Manifestation antimonarchique

500 militants attendus

Visite royale au Québec - juillet 2011 - William et Catherine


Ian Bussières Le Soleil (Québec) Près de 500 militants souverainistes et antimonarchistes sont attendus ce matin, près de l'hôtel de ville de Québec, pour manifester contre la visite du prince William et de la duchesse de Cambridge sans toutefois recourir à la violence, assure le porte-parole du Réseau de résistance du Québécois (RRQ), Patrick Bourgeois.
«On nous dépeint souvent comme des terroristes pires qu'Al-Qaida, mais pourtant, jamais nous n'avons prôné la violence. Nous sommes cependant prêts à aller jusqu'à la désobéissance civile, comme en 2009 quand on s'est assis au sol pour empêcher le prince Charles de passer lors de sa visite à Montréal», explique M. Bourgeois en entrevue téléphonique au Soleil.
Patrick Bourgeois attend de 300 à 500 militants de plusieurs groupes souverainistes ce matin à Québec. «Et si la population se joint à nous, ça pourrait monter rapidement», fait-il remarquer. Hier à Montréal, plus de 400 curieux et quelques dizaines d'antimonarchistes avaient attendu les époux devant l'Hôpital Sainte-Justine pour finalement les voir s'engouffrer par la porte avant sans autre cérémonie.
Les gens du RRQ ne savaient toujours pas hier s'ils réussiraient à voir les époux princiers aujourd'hui à Québec, mais ils comptent bien se faire entendre d'eux. «Nous ne savons pas jusqu'où les manifestants pourront se rendre dans le périmètre de sécurité, mais nous ferons un tintamarre avec des klaxons à air comprimé. Si nous ne pouvons pénétrer le périmètre physiquement, nous y pénétrerons avec le bruit que nous ferons», assure celui qui dirige également le journal Le Québécois.
Des autobus transporteront les militants d'un peu partout au Québec jusqu'à place D'Youville en matinée et ceux-ci se regrouperont le plus près possible de l'hôtel de ville, où le couple royal est attendu à 12h15.
«Nous sommes mieux structurés qu'en 2009 : nos autobus sont pleins, notre covoiturage est organisé, nos pancartes et notre matériel de sonorisation sont prêts. Nous avons également loué le Centre Durocher, qui deviendra en quelque sorte notre war room, un centre de coordination à l'extérieur du périmètre», poursuit le porte-parole du RRQ.
Meilleure organisation
Patrick Bourgeois indique qu'un tel centre aurait été très utile lors de la visite du prince Charles à Montréal en 2009. «Ce centre servira à nous tenir au courant de ce qui se passe sur le terrain en temps réel. En 2009, on aurait pu apprendre bien des choses en écoutant RDI, notamment mieux voir comment les policiers s'amenaient pour nous matraquer.» Le Centre Durocher servira aussi de point de chute aux militants après les manifestations.
M. Bourgeois précise qu'il s'attend aussi à ce que les forces de sécurité soient mieux préparées qu'en 2009. «On les avait pris les culottes à terre à l'époque en les forçant à faire passer le prince par une porte dérobée», se souvient-il, ajoutant qu'il ne s'attendait toutefois pas à de la répression policière du même ordre que ce qui avait été vu il y a deux ans.
«Honnêtement, je ne m'attends pas à ce qu'ils nous matraquent comme en 2009, car en 2009, il y avait à peu près trois journalistes sur place. Cette fois, il y aura beaucoup plus d'yeux braqués sur eux, car de nombreux médias d'un peu partout seront présents», conclut-il


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