Blocus ferroviaire: la Police provinciale de l'Ontario arrête des Mohawks

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Enfin un peu de bon sens


La Police provinciale de l’Ontario est intervenue lundi matin pour mettre fin au blocus des voies ferrées par les Mohawks de Tyendinaga en Ontario en arrêtant des manifestants. 


Des dizaines de policiers étaient sur place près de Belleville pour mettre fin à ce campement érigé le long des rails du CN.     


Des manifestants ont été menottés. À première vue, les protestataires ne semblent pas avoir trop résisté à leur arrestation. Cette opération policière semblait se dérouler dans le calme. Elle a débuté vers 8 h, lundi matin.     





Photo TVA Nouvelles




Malgré les arrestations, les policiers et les Autochtones semblaient toujours discuter.   


Les autorités avaient lancé un ultimatum dimanche enjoignant les protestataires à lever leur barricade des voies avant minuit, mais les Mohawks avaient décidé de braver cet avertissement.     


Les autorités avaient indiqué que si les protestataires ne partaient pas avant l'ultimatum donné, ils pourraient faire face à de possibles accusations, sans toutefois en préciser la teneur.     


«La PPO a une responsabilité juridique pour appliquer l’injonction et a commencé à le faire ce matin, a écrit le corps de police ontarien par communiqué, lundi matin. La PPO demande à tous ceux impliqués de respecter l’injonction et de partir de cette zone pour ne pas mettre en danger la paix ou la sécurité de quiconque. Tous sont encouragés à partir du site de la manifestation pacifiquement.»   





Photo TVA Nouvelles




La PPO a prévenu que ceux qui n’obéiraient pas seraient arrêtés.   


Dans un communiqué publié dans la nuit, les Mohawks ont indiqué que leurs barricades ne «n’obstruent pas physiquement les voies», qui se trouvent sur le territoire établi en 1793 par un traité. De ce fait, leur protestation n’entre pas en violation avec l’injonction formulée au début du mois.   


Ils ont aussi demandé à la «PPO de s’abstenir de l’usage de la force et permettre une résolution pacifique.»   


Le blocus ferroviaire, en appui aux Autochones qui s'opposent au gazoduc Coastal GasLink dans le nord de la Colombie-Britannique, dure maintenant depuis 19 jours.   


Les Mohawks demandaient notamment que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) quitte les terres des Wet’suwet’en, comme le voulaient les chefs héréditaires de cette Première Nation de Colombie-Britannique, avant de s’en aller. La GRC avait accepté cette demande et s’était retirée vendredi, mais les Mohawks ontariens avaient tout de même maintenu leur barricade.   


Ce blocus des voies du CN à Tyendinaga était le plus dommage pour l’économie canadienne, car ce corridor ferroviaire relie le sud de l’Ontario au Québec et aux Maritimes.   


Le transport de marchandises a donc été grandement perturbé, notamment dans l’est du pays, de même que les services de transport de passagers de VIA Rail à l’est de Toronto.   


Dimanche, après la levée vendredi soir d’une barricade qui avait été érigée mercredi sur une voie ferrée à Saint-Lambert, exo, la société responsable des trains de banlieue dans la région de Montréal, a annoncé que son service sur la ligne de Mont-Saint-Hilaire reprendrait lundi. Les usagers de la ligne Candiac devront, eux, encore patienter et utiliser le service de navette par autobus, étant donné que des Mohawks bloquent toujours des rails à Kahnawake.




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