Parti Libéral du Canada

Carney, le sauveur incarné

Je suis une langue fière

Tribune libre

Les rumeurs à l’effet que l’ancien gouverneur de la Banque du Canada, conseiller financier du parti Libéral du Canada (PLC) et ami proche de Justin Trudeau, Mark Carney, se présenterait à la direction du PLC advenant la démission du premier ministre vont bon train. Dans cette foulée, on se souviendra que l’ancien haut dirigeant a refusé du revers de la main le poste de ministre des Finances que lui a offert Justin Trudeau sur un plateau d’argent après la démission fracassante de Chrystia Freeland. Depuis lors, il y a tout lieu de croire que le loup se serait tapi au fond de sa tanière en attendant furtivement sa proie qui ne saurait tarder. Entre temps, le loup dominant s’affairerait sans relâche à regrouper la meute autour de lui et lancer son attaque aussitôt les conditions favorables réunies...

Je suis une langue fière

En ces temps troubles où notre langue est menacée de toutes parts jusque dans ses racines les plus profondes, j’ai senti le besoin de lui donner la parole et de lui permettre de se raconter à travers ce petit poème sorti spontanément de mes tripes…

Certains me disent belle

Mais je ne suis pas de celles

Qui se nourrissent de miel

Ou d’une pincée de sel

J’ai traversé les mers

Pour m’établir ici

Dans ce vaste pays

De froids et longs hivers

J’y ai vite pris racine

Je me suis senti chez moi

J’ai lacé mes bottines

Et suis parti au bois

M’attendait au retour

Une langue étrangère

Empiétant sans détour

Sur les droits de mes terres

Je ne suis pas guerrière

Mais je ne suis pas de celles

Qui se nourrissent de miel

Je suis une langue fière

J’ai traversé les mers

Pour m’établir ici

Au pourtour des rivières

Où m’accueille ce pays

Je suis ici chez moi

Je suis revenu du bois

Je remets mes bottines

Et reprends mes racines


Henri Marineau, Québec



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1 commentaire

  • François Champoux Répondre

    6 janvier 2025

    6 janvier 2025

    Bonjour M. Marineau,

    Personnellement, je ne connais pas l'incarné sauveur que vous nommez Carney. Je ne peux croire qu’il serait apte à assumer les responsabilités de premier ministre : changer Trudeau pour Carney me semble du pareil au même en tant que marionnette dirigeante du Canada. L’un comédien, l’autre vedette financière. Où sont leurs préoccupations sociales quand on joue la comédie ou quand on s’amuse à la bourse?


    Du fait du témoignage de Trump contre Mme Christia Friedland, j’opterais pour cette femme, une personne qui semble incarner davantage du caractère contre la bêtise et l’infantilisme de cet américain déjanté, ridicule et dangereux par ses menaces du plus fort en nombre et en stupidités « alpha ».


    Quant à votre langue et votre poésie, il y a là une découverte : bravo! La poésie est une puissance spirituelle qui surprend, qui innove, inspire, crée un monde de changement et éveille à mieux. Je ne partage pas complètement votre admiration historique des Français et la langue française : nous avons été de vrais colonialistes, tassant et reculant les autochtones de leur terre, exploitant leur crédulité comme la religion catholique nous en a tellement imposé. Faire nôtre ce qui ne nous appartient pas est indigne de n’importe quelle langue et conquérant. Quant à l’Église catholique, son effondrement actuel n’est que la rançon de son impureté et ses mensonges.


    François Champoux, Trois-Rivières