Bonne chance Pauline Marois

Tribune libre

Je cherche. Sincèrement, je cherche. J’en arrive toujours à Jean Charest. Toujours lui. Le premier à avoir miné systématiquement le leadership de Pauline Marois.
Ce n’est pas le premier leadership péquiste auquel Charest s’est attaqué, lui et sa presse. Oh que non ! Oh que non ! MAIS CELUI DE PAULINE MAROIS EST LE PREMIER QUI RÉSITE AUTANT…ENCORE.
Quels sont les indépendantistes qui auraient intérêt à faire le jeu du fabulateur qui nous tient lieu de premier ministre ? Des fabulateurs eux aussi ? Certainement non. Des inquiets surtout, qui prennent enfin la mesure de ce qui est arrivé Le 2 Mai. Des revanchards aussi, sans aucun doute. Des indépendantistes, libres de parole et libérés du péquisme ? Il s’en trouve plusieurs sur Vigile. Alors quoi ?
Alors voici : il n’y a pas que Charest qui connaisse le péché mignon du mouvement souverainiste, et qui consiste à faire un procès d’intention à tous ses chefs, quels qu’ils soient. (Même René Lévesque n’y a pas échappé).Des souverainistes et des indépendantistes connaissent bien—ils le reconnaissent s’ils sont de bonne foi—cette faiblesse du P.Q., qui remonte loin dans le passé, aussi loin qu’au le début du parti lui-même.
Il y a présentement convergence entre des indépendantistes à l’extérieur du P.Q. et certains de l’intérieur pour exploiter à des fins qu’il faut bien nommer, hélas, de « personnelles » pour certains ténors…cette propension du P.Q. à s’automutiler. Il y a sans doute aussi des péquistes militant pour un agenda différent de celui de Pauline Marois. Car il n’y a pas seulement des fondamentalistes en faveur de l’indépendantisme au P.Q., il y en a aussi en faveur de la social-démocratie. C’est que la Cause de l’Indépendance tient tellement à cœur, que même les anciens et les ex qui lui ont déjà apporté leur pierre, continuent toujours de le faire, et sous prétexte de clarté, cela jette souvent de la confusion sur le chantier…
Et toute une presse à genoux prend le relais, s’incline donc encore une autre fois devant la vieille « faiblesse » péquiste, mais y mettant toujours un peu plus d’huile, afin de provoquer un nouvel embrasement, mais afin surtout de mieux excuser sa véritable inclinaison, et qui est ramper devant les fabulations de Jean Charest.
Si on y pense un peu, « se ressaisir », l’expression de Pauline Marois est très juste. Dans les circonstances, c’est vraiment l’expression d’un chef qui garde bon sens et bonne mesure.
Bonne chance à Pauline Marois.


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13 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    3 septembre 2011

    @ Mme Hébert
    Je n’ai pas été blessé le moins du monde. M.Pelletier et Mme St-Onge m’ont entraîné plus loin que ce que mon texte voulait circonscrire : Mme Marois montre présentement une telle force de caractère que je l’en trouve admirable. Je ne sais pas si elle s’en sortira. Mais je suis de plus en plus persuadé qu’après avoir frôlé le précipice depuis des mois—des années en fait—cette femme Nous mènera loin si elle s’en tire. Je ne vois pas comment ses ennemis pourraient être plus dangereux que ses « amis ».
    Quant au « Mur », comme emmuré aussi, comme aussi le mur du son, et tous les murs construits par les humains, ce sont toujours des humains qui les défont, parce qu’avant tout les murs sont dans nos têtes. Je reste très léniniste à cet égard, et je crois au soleil. Comme vous sans doute.
    L’électorat est superbement impatient. Cela énerve souverainement les indépendantistes. Le P.Q. est dans un maelstrom dont lui seul a le secret. Et puis il y a un capitaine qui reste calme, comme il se doit. Je crois que nous sommes d’accord.

  • Nicole Hébert Répondre

    3 septembre 2011

    @ M. Haché,
    si mon commentaire a failli nous priver de la suite de vos propos, je m'en veux un peu. Je ne m'en référais pas qu'à vous mais à nous tous qui semblons reprendre ad nauseam cette histoire de mur. Chaque fois que je remarque ce phénomène de "suggestion"... Rappelez-vous le NPD en mai... Pour moi, je le comprends davantage comme un résultat de la "suggestion" généralisée que comme une manifestation de la "sagesse" populaire. Enfin... Désolée si je vous ai blessé.
    en toute estime,
    Nicole Hébert

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2011

    Madame Saint-Onge,
    Vous parlez des barbares envahissant la rue Bernard de votre enfance. Et bien ce soir même, dans un bistro de Saint-Hyacinthe, on m'aborde pour une banalité et le monsieur, à l'accent pointu, de père russe et mère française, me dit-il pour se distancier des Belges ou Français, me déclare sans ambages qu'il déteste Saint-Hyacinthe, sous prétexte que le niveau intellectuel y frôle le zéro...(il a tellement voyagé!)
    -Monsieur, c'est le Québec entier que vous méprisez là: c'est ignorer ce qu'est le Québec, c'est un pays conquis qui tente de s'en tirer de son mieux
    -conquis par qui? (l'ignorance)
    -l'empire B
    -mais pour conquête, parlez donc de ceux qui habitaient le continent avant, ce que vous en avez fait...
    -Alors là, faut voir; les Français étaient alliés des Indiens alors que les Anglais et les Iroquois... Et sachez, monsieur, que la conquête s'est continuée aujourd'hui même avec la nomination d'un "francophobbbe" au service du PM canadien... c'est la réalisation du plan Durham (il cherche)
    -Mais, les anglais, soyez plus fins qu'eux: IGNOREZ-LES! qu'il proclame...
    -les ignorer pendant qu'ils nous vendent à rabais! Mais qui êtes-vous donc, pour nous conseiller? On leur donnait un nom au début du siècle, à ces Français ti-Jos connaissants. Contentez-vous d'apprendre l'histoire avant de critiquer ce peuple qui se bat depuis 400ans! Et laissez-moi plutôt aux soins de ces jeunes beautés du monde, adoptées enfants au Mexique et au Pakistan, qui agrémentent notre milieu hôtelier dans les trois langues qui leur sont utiles.

  • Marcel Haché Répondre

    2 septembre 2011

    J’ai hésité. J’ai hésité à rajouter un commentaire tant Mme Hébert ramasse d’aplomb. Merci à elle.
    Mais M. R. Pelletier et Mme St-Onge écrivent des choses graves. D’abord il est vrai que la louisianisation guette le Québec. Vous avez raison Mme St-Onge. Mais ce n’est pas le danger premier qui Nous guette. Il me semble que ce qui « guette » en premier, c’est l’affaiblissement, MAINTENANT, du mouvement indépendantiste, le seul qui puisse Nous vacciner contre la situation que vous décrivez. Je ne devine pas ce que vous décrivez. Je sais. Je suis montréalais d’origine et de toutes mes fibres, même si je vis depuis peu en milieu agricole, parmi ce que je n’hésite pas, là, à traiter des « nôtres ».
    L’indépendance, ce n’est pas pour Nous seuls, mais c’est quasiment PAR Nous seuls. Il s’agit de notre destin de peuple. M. Duceppe, plutôt que de planer si haut, aurait bien fait d’appuyer Mme Marois MAINTENANT de façon explicite.
    Il ne s’agit pas tout à fait d’un désarroi, M. Pelletier. Il me semble que la prochaine élection pourrait être la dernière qui puisse faire le pont entre plusieurs générations d’indépendantistes. Une victoire du P.Q. pourrait permettre cela. Cela et bien des discussions, évidemment. Une autre victoire des rouges n’entamerait pas la vigueur des jeunes indépendantistes, mais les laisserait sur un rivage de plus en plus hostile. Mais bon, chaque génération apporte sa pierre…

  • Pierrette St-Onge Répondre

    2 septembre 2011

    M. Haché,
    Si vous n’avez pas peur de la louisianisation, moi elle m’inquiète. Étant née à Montréal et y ayant passée une bonne partie de ma vie, ça m’inquiète au plus haut point ce que je vois à Montréal.
    J’ai passé mon enfance au coin des rues Bernard et Esplanade et je peux vous dire que ce quartier ressemble de plus en plus à ce que je vivais dans ces années-là, en pire.
    Ma mère disait toujours que c’était pire que la société des nations… Tout se passait en anglais et on l’acceptait comme si c’était normal. Nous étions nombreux, entre nous, un peu inconscients de notre sort. Les autres étaient des étrangers pas trop dangereux pour notre disparition. Puis, il y a eu la Loi 101 qui nous a permis de reprendre confiance en nous-mêmes, en notre force. Aujourd’hui et demain l’immigration nous menace de disparition et ce n’est pas une invention de Gilles Duceppe, croyez-moi.
    Pierrette St-Onge

  • Nicole Hébert Répondre

    2 septembre 2011

    Rien qu'un petit commentaire, M. Haché, ou plutôt un petit questionnement, car pour le reste, vous savez que je pense plutôt comme vous, et je fais miens les propos de Mme Vallée. Et merci de faire comme moi partie de ces innocents imbéciles, aveugles, loyaux "fefans"... qui ne comprennent rien... Mais voici plutôt ma remarque ou l'objet de mon questionnement: je suis fascinée d'entendre et de lire de plus en plus souvent, depuis quelque temps, l'expression "le mur." Frapper le mur, entrer dans le mur, se diriger vers le mur... Je crois que je l'ai lu la première fois sur Vigile, dans un texte de Michel Gendron mais depuis...je le retrouve partout, ce fameux mur, à la télé, dans les propos et sous la plume des journalistes et ici, dans de plus en plus de textes, dans les échanges autour... - désolée pour les "de plus en plus" mais c'est bien de cela qu'il s'agit. Je me demande toujours qui part les modes verbales ou plutôt, les "prêt-à-penser" ? Sommes-nous à ce point influencéEs et influençables? en tout cas, il semble y avoir pas mal de Geppettos - l'artisan de Pinocchio - au-dessus de nos mêlées!
    Donnez-vous la peine d'entendre... la répétition. C'est ce que l'on appelle une prédiction créatrice?
    Mais je me console car, chaque fois que je lis ou entends ce "MUR" dans un texte ou un reportage ou dans les propos autour de moi, ce sont les paroles de la chanson - de Bécaud? - qui me vient: "Y'a toujours un côté du MUR à l'ombre"... C'est donc aussi qu'il y en a un au soleil!
    Solidairement,
    Nicole Hébert

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2011

    Monsieur Haché,
    Comme moi vous vivez un désarrois. Le vôtre me semble venir de l'impopularité du Parti Québécois (PQ). Tandis que le mien date de 1995, alors que celui-ci a commencé à abandonner le Québec à son sort. Au lieu de défendre Jacques Parizeau on a préféré se plier aux volontés de ceux qui on voté contre un projet de Pays québécois. C'est comme ça depuis cette époque et le PQ de maintenant carbure toujours au manque de conviction et de courage.
    Mais la source de notre déception n'est-elle pas le «Pouvoir fédéraliste»?
    Je déteste les traîtrises de Charest et de Harper, mais force est d'admettre qu'ils agissent comme il se doit pour leur cause qui n'est certes pas la mienne.
    Je peux vous confirmer que ma famille (6 enfants) a abandonné le PQ et la politique. Le seul mot «souveraineté» leur donne la nausée. Pourtant, de 1968 à 1995 ils avaient un espoir immense. Certains songent maintenant à voter ... pour Legault ... imaginez!
    Pour ma part le PQ m'a perdu. J'y vois des carriéristes recherchant le pouvoir pour le pouvoir seulement, peu importe les besoins de la Nation, et son approche est trop lâche, voire hypocrite. Alors si ça m'est possible, je vote PI, sinon je vote pour un indépendant.
    C'est désolant, j'en conviens. Mais la confiance ça se gagne.
    [Réjean Pelletier]

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2011

    J'étais encline à financer Vigile, mais depuis que j'ai constaté que votre site est devenu le refuge des Pierre Cloutier de ce monde, qui semble se consacrer entièrement au dénigrement du Parti Québécois et de sa cheffe, j'ai laissé mon chéquier dans le tiroir.
    Mme Marois a plus de courage et de jugement que tous ces braillards qui lancent leur venim faute de travailler dans l'ombre pour convaince. Ils font tellement le jeu des fédéralistes que l'on peut se demander à la solde de qui écrivent-ils?

  • Marcel Haché Répondre

    2 septembre 2011

    Je crois que le P.Q. péquiste, le plus péquistement qu’il lui soit possible, doit faire la prochaine élection. Que Mme Marois doit faire la prochaine élection. Elle en est capable. Le P.Q. aussi en est capable.
    La gouvernance souverainiste est devenue le passage obligé pour éviter aux indépendantistes de s’enfoncer et s’effondrer dans le « Mur », quoi qu’ils en pensent.
    Et si l’électorat décidait de répudier le P.Q. malgré tout, comme il l’a fait récemment avec le Bloc, la démocratie aura parlé. Les indépendantistes pourront toujours rester fidèles. Ils pourront refonder un parti indépendantiste comme ils le voudront. C’est maintenant que certains indépendantistes anti Marois et anti-P.Q. manquent de fidélité, et surtout de sens politique.
    Si le P.Q. doit subir la défaite—quand bien même son intention de vote serait rendu à 11%-- qu’il la subisse aux mains de ses ennemis, pas aux mains de ceux qui se prétendent ses « amis », mais qui participent en réalité à la même machine de guerre qui a terrassé le Bloc.
    Si le P.Q. devait disparaître à la prochaine élection, ainsi que le péquisme—certains s’y emploient-- c’est aux indépendantistes, à nous, que je souhaiterais bonne chance.
    Je crois que nous en aurions bien besoin…
    Perdue, la prochaine élection provinciale ne mènerait pas sur le chemin de la louisianisation, pas besoin de se faire des peurs—à cet égard, Gilles Duceppe est encore et encore et encore à coté de la track-- mais elle pourrait mettre le mouvement indépendantiste sur une voie d’évitement pour longtemps.
    Le « Mur », ce n’est pas seulement une élection. C’est surtout, ensuite, une Direction politique pour les années à venir que le peuple aurait choisi. Le manque de sens politique consiste à penser que l’Indépendance est irréversible. Il faut bien plus qu’un Cap vers l’indépendance pour assurer notre victoire.
    Les indépendantistes seront de moins en moins nombreux s’il fallait qu’ils pensent que c’est de défaites en défaites, de Murs en Murs, que la Victoire finale apparaîtra…
    Vient un temps où il faut gagner et ne plus être des… vous savez quoi.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2011

    Message à Marie-Mance Vallée
    [1] Ce n'est pas de la partisanerie, c'est quasiment de l'idolâtrie, votre affaire.
    [2] Et dire qu'on accuse les indépendantistes d'être viscéraux et de ne "pas se servir de leur tête".
    [3] Vite les élections qu'on en finisse avec le PQMarois afin qu'on passe à l'indépendance.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2011

    Au Moyen âge, on faisait brûler les sorcières sur la place publique. À Place de Grèves si je me souviens bien de mon Histoire. Grâce aux merdias, aux merdistes et à leurs alliés circonstanciels, nous n'avons plus besoin de nous déplacer.
    Cependant, les progressistes de l'époque demandaient qu'on étangle la sorcière par souci d'humanisme, à condition, bien sûr, de soudoyer le bourreau.
    Mais aucun des progressistes d'aujourd'hui n'a eu le courage de l'étrangler avant de la supplicier.
    Je m'en souviendrai... Et ces progressistes à la petite semaine veulent faire un Pays. Ça donne froid dans le dos.
    Courage madame Marois !

  • Stéphane Sauvé Répondre

    1 septembre 2011

    C'est fou comment vous errez. Et le pire c'est que non seulement vous ne vous en rendez pas compte, mais vous êtes prêts à mourrir avec vos certitudes. La plupart guidées par vos émotions.
    Mon énergie est de moins en moins là pour vous. Viendra un temps où plusieurs feront comme moi, et vous laisserons aller. Vous avez tellement de corde pour vous pendre, je ne ne sais même pas si vous y parviendrez. Ca va jusque là.
    Bon sens, allez jeûner, allez prendre des vacances, faites quelques choses ma foi !!!! . Vous êtes aveuglés comme c'est pas possible.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2011

    Popularité de Pauline Marois : 14%
    Intentions de vote pour le PQMarois avec Legault dans le décor : 16%
    Tout est dit. Pas besoin de chercher ailleurs.
    Pierre Cloutier