Un château se transforme en tombeau

C Series ou Air Titanic?

Ça vole bas!

Tribune libre

La C Series ou Air Titanic
Voilà que le gouvernement Couillard vole au secours de Bombardier et de son malheureux, triste, nuisible et inutile projet d'avion régional comprenant le C Series 100 et 300. Mais dans le fond, avouons-le, le gouvernement tente davantage de sauver les emplois des travailleurs sur ce projet que le projet lui-même.
Par ailleurs, il est important de comprendre que l'important carnet de commandes de la C Series a chuté de 16%, voilà un rapport accablant et gênant. Québec injectera, en service d'urgence, 1.3G$ dans le gouffre financier de la C Series. De plus, comme conséquences importantes, Bombardier devra céder un large pourcentage dans le contrôle pour en arriver à 49.5%.
Bombardier traîne un boulet à son pied avec la C Series qui, prise dans la turbulence, devait être le fleuron de la compagnie, le château devient de plus en plus un tombeau! Suite aux résultats sombres de son troisième trimestre, Bombardier, en tendant une main molle, s'apprête à recevoir de l'aide financière du gouvernement Couillard lors d'une cérémonie où, tenez-vous bien, la firme ne répondra pas aux questions des journalistes. Pourquoi a-t-on peur de soulever la couverture? Bombardier se borne à ne pas commenter alors que notre argent leur accorde un poumon artificiel! Mais comment expliquer cette présentation condescendante et surtout hégémonique?
Il est clair, suite au cri du coeur de Bombardier, que cette entreprise n'avait pas d'autre choix que de lever sa jupe au passant le plus riche. Tout cela ne peut garantir encore le succès de ce projet d'avion jusqu'à la rentabilité.
Si le ministre des Finances Carlos Leitao a invité les journalistes à poser leurs questions au ministre de l’Économie, Jacques Daoust. Ce dernier se refuse mordicus à tout commentaire. Ma question serait celle-ci: Les ministres Daoust et Leitao sont-ils de connivence avec Bombardier pour afficher un mutisme dans cette aide financière du gouvernement envers Bombardier? Disons que, selon moi, ça sent l'entente à plein nez!
Ce projet d'avion régional vole tellement bas que notre compagnie nationale, Air Canada dans une logique adultère, a décidé d'acheter ses avions chez le compétiteur. Toute une gifle envers Bombardier! Cela s'ajoute aux trop nombreux problèmes qui s'additionnent à travers des chapitres inquiétants. Mentionnons l'échec des pourparlers avec Airbus, les retards techniques, un financement digne d'un gouffre, un carnet de 243 commandes fermes alors que le seuil de rentabilité exige 800 appareils et une pléthore de malheurs dans le développement et l'échéancier initial. Heureusement que la section ferroviaire rapporte gros, elle ne doit surtout pas dérailler de la rentabilité. Ça vole bas, la C Series rejoindra-t-elle le Titanic?
PS: Il faudra suivre la valeur de l'action de Bombardier à Toronto.


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9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    3 novembre 2015

    Après le lancement du Comac C919 chinois avec déjà 517 commandes en poches, l'avenir du Bombardier CS300 avec 243 commandes (et aucune en 2015) s'annonce plutôt médiocre -- c'est pas comique (jeu de mot avec Comac). J'ai bien peur que nos gouvernements fassent fausse route en investissant dans Bombardier aéronautique. J'ai toujours aimé les avions, mais je n'ai jamais été gagné par le modèle d'affaire de Bombardier: un peu frileux en innovations. Il faut plus que bien faire pour réussir. C'est un peu comme le reste des velléités Ottawaises (nouveau mot) dans d'autres champs technologiques: hélicoptère de chasse anti-sous-marine raté, sous-marins ratés, drones ratés, f35 raté, et quoi encore? Ah oui, j'oubliais l'aéroport de Mirabel raté, sans oublier le vénérable stade olympique qui lui nous vient probablement de Québec.
    Qui n'a pas de ratés sinon ceux qui n'essaient pas n'est ce pas. Mais qui veut mettre 1 milliard sur un projet sans avenir raisonable?

  • Archives de Vigile Répondre

    31 octobre 2015

    Bombardier, une compagnie Québécoise, qui ne possède même pas la dignité de nommer son produit, sa création dans la langue de notre nation et on lui vient en aide? Est-ce si difficile pour les futures acquéreurs internationaux de comprendre l'appellation "série C"? Evidemment, pour notre premier ministre, s'identifier en anglais, c'est normal: notre langue est honteuse, il faut la cacher.

  • Archives de Vigile Répondre

    31 octobre 2015

    Monsieur Beaumont
    Les Québécois ont voté pour les "VRAIS AFFAIRES" en avril 2014 et bien qu'ils subissent les conséquences de leurs actes. Durant ce temps, les infirmières, les éducateurs et les fonctionnaires au Québec sont obligés de descendre dans la rue faute de pouvoir négocier des augmentations de salaire décentes avec Couillard et sa "gang" de profiteurs.
    Et le comble, la manchette du journal Le Devoir, d'aujourd'hui, se lit comme ceci:" RAMENER LA DÉMOCRATIE À OTTAWA. Un coup de barre s'impose dans la gouvernance, affirme Jean Charest". - Par nul autre que JEAN CHAREST oui! oui!.- D'autres commandites et d'autres scandales ne sont pas loin à l'horizon. Pauvre peuple, il ne comprendra jamais!
    André Gignac 31/10/15

  • Henri Marineau Répondre

    31 octobre 2015

    "Nous avons voté pour "les vraies affaires" qui, forcément, profitent à la "classe affaires"...un jeu de mots des plus pertinents recueillis dans un commentaire à la suite d'une lettre parue dans le Devoir sur le C-Series!

  • Archives de Vigile Répondre

    31 octobre 2015

    Puisqu'il faut se lever
    Titre : Jacques Daoust, Ministre de l'Économie, de l'Innovation et des Exportations. Québec va injecter 1 milliard de dollars américains dans Bombardier.
    Intervenants : Paul Arcand
    http://www.985fm.ca/lecteur/audio/jacques-daoust-ministre-de-l-economie-de-l-innov-292997.mp3

  • Archives de Vigile Répondre

    31 octobre 2015

    @G.Carmichael,
    Dans le mille, c'est la réalité du Québec dans ce pays.
    De plus, en partant du fait que le Québec est le caillou dans le soulier du Canada, je voudrais tant pouvoir participer à une négociation commerciale juste pour savoir quelle place les industries du Québec occupent dans une négociation avec un pays étranger. À mon avis, il n'est jamais, non jamais question des industries au Québec dans ces ambassades. L'indépendance, en toute urgence ...

  • Gérard Lamontagne Répondre

    30 octobre 2015

    Quand j'ai vu le nom de Daniel Johnson, un employé de la famille Desmarais, je suis tombé en bas de ma chaise. On lui a créé toute une job à surveiller les intérêts d'une famille qui attend si ça va marcher pour risquer ses billes.
    Plus aucune confiance dans ce deal et le Québec a tout à perdre et Desmarais tout à gagner. On s'en fait passer toute une p'tite vite .

  • Archives de Vigile Répondre

    29 octobre 2015

    Ça s'appelle la sécurite sociale des entreprises (ou le BS des compagnies quand nos fonctionnaires gestionnaires de contrats bavardent entre eux à la pause-café). Nos voisins du Sud ont ainsi sauvé GM et quelques financières de Wall Street.
    Il serait peut-être plus rentable d'envisager une alliance avec une entreprise chinoise. Ces temps-ci, les CEO chinois sont pas mal plus dynamiques que leurs pendants canadiens. On pourrait peut-être ainsi sauver la mise ... et finir par faire de Bombardier une entreprise ayant un potentiel de croissance et de rendement.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 octobre 2015

    Quand l'industrie automobile en Ontario est en difficulté, Ottawa y vole au secours.
    Quand l'industrie aéronautique au Québec est en difficulté, Ottawa est occupé ailleurs. Comme développer une industrie de construction navale en Nouvelle-Écosse et en Colombie Britannique.
    Pour ajouter l'insulte à l'injure, ils ne sont même pas foutu d'inciter Air Canada à appuyer l'industrie canadienne (sans doute, parce que québécoise).