individuelle comme fondement, c'est de viser globalisme: c'est à dire une nouvel ordre mondial non-démocratique.