La PM de Colombie-britannique s'invite dans l'avenir du Québec

Briser le Canada est une possibilité historique...

Ceux qui ignorent l'histoire la répètent.

Tribune libre

Message adressé à Mme Christy Clark, PM de la Colombie-britannique à la suite de son acte de foi envers l'avenir du Québec dans le Canada. Et si on brisait la vaisselle du Canada ... ce ne serait pas la fin du monde.
Madame, partageons nos visions d'avenir. Vous vous êtes exprimée sur le Québec. Je m'exprime sur l'avenir de votre province: que le mandarin devienne la langue officielle de votre province, que les déchets nucléaires de Fukushima envahissent vos plages et vos marinas et que de nombreux feu de forêts ravagent votre belle province. J'oublie: que le prix de vos maisons soient réservés qu'aux millionnaires asiatiques !
Ce n'est pas très gentil mais l'avenir nous réserve des surprises. En quoi cela change votre vie si le Pays du Québec voit le jour selon la volonté des Québécois librement exprimée et non selon les règles trafiquées par les mandarins d'Ottawa en octobre 1995 ? Briser le Canada est bien secondaire en autant que votre coin du monde ne sombre pas dans les catastrophes naturelles, dans les sécheresses comme en Californie ou dans une famine ou au prise avec la maladie de la vache folle.
Félix Leclerc a écrit, je cite: « “Il y a plus de courage que de talent dans la plupart des réussites.”
Le projet du Pays du Québec n'est pas un travail de démolition. Malheureusement, c'est plutôt le Canada qui depuis le rapport Durham ( 31 janvier 1839) cherche à assimiler les français du Canada. La liste des lois iniques du Canada envers les francophones du pays est très longue et culmine dans la loi constitutionnelle de Trudeau-1982.
Votre empressement à balayer sous le tapis les discussions de nature constitutionnelle est un aveu de votre faiblesse de pensée male dissimulée dans un affirmation lapidaire qui ne supporte pas le débat. Bien sûr, le Canada fait la sourde oreille aux demandes du Québec cristallisées dans l'accord défait du Lac Meech. Il est difficile de maintenir le couple canadien vivant lorsqu'un de ses membres coupe le dialogue. C'est ce que les provinces anglaises du Canada pratiquent envers le Québec, surtout depuis le rapatriement unilatéral de Trudeau-1982.
Votre aveuglement envers les leçons de l'histoire du Québec et du Canada est un affront à ceux qui nous ont précédé, vos parents et les miens. Votre autoritarisme est abscons. Comme dit le dicton, "ceux qui ignorent l'histoire la répètent !".
Historiquement, plusieurs empires ont connu leur fin tragique ou fraternelle: l'Ottoman en 1919, avant le califat de Grenade, le régime nazi en 1945 promis à vivre mille ans, l'empire soviétique en 1989, la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie.
Que le Québec quitte la "fédération du Canada" est une possibilité avec des avantages pour tous les partenaires dont celui de mettre fin au mirage des paiements de péréquation. Les Québécois se font dire qu'ils reçoivent beaucoup plus de la fédération qu'ils y contribuent.
Si cela est vrai, la sécession du Québec est une bonne nouvelle pour la Colombie-britannique. Briser le Canada dans sa forme actuelle est donc une bonne nouvelle.
Laissons-nous sur cette finale ouverte et je vous souhaite qu'aucun des malheurs que j'ai cités ci-haut ne s'accomplissent chez vous.
Je vous rappelle le texte très important de l'article UN de la Déclaration universelle des droits de l'homme - Paris 1948, je cite: « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison
et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité

Il est encore temps que vous réalisiez que sans "un esprit de fraternité", la vie est impossible sur terre, au Québec comme en Colombie-britannique.


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4 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    21 juillet 2015

    Répétons-le en choeur, avec M. Pomerleau:
    « B.C. could withhold electricity from proposed pipelines, Premier suggests. (...) ...Because if British Columbia doesn’t give its consent to this, there is no way the federal government or anyone else in the country is going to be able to force it through. It just won’t happen. » (Globe and Mail 2 oct 2012)
    Ce pourrait être un exemple pour un VRAI Premier Ministre du Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juillet 2015

    ''Briser le Canada est une possibilité historique...''
    La motivation profonde est de pouvoir vivre selon nos valeurs,nos racines.
    La démarche indépendantiste du Québec n'est pas contre quelque chose,mais bien pour notre épanouissement en tant que nation distincte du reste du Canada.
    Je ne demanderais pas à une fleur de lys de ressembler à une feuille d'érable même si l'érable est un très bel arbre.Notre heure n'a pas encore sonné pour mourir.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 juillet 2015

    Monsieur Lachapelle,
    Je vous remercie pour votre article. Vous remettez les pendules à l'heure avec justesse.
    Permettez-moi d'ajouter que nous devons aussi constater que Christy Clark n'est pas seulement contre l'indépendance du Québec. En effet, elle est aussi contre l'indépendance de la Palestine selon les frontières établies par le Conseil de sécurité de l'ONU en 1967. Christy Clark, comme Stephen Harper, fait partie des marionnettes sayanim qui soutiennent inconditionnellement le régime raciste et génocidaire d'Israël. Ce génocide se poursuit sous nos yeux depuis près de 70 ans, et aussi sous les yeux de Christy Clark et de Stephen Harper. Quel avilissement !
    Le Québec n'a rien à espérer de ces deux fondamentalistes chrétiens qui font l'apologie du sionisme.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    19 juillet 2015

    Quand les intérêts majeurs de l'Alberta, la Saskatchewan ou de la Colombie Britannique, sont en jeu. Les PM de ces provinces sont sans égard pour la Constitution canadienne (C. Clark) et même pour l'unité du pays (Ed Stelmach et Brad Wall) :
    Lors de l'élection fédérale de 2008. Dans une déclaration commune, les premiers ministres de l’Alberta et de la Saskatchewan y sont allées d’une mise en garde sans équivoque. Si Ottawa (lire les Libéraux) voulait imposer une politique qui nuirait à leurs intérêts énergétiques, il mettrait l’unité du pays en jeu :
    « Alberta Premier Ed Stelmach even warned that national unity could become an issue if any federal political parties try to make electoral gains at the “expense” of certain regions. (…) Both Mr. Stelmach and Saskatchewan Premier Brad Wall are worried that the Liberals’ proposed environmental policies, including a carbon tax, would kill off foreign investment in the energy sector and raise production costs. » (The Globe and Mail , 2008)
    Christy Clark avait justement Brad Wall à ses coté lors de cette conférence elle aurait pu le ramasser ce séparatiste. Voici pourquoi elle ne l'a pas fait, elle même n'a rien à foutre de la constitution :
    Peu importe ce que dit la Constitution canadienne, le pipeline Northern Gate ne passera pas si ses conditions ne sont pas acceptées ; et si on force le passage, elle menace de couper l’électricité aux entreprises impliquées :
    « I want them to know that if B.C.’s conditions are not addressed and met, the Enbridge pipeline will not be built, period »
    Pour afficher sa détermination, elle en rajoute :
    « ...the pipeline will only get built if it has the “social licence” to proceed, Ms. Clark said. » (Globe and Mail, oct 2012)
    Et récidive :
    « B.C. could withhold electricity from proposed pipelines, Premier suggests. (...) ...Because if British Columbia doesn’t give its consent to this, there is no way the federal government or anyone else in the country is going to be able to force it through. It just won’t happen. » (Globe and Mail 2 oct 2012)
    La Constitution c'est ce qui donne une réalité au Canada qui est un État arbitraire.
    JCPomerleau