Quand la petite presse s'empresse...

Basse manipulation de l'opinion publique

Tribune libre

D’entrée de jeu, je vous amène sur des extraits de deux commentaires qui ont été émis à la suite de la mise en ligne de mon article paru sur cette tribune en date du 1er avril sous le titre « Petite politique de merde » http://www.vigile.net/Petite-politique-de-merde:

« Depuis le tout début, je remarque qu’à tous les points de presse de M. Couillard, il a le loisir de nous énoncer les parties de son programme, répondre aux questions qu’il veut bien accepter et mettre un terme à la controverse en montant le ton, ton très sec d’ailleurs… Pour Pauline Marois, je vous mets au défi de trouver un point de presse où on peut entendre l’énoncé de son programme sans qu’elle ne soit enterrée de questions anodines, souvent piégées ou en réaction aux déclarations de l’adversaire ou événements fortuits. »

« Ce matin à Trois-rivières, je crois, un média régional a demandé à Madame Marois s’il était permis de poser des questions sur ce qui était l’objet du point de presse, c’est-à-dire le programme du PQ pour les aînés, dont l’assurance autonomie, et Madame Marois en riant lui a répondu oui. »

Des réactions qui nous ramènent incontestablement au rôle prépondérant des journalistes responsables de la couverture de la campagne électorale. Et, entre autre, à la basse manipulation de l’opinion publique de la part d’une certaine presse fédéraliste qui n’a de cesse d’attaquer la chef du Parti québécois Pauline Marois sur la petite presse de merde, et de laisser toute la place au chef du PLQ Philippe Couillard sur les éléments de son programme électoral.

Il y a sans contredit quelque chose de scandaleux et d’anti-professionnel dans la stratégie démagogique de ces coureurs de petites sensations électoralistes de bas étage, d’autant plus que cette forme de couverture rejoint une part importante de l’électorat québécois pour qui l’image domine le message.

D’autant plus que, dans le cas de Mme Marois, la désinvolture avec laquelle le message contenu dans le point de presse auquel sont invités ces journalistes à sensations est relayé sous le tapis de la dernière révélation perverse du jour.

À partir du moment où l’inquiétude est semée dans la tête de l’électeur, que retiendra-t-il de cette campagne de salissage journalistique ? Quel choix fera-t-il lorsqu’il se retrouvera seul dans l’isoloir ? Le simple fait de poser ces questions dénote à n’en pas douter l’influence perverse de la basse manipulation de l’opinion publique par cette petite presse fédéraliste qui s’empresse autour de sa proie péquiste pour la dévorer !

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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4 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    3 avril 2014

    Au téléjournal, ce soir, Galipeau avait réuni ses triomphants pour faire le postmortem de l'élection:
    -quelle fut la grande erreur du PQ?
    -Couillard flotte sur les erreurs du PQ...
    Coudonc, l'élection est-elle passée ou le Canada se mêle-t-il du vote au Québec?
    C'est pourtant illégal de gratter ainsi dans la tête des hésitants! Où est l'arbitre? Encore l'histoire de Maurice Richard et Louis Cyr! Mais, pas de danger à la révolte, le peuple se construit un stade en ville...
    On se croirait en Crimée avec Poutine!

  • Henri Marineau Répondre

    3 avril 2014

    Voici la référence à l'article cité:
    http://www.vigile.net/Petite-politique-de-merde

  • Archives de Vigile Répondre

    3 avril 2014

    Ca fait plusieurs années que cette manipulation honteuse est a l'ordre du jour.
    Nos médias sont capables de prendre un manipulateur malsain et d'en faire un héros face a la population du Québec et prendre une personne intègre et la faire paraître un démon infréquentable.
    Je réalise que les lecteurs de Vigile voient la manipulation et j'espère qu'il ne demanderont pas de couper des têtes, car la majorité des députés et ministre sont intègres et de bonne foi et ce n'est absolument pas de leurs fautes.
    Souvenez vous le nombre de têtes qui furent sacrifié au PQ, par le passé, surtout les têtes dirigeantes et le responsable était la majorité du temps, cette manipulation honteuse de nos médias.
    Il y a très peu de fois, au cours des années, sauf le passage de M. Bouchard, un infiltré selon M. Le Hir, les autres étaient majoritairement intègres, M. Parizeau, M. Landry, et il ne faut pas oublier M. René Lévesque.
    Lorsque M. Parizeau avait dit en 1995: "Le vote ethnique et l'argent qui nous a fait perdre notre référendum" il avait entièrement raison, mais il savait a l'avance qu'il serait expulsé du PQ pour la perte de son référendum, donc il a démissionné.
    Moi, a mon avis, Mme Marois, ses ministres et députés ne sont pas responsable, mais je commence a douter, que si le PQ rate le pouvoir le 7 avril, Mme Marois ne sera pas loin de laisser sa place avant qu'on lui signifie la porte.
    J'écoutais l'émission de M. Martineau ce midi le 3 avril, et un des intervenants, dont je ne me souviens pas de son nom, mais son prénom est Jérôme, il dit tout bonnement, comme il le pense: Si le PQ perd son élection, il va y avoir des têtes qui vont rouler".
    J'espère de tout mon cœur, que NON cette fois.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    3 avril 2014

    On ne devrait pas avoir à craindre de ces manipulations si nous étions vraiment unis comme un électorat mature.