D’entrée de jeu, avant que quelqu’un puisse penser que je m’acharne sur Bernard Landry, le politicien, compte tenu de ses propos sur certaines de ses positions sur lesquels j’ai exposé mon point de vue dans deux de mes derniers articles, je tiens à vous confirmer mon admiration pour celui que Michel Vastel a qualifié de
« grand dérangeant » dans le titre de sa biographie.
Toutefois, il faut bien admettre que le parcours qu’il a utilisé depuis quelques mois est souvent soumis à des méandres difficilement explicables. Regardons les faits.
Le 24 janvier 2012, Bernard Landry publie dans les médias une lettre acerbe dans les grands quotidiens québécois, critiquant vertement la gouvernance souverainiste prônée par Pauline Marois, alléguant, entre autres, que cette stratégie envoie un message
« très néfaste » à la population. En voici quelques extraits :
« On ne peut faire comme si on était souverain quand on est une simple province, ni agir comme si on était aux Nations unies quand on siège tout bêtement au Conseil de la fédération », assène M. Landry dans sa lettre. « Une telle doctrine envoie le message que si l'on peut agir en État souverain sans l'être, la souveraineté n'est donc pas indispensable… Si on peut gouverner souverainiste sans l'être, pourquoi se battre pour la souveraineté?… En tout respect pour ceux et celles qui, de bonne foi, ont concocté ce contenu inapproprié dénommé « gouvernance souverainiste », celui-ci, à l’examen, paraît largement à l’origine de nos difficultés ».
Quinze mois plus tard, alléguant le sacro-saint argument du gouvernement minoritaire péquiste, M. Landry sacrifie son enthousiasme au profit du pragmatisme en se ralliant à la gouvernance souverainiste. Pour expliquer son revirement, il invoque le fait qu’il avait espoir de voir le PQ prendre le pouvoir de façon majoritaire.
Enfin, le 6 avril dernier, en clôture des États généraux sur la souveraineté du Québec, Bernard Landry se fait le porte-étendard de la notion d’indépendance en clamant haut et fort : «Regardons les choses en face, utilisons les bons mots, nous voulons l'indépendance!»
Comment, en toute logique, M. Landry peut-il se rallier à la gouvernance souverainiste du PQ-Marois qui lui paraît largement à l’origine des difficultés du Parti québécois tout en se faisant un fier défenseur du concept d’indépendance alors qu’il y a un peu plus d’un an, il décriait cette même gouvernance souverainiste en la qualifiant de stratégie qui envoie un message très néfaste à la population en ce sens « qu’une telle doctrine envoie le message que si l'on peut agir en État souverain sans l'être,[que] la souveraineté n’est donc pas indispensable ».
À mon avis, Bernard Landry, sans présumer d’aucune mauvaise intention de sa part, cherche une sortie de secours pour le PQ, un parti pour lequel il s’est battu pendant toute sa carrière politique, une sortie de secours qui, malheureusement, risque de ne pas profiter au PQ mais plutôt de le cantonner dans le repère de sa gouvernance souverainiste.
Les méandres du parcours de Bernard Landry
À la recherche d'une sortie de secours pour le PQ
Tribune libre
Henri Marineau2093 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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10 commentaires
Archives de Vigile Répondre
12 avril 2013MOnsieur Charbonneau,
Pourtant c'est assez clair la démarche que je préconise: soit vous attendez une crise majeur qui peut remettre en question l'appartenance du Québec dans le Canada ou bien vous travaillez, vous, moi , nous tous, à mettre en place et cela avant même de parler d'indépendance ou de la mécanique de l'indépendance, une stratégie de communication(propagande)crédible ce qui veut dire respectée comme Radio Can pour faire passer le message. Pour mettre en place cette stratégie, je crois qu'il faut être maître de la ligne éditorialiste du média d'information. Pour faire cela, il faut soi posséder des médias d'information en les achetant ou en devenant partenaire financier de ses médias. Pour cela il faut avoir nos représentants sur ces conseils d'administration qui vont tracer la ligne éditorialiste en mettant le bon directeur.
Donc il faudrait former nous tous une société d'investissement nationaliste où nous placerions de l'argent dans des caneaux de communication comme on le fait pour Vigile actuellement par nos dons mais à plus grande échelle ou en plus grand nombre. Vigile devrait s'incorporer en société coopérative avec des parts et faire son financement à partir des membres mais également en publicité.
Pour faire cela ça prend de l'argent. Comment font les fédéralistes pour y arriver eux? Ils se servent de l'argent de l'État(radio can,et Lapresse a des ententes avec Radio Can pour faire passer leurs journalistes à la télévision) ou bien ils se servent de l'argent de la publicité. Les indépendantistes sont environ 35% des électeurs donc environ 35 % de la population québécoise. Donc ils sont 35% des consommateurs du Québec. Donc ils sont une force économique également s'ils agissaient de façon concertée. Je crois que les souverainistes doivent non seulement en se concertant au niveau politique mais également au niveau économique. Je ne comprends pas que les Landry et Parizeau n'ont pas de stratégie à ce niveau. C'est un non sens pourtant c'est Parizeau qui a dit que le référendum a été perdu à cause de l'argent. Les indépendantistes n'apprennent pas de leurs erreurs? Car c'est là le nerf de la guerre. Les conservateurs au fédéral ont bien compris cela. Ils ont le lobby pétrolier qui les appuie en échange de subventions. Quelle industrie qui appuie le PQ, OP ou QS? Aucune à ce que je sache. Il y a plusieurs moyens d'obtenir du financement de la part de compagnie. En premier lieu la compagnie peut convaincre ses employés, connaissances de donner au parti politique. Elle peut également publiquement se prononcer pour un parti politique en particulier. Ses membres peuvent faire du bénévolat pour un parti politique. En retour , un parti politique peut donner des subventions à une industrie, elle peut faire des lois pour donner un avantage stratégique à une entreprise. Elle peut mettre en place des infrastructures pour aider une entreprise sans que cela soit comptabilisé comme une dépense électorale. Les membres peuvent donner à une société à but non lucratif qui a des liens avec une entreprise donnée, etc, etc, etc,...
Par exemple, Vigile n'utilise aucun financement de la part du privé pour soi-disant garder son indépendance. Moi je suggère que Vigile donne de l'espace publicitaire à des entreprises pour se financer sans droit de regard sur sa ligne éditorialiste. Gesca le fait, Québécor le fait alors pourquoi pas Vigile? IL faut jouer sur le même terrain. Il faut arrêter de penser qu'indépendance c'est à gauche. La gauche n'a pas d'argent. C'est une perte de temps. MÊME LES PAUVRES PENSENT QU'ILS PEUVENT DEVENIR RICHE DONC EUX-MÊMES SE MÉPRISENT. Les Québécois ordinaires sont pour la plupart des larbins. ILs admirent ceux qui les maltraitent. Ils se dénigrent eux-mêmes alors oubliez la gauche. Charité bien ordonné commence par soi-même. Alors indépendantistes, pensez à vous avant les autres.La gauche n'est pas assez solidaire au Québec pour faire changer les choses. Elle n'a pas de couille. Pour que la gauche change les choses, elle faudrait qu'elle descende dans la rue à coup de millions et non de milliers et si même que cela arriverait, l'armée canadienne les attendraient. Alors la gauche est-elle prête à aller si loin pour un pays?
Le bla bla sur l'indépendance, c'est du temps perdu. La seule chose qui compte c'est de dire aux Québécois que le Québec est beau, grand, merveilleux et qu'il peut mieux que le Canada rendre les Québécois plus riches et plus prospères alors que jusqu'à maintenant, le Canada a siphoné les habitants du Québec au profit des habitants du reste du Canada ( voir les vidéos de monsieur Jean Jacques Nantel) en plus de détruire sa langue et sa culture. Point c'est tout. Message très simple à répéter sans arrêt.
En résumé, il faut investir massivement dans des canaux de diffusion du message indépendantiste et pour se faire, ils faut former une coopérative ou un fond d'investissement qui en plus de faire de l'argent , remplirait sa mission de faire de la promotion pour l'indépendance du Québec. Le reste viendra tout seul vous verrez monsieur Charbonneau.
On ne va pas à la guerre avec des tire-pois.
Serge Charbonneau Répondre
11 avril 2013Donc si on vous comprend bien, M. Tremblay tout ce que nous pouvons entreprendre est peine perdu.
Nous n'avons définitivement pas les reins assez solides pour faire contre-poids à la propagande.
Vous avez des solutions assez désastreuses à nous proposez.
Au fait, quels sont vos grandes solutions?
Je ne sais pas si vous êtes naif ou vous le faites exprès mais je vais être poli en disant que vous êtes probablement confusionniste.
Serge Charbonneau
Québec
Archives de Vigile Répondre
11 avril 2013A monsieur Charbonneau,
Je ne sais pas si vous êtes naif ou vous le faites exprès mais je vais être poli en disant que vous êtes probablement idéaliste.
Je crois moi qu'il faut faire un bilan de tout ce qui a été fait depuis Réné Lévesque pour les indépendantistes et tout ce qui a été fait par les fédéralistes soit depuis les années '60. Je vois que les actions faites par les deux camps ne sont pas comparables.
Chez les indépendantistes,à force de grand effort sur le terrain, le parti Québécois avec beaucoup d'ambiguité a réussi à prendre le pouvoir de 1976 à 1985 et de 1994 à 2002 environ et maintenant en 2012 mais minoritaire.
Constat: la cause était à 40% dans les sondages et elle est maintenant en bas de 40%. Donc rien n'a changé.
Et ce n'est sûrement pas parce qu'on n'avait pas des gens de grandes valeurs dans ces gouvernements ou qui n'avaient pas le talent de convaincre lorsqu'on pense à Lévesque, Parizeau, Garon, Bouchard et quelques autres.
Est-ce qu'on peut mettre cela sur le dos du contexte de l'époque?
Je ne crois pas. La révolution tranquille et le nombre de peuples dans le monde qui ont réussi leur libération a été très importants. Le Québec aurait dû profiter de la fin de la guerre froide et des nombreux changements politiques en Europe et ailleurs dans le monde.
Donc à quoi est dû cette impuissance?
Plusieurs vous diront que les Québécois sont pissous, oubien c'est l'Église qui nous a transformé de coureurs des bois en brebis nous empêchant de nous émanciper, etc...
Moi je dirais qu'on oublie qu'il y a un autre peuple qui vit avec nous et qui ne veut pas perdre sa position dominante et qui ne veut pas qu'on divise son pays qu'il a gagné par la force. Je crois que notre impuissance vient de l'action de cet autre peuple en plus de la collaboration de notre élite avec ce peuple.
Donc qu'a fait cette force d'opposition ou quels moyens utilisent-elles?
Moi ce que je constate c'est que depuis quelle est attaquée cette société anglo saxone se défend.
1- La première arme qu'elle a utilisé a été la force car nous utilisions la force. Alors on a compris qu'étant donné que nous n'avons pas d'armes, nous ne pouvions utiliser cette stratégie(1837 ).
2- Ensuite, elle a utilisé l'économie. Donc il fallait empêcher les canadiens français à devenir économiquement fort pour les empêcher de prendre des postes importants et décisionnels.
3- Ensuite , ils ont raffiné leur stratégie soit de corrompre nos meilleurs soit notre aristocratie afin qu'elle travaille en collaboration avec eux. Trudeau et les suivants.
4- Et depuis 1995, ils ont mis en place une formidable machine de propagande( ils avaient déjà commencé avant) qui est en train de faire des ravages dans toute la population québécoise.
Cette propagande est tellement efficace que je crois sincèrement qu'il vaudrait mieux arrêter tous et chacun de parler d'indépendance du Québec. Hein? Oui car étant donné que les indépendantistes n'ont pas les outils de propagande des fédéralistes soit les journaux, la télévision et la radio plus qu'on en parle , plus les indépendantistes leur donnent des munitions , des occasions pour discréditer le projet et tellement que l'opinion dans la population est en train de se cristaliser au point où ceux qui veulent faire avancer la cause, la font plutôt reculer. J'espère que vous ne pensez pas que Vigile est un média d'importance. Qui connaît Vigile au Québec? Un petit groupe d'iniités? Etje ne dis pas cela pour diminuer ce média qui est formidable par la niveau de ses débats et la liberté de parole.
Le gouvernement fédéral a mis en place dans notre société québécoise toute une stratégie sur plusieurs fronts pour combattre. c'est une guerre non violente mais violente qu'en même lorsqu'on a pris la décision de faire mourir un peuple au niveau culturel.
1- Ils ont acheté une grande partie de la classe politique. Les libéraux n'ont plus rien en commun avec les libéraux de Robert Bourassa(société distincte, etc..) , ni de Jean Lesage( maître chez nous) et encore moins avec Honoré Mercier et les Rouges et le parti de Papineau qui est à la base de la formation des libéraux au 19e siècle.
En plus ils viennent de se raffiner avec Sirois en mettant en place un 3 e parti ce qui va bloquer tout parti qui veut faire des réformes en profondeur au Québec pour des lunes. Mêmes les indépendantistes sont divisés.
2- Ils ont acheté les cerveaux, les penseurs de notre société en mettant en place des chaires dans les universités financées par le fédéral. On achète les intellectuels.
3- Ils achètent nos décideurs économiques qui sont financés par le gouvernement fédéral sur notre bras ou avec nos impôts qui s'expriment régulièrement contre l'indépendance du Québec.
4- Le plus important c'est qu'ils ont mis en place un système de propagande qui s'adresse directement aux électeurs qui par les journaux , la radio et la télévision combat le message indépendantiste d'un façon tellement efficace que maintenant ils ont réussi à faire croire aux gens que le projet de devenir un pays c'est une vieux rêve des babyboomers, une vieille idée dépassée, presqu'une erreur. Et qu'aujourd'hui avec l'immigration, les Québécois, les francophones n'ont plus l'exclusivité de leur territoire donc ils n'ont plus la légitimité de demander leur indépendance car les immigrants qui vivent maintenant sur leur territoire n'en veulent pas et ne sont pas indépendantistes comme si notre race était en perte de vitesse donc pourquoi maintenant l'indépendance.
Voilà le travail de propagande complètement démagogique qu'a réussi à faire le gouvernement fédéral appuyé par son élite économique qui en plus de ne pas souhaiter qu'on brise le pays, veut également garder leur position dominante de riche.
A tous les jours, je vois des analystes politiques vendus qui parlent contre ce que les indépendantistes ont dit ou ont fait.
A tous les jours, je vois des publicités du gouvernement canadien qui nous informent de rien et qui jette notre argent par les fenêtres dans un seul but:soit de montrer le mot Canada et le drapeau à feuille d'érable, symbole volé au peuple québécois.
A tous les jours, je vois des bulletins de nouvelles tendancieux qui rapportent pas ou bien de façon incomplète ou bien de façon carrément mensongère ce qu'a dit un ou une d'un parti ou d'un groupe de gauches ou d'indépendantistes
A tous les jours , j'écoute une radio en particulier de Québec qui frappent et qui cognent sur tout ce qui est pour le Québec et son indépendance.
A tous les jours, je vois des émissions d'affaires publiques dans des stations privées ou publiques frapper durement des gens qui veulent le bien de leur concitoyens en disant que le peuple devrait reprendre le pouvoir et faire son pays.
A tous les jours, je lis des journaux qui reprennent d'une autre façon par des éditoriaux ou par de faux titres , le mal qui pourrait arriver si tel chef souverainiste prendrait le pouvoir ou bien si on ferait l'indépendance.
Il est même étonnant qu'il reste encore 30% de la population du Québec qui veuille de ce projet.
Donc j'en arrive à la conclusion monsieur Charbonneau que l'on place Aussant, Marois, Lévesque, Landry, Duceppe ou Bouchard à la tête ne n'importe quel groupe ou parti politique indépendantiste au Québec cela ne va pas changer le résultat final car ces gens bien qu'ils travaillent forts, ils n'arrivent pas à mettre en échec la propagande fédéraliste qui est en place car en quelques secondes à la télévision, les organes fédéralistes sont capables de détruire une carrière d'un chef respecté avec un faux scandale ou une mauvaise photo et de mettre à terre n'importe quel mouvement qui va dans ce sens.
En conclusion , tant que les souverainistes ne seront pas capables d'avoir une machine de propagande, un réseau(télévision, radio et journaux)ils n'y arriveront jamais et en attendant j'ai même la conviction qu'ils font du tord à la cause car ils n'ont pas de "canons médiatiques" pour répliquer aux attaques.
Je crois contrairement à Landry que la souveraineté ne peut se faire qu'à droite où se trouve l'argent car au Québec je ne pense pas qu'elle pourrait se faire sans une révolution car il ne faut pas se faire d'illusions, les nantis n'en veulent pas car les indépendantistes se sont placés à gauche ce qui est une erreur stratégique monumentale. Comme Parizeau a dit c'est l'argent qui compte, la gauche n'a malheureusement pas les moyens de ses ambitions. Et il est complètement illusoire que dans une société la gauche et la droite pourraient s'unir pour l'indépendance du Québec. C'est pour cela que depuis quelques années, la droite cherche à créer un débat gauche droite afin de créer un clivage qui va empêcher la société québécoise de s'unir dans n'import quel projet politique ou autre.
Donc il faut attendre que la conjoncture soit la bonne selon moi. La crise de 2008 aurait peut-être pu conduire à mettre en place un changement de système mais même la finance a emprunté massivement pour empêcher que cela arrive sur le dos des contribuables pour sauver les riches et le capitalisme. Sans crise majeure, rien ne va changer et personne à gauche ne veut la provoquer et n'a pas l'argent pour mettre en place les moyens pour faire sa propagande. Alors on parle pour rien. La perte de la langue française n'est pas un argument assez fort pour un changement politique majeur selon moi. Par contre, cela ne veut pas dire que je ne le déplore pas.
Rien n'empêche de continuer à n'en parler mais il est clair que le peuple québécois est menotté et manipulé et qu'il ne peut s'en sortir que s'il est capable de se libérer intellectuellement de la prison dans laquelle il a été enfermé par le lavage de cerveau qu'il a subi et qu'il continue à subir. Et pour cela ça prend beaucoup d'argent pour faire échec à cela. Combien pouvez-vous investir pour acheter un journal, un réseau de télévision national, une station de radio? Vous n'avez pas d'argent? Malheureusement, l'argent a toujours été et sera toujours le nerf de la guerre.
Serge Charbonneau Répondre
11 avril 2013M. Tremblay vous tenez un discours étonnant !
Vous dites:
« le mouvement souverainiste manque cruellement d’organisation et surtout de moyens financiers pour détenir un canal de diffusion de la propagande qu’il peut contrôler. »
On dirait bien que vous êtes Indépendantiste, M. Tremblay !
Mais vous terminez en disant :
« Il faut plutôt se creuser la tête pour contrôler et faire passer le message car la souveraineté du Canada est aussi légitime que la souveraineté du Québec. Question de point de vue.»
Et ici, on dirait que vous êtes fédéraliste !
Vous défendez quoi au juste ?
Vous donnez l'impression de commenter pour semer la confusion, pour mélanger les idées et pour nous faire tourner en rond.
Nous faire tourner en rond est un des meilleurs moyens pour nous empêcher d'avancer.
Aussi, semer la confusion est un excellent moyen pour annuler toute tentative de conscientisation.
Vous dites:
« Même au pouvoir je n’ai pas vu le PQ dépenser un sou pour la souveraineté »
C'est une phrase facile et c'est très efficace pour poursuivre les chicanes stériles.
Plusieurs cherchent à rassembler les Indépandantistes-souverainistes-séparatistes qui veulent de tout cœur enfin le Pays, mais vous qu'est-ce que vous cherchez, M. Tremblay ?
Une excellente stratégie des fédéralistes, c'est d'attiser nos chicanes qui nous gardent sur place.
Cherchez-vous à semer la division ?
Vous dites:
« J’ai vu qu’il préfèrent développer le fierté des gais( je n’ai rien contre les gais) »
C'est assez paradoxal votre déclaration !
Quelqu'un qui n'a rien contre les gais, ne parlerait pas d'un tel exemple.
Mais un démagogue qui ne veut pas être traité de gais dirait comme vous dites, sachant qu'il peut rallier plusieurs personnes anti-gais, et ce, tout en se préservant de l'être.
Vous dites:
« Donc si on part en guerre avec des tire-pois alors que l’adversaire possède des canons pour projeter sa propagande alors à quoi ça sert de faire perdre du temps au monde ? »
Pourriez-vous nous définir ce qu'est votre tire-pois et quels sont les canons ?
Vous dites:
« On prend cela au sérieux ou l’on parle pour passer le temps.
Il me semble que plusieurs ont du temps à perdre. »
C'est l'Indépendance, n'est-ce pas, qu'il faut prendre au sérieux.
Et lorsque vous dites que plusieurs ont du temps à perdre???
Vous parlez de qui ?
De ceux qui parlent d'Indépendance ?
Ou vous attaquez M. Marineau ?
Qui donc parle pour ne rien dire et on du temps à perdre ?
Expliquez-nous, M. Tremblay.
Serge Charbonneau
Québec
Serge Charbonneau Répondre
11 avril 2013M. Tremblay,
Vous dites :
« Et je le répète, les indépendantistes n’ont pas les outils actuellement pour gagner. »
Quels outils devrait-on avoir ?
Vous dites: « Les indépendantistes »
Êtes-vous Indépendantiste, M. Tremblay ?
Vous dites:
«Ils n’ont pas un réseau de communication efficace pour faire passer le message.»
Vous trouvez Vigile inefficace ?
Vous dites:
«Ils ne contrôlent pas le message et tout ce qu’ils font est déformé par leurs adversaires qui contrôlent le canal de diffusion de la propagande.»
Pourriez-vous expliquer ?
Contrôler le message ???
Quel est donc ce message que vous nous passez ?
Quel est donc ce canal de diffusion de la propagande ?
Le Devoir, La Presse, Radio-Cadna, Radio-Québec, l'Aut-journal, qui donc véhicule la propagande et nous endoctrine ?
Vous dites:
«Le reste ne compte pas. »
Quel reste ?
Vous dites:
«On ne part pas à la guerre avec un tire-pois lorsque l’adversaire possède les canons pour projeter leur vision du pays, leur perception et leurs ojectifs. »
Le tire-pois, est-ce que vous parlez de Vigile ?
Les canons, est-ce que vous parlez de Radio-Cadna, Le Devoir, La Presse ?
Quand vous dites:
«Dans la vie la perception des gens est leur réalité.»
Vous connaissez La Palice, M. Tremblay ?
Quelques secondes avant sa mort, il était toujours vivant !
Vous me faites un peu penser à cet individu qui disait ici, le 26 mars à 16h16
http://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/la-demagogie-132558?pn=1000#forum3673125
« Quand je s’émet cette réflexion ,« la vérité humaine est une farce » c’est bien sur une réflexion philosophie que j’émets, car la réalité physique ne peut en aucuns cas donné tous les tenants et aboutissants de ce que l’on observe. »
Mais effectivement, {{il y a une seule réalité et plusieurs perceptions.
Le travail du journaliste c'est de faire valoir la réalité pour tenter d'amoindrir les fausses perceptions.
Une information véritable et vérifiable détruit l'endoctrinement que l'on subit via les habiles propagandistes aidés par les semeurs de confusion.
Serge Charbonneau
Québec
Archives de Vigile Répondre
10 avril 2013A Pierre Cloutier
"La gouvernance souverainiste reçoit aujourd’hui l’appui inattendu de Bernard Landry. Il y a un peu plus d’un an, l’ancien premier ministre jugeait que son contenu était « inapproprié » et « largement à l’origine de nos difficultés ». C’était dans la perspective d’un gouvernement péquiste majoritaire, avance-t-il aujourd’hui. « Ils sont minoritaires. Ils ne peuvent pas poser des gestes qui sont déterminants sans que l’Assemblée nationale se prononce, a-t-il livré au Devoir. Je trouve que, globalement, ce qu’ils font en cette matière est ce qu’ils doivent faire, surtout quand on voit les invraisemblables agissements du gouvernement fédéral. » Le Devoir, 6 avril, Robert Dutrisac
A Henri Marineau
J'ai posé la question: le concept de gouvernance souverainiste une nuisance?, Vigile, 3 avril 2013
Robert Barberis-Gervais, 10 avril 2103
Archives de Vigile Répondre
10 avril 2013Bernard Landry est un néo-libéraux dans la même ligné que Lucien Bouchard. Baisse d'impôt pour les riches et etc...
Il est celui qui a le plus dilapidé les revenus de l'ÉTAT depuis les 15 dernières années et si on est en déficit aujourd'hui c'est en grande partie à cause de lui.
Archives de Vigile Répondre
10 avril 2013On peut parler contre l'un ou l'autre des porteurs du messages mais le problème fondamental c'est que le mouvement souverainiste manque cruellement d'organisation et surtout de moyens financiers pour détenir un canal de diffusion de la propagande qu'il peut contrôler. Même au pouvoir je n'ai pas vu le PQ dépenser un sou pour la souveraineté ou du moins, pour développer le sentiment de fierté des Québécois. J'ai vu qu'il préfèrent développer le fierté des gais( je n'ai rien contre les gais) à la télévision. A ce point, il pourrait faire de l'annonce contre la discrimination des noirs, des immigrants, des obèses, des handicapés, etc...
Donc si on part en guerre avec des tire-pois alors que l'adversaire possède des canons pour projeter sa propagande alors à quoi ça sert de faire perdre du temps au monde? On prend cela au sérieux ou l'on parle pour passer le temps.
Il me semble que plusieurs ont du temps à perdre.
Il faut plutôt se creuser la tête pour contrôler et faire passer le message car la souveraineté du Canada est aussi légitime que la souveraineté du Québec. Question de point de vue.
Archives de Vigile Répondre
10 avril 2013Je suis bien d'accord monsieur Marineau. Monsieur Landry est un homme formidable mais je crois que les anciens qui ont eu leur chance( il a été premier ministre et qu'a-t-il fait?) devrait laisser le devant de la scène à la nouvelle génération d'indépendantistes. Ils empêchent les jeunes de se faire connaître. Par leur passé, les sages sont facilement attaquables par leurs adversaires. Malheureusement c'est ainsi.
Et je le répète, les indépendantistes n'ont pas les outils actuellement pour gagner. Ils n'ont pas un réseau de communication efficace pour faire passer le message. Ils ne contrôlent pas le message et tout ce qu'ils font est déformé par leurs adversaires qui contrôlent le canal de diffusion de la propagande. Le reste ne compte pas. On ne part pas à la guerre avec un tire-pois lorsque l'adversaire possède les canons pour projeter leur vision du pays, leur perception et leurs ojectifs. Dans la vie la perception des gens est leur réalité.
Archives de Vigile Répondre
10 avril 2013Bernard Landry est un indépendantiste. Un vrai.Il répond à toutes les demandes qui lui sont faites pour être conférencier dans toutes les occasions qui se présentent pour plaider la cause de l'indépendance de la patrie. Étant avocat et économiste, il aurait pu choisir comme beaucoup d'autres la cause de l'argent, mais il a choisi celle de l'enseignement et du militantisme.
Bernard Landry a toujours mis les intérêts de la patrie avant ceux du parti et ceux du parti avant les intérêts personnels.
S'il a démissionné en 2005, à la suite de pressions exercées par sa garde rapprochée dont Sylvain Simard, c'est parce qu'il réalisait qu'il y avait des gens à l'intérieur du parti qui travaillaient à sa perte et pour qu'il s'en aille et il ne voulait pas que ce climat malsain nuise à la cause.
Si j'avais été à ses côtés à ces moments-là je lui aurais fait remarquer qu'un vote de 76% de 2 500 congressistes était tout à fait honorable et que ce qui importait c'était surtout l'opinion de l'ensemble des membres, qui à mon avis, était largement favorable à son leadership.
Bernard Landry est un homme loyal. Il ne pouvait pas quitter le Parti Québécois et aller à Option nationale parce qu'il garde l'espoir que ce parti peut retrouver le chemin de l'indépendance.
Il travaille au sein de la Convergence nationale pour inciter les indépendantistes à s'unir en vue des prochaines élections et c'est tout à fait correct.
Je n'ai pas lu sa déclaration concernant la gouvernance souverainiste et je n'ai pas eu l'occasion d'en discuter avec lui.
Je doute fort qu'il appuie cette doctrine et s'il l'a fait c'est dans une tentative pour faire comprendre aux militants de former un front uni afin d'avoir un gouvernement indépendantiste majoritaire à Québec et uniquement pour cela.
Donc, à mon avis tout cela est cohérent et on verra pour la suite.
Pierre Cloutier