À vous de jouer la bonne carte, M. Moreau!

Tribune libre

Depuis la création du ministère de l’Éducation en 1964, soit une période de quelque 50 ans, Pierre Moreau devient le 28ième ministre, le 14ième depuis 2006 et le 6ième depuis 2012. Un carrousel effréné qui explique en grande partie les méandres qu’ont dû emprunter les enseignants soumis aux velléités de chacun de ces ministres et l’instabilité dans laquelle ont baigné les écoles québécoises.

En plus d’être le deuxième ministère en importance sur le plan des budgets, le MEQ est d’abord et avant tout la plaque tournante d’une société orientée vers son avenir, à savoir la formation de notre jeunesse québécoise. Et, tant et aussi longtemps que l’éducation sera considérée comme une dépense au même titre que les ministères à vocation économique, les gouvernements erreront dans des sentiers stériles.

Certains observateurs se réjouissent de l’arrivée de Pierre Moreau…grand bien leur fasse! Toutefois, d’autres y voient la nomination d’un politicien à la main de fer appelé à « mettre de l’ordre » dans les rangs du personnel des écoles, en particulier des enseignants.

Pour ma part, je serai en mesure de juger de l’efficacité du nouveau ministre lorsqu’il aura fait part de sa « vision » de l’éducation, une vision qui a semblé absente des mandats de ses prédécesseurs immédiats. L’heure est au choix. Ou bien le MEQ est perçu comme un terreau dans lequel il faut investir pour l’avenir du Québec, ou bien il continue de faire partie de la vache à lait du gouvernement…À vous de jouer la bonne carte, M. Moreau!

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Henri Marineau2092 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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1 commentaire

  • Jean Lespérance Répondre

    1 février 2016

    Il n'est pas en mesure de tenir un jeu de cartes, encore moins un portefeuille vide. Pourquoi investir dans l'instruction? L'éducation, ce n'est pas l'instruction. L'éducation consiste à savoir comment utiliser l'instruction. Pourquoi instruire quand on peut s'enrichir sur le dos des ignorants! On n'a qu'à investir dans les paradis fiscaux pour faire travailler des chinois, c'est la triste mentalité de nos gouvernements.
    Chômage, banques de nourriture, oppression de l'état policier, c'est la formule rêvée de notre état totalitaire. L'instruction, c'est comme les opérations, ça peut attendre.
    En ouvrant le portefeuille, Moreau va devenir morose et s'il ne fait pas un infarctus, ça va être un miracle. On va être obligé de le remplacer dans peu de temps.