COVID-!9: bilan provisoire

5 000 morts plus tard…

Pas de chèque en blanc

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Tribune libre

 




« Ça va bien aller! », lançait le slogan surplombé d’un arc-en-ciel au début de la crise du coronavirus. Trois mois plus tard, le Québec compte plus de 5 000 morts, soit 64 % des personnes décédées au Canada des suites de la COVID-19.

On aura beau invoquer toutes sortes de raisons, tels les voyageurs de la semaine de relâche, le grand nombre de personnes âgées au Québec, la vétusté de certains CHSLD etc…il n’en demeure pas moins que ce triste bilan porte tout au moins à réflexion.

D’entrée de jeu, on ne peut passer sous silence les écarts de gestion qui se sont multipliés depuis les trois derniers mois eu égard à la qualité des soins dans les CHSLD. En effet, que ce soit le manque de préposés (es) aux soins ou la pénurie de matériel de sécurité, notamment les masques, les écueils n’on cessé de se pointer tels des récifs à fleur d’eau.

Déjà des lacunes ont été identifiées, la pénurie de préposés aux soins constituant sans l’ombre d’un doute la pierre angulaire ayant contribué au triste sort réservé à la très grande majorité des décès des personnes âgées. À cet effet, il faut saluer la récente initiative de François Legault de lancer un vaste programme de formation de préposés aux bénéficiaires, lequel contribuera à atténuer, quoiqu’un peu tard, le nombre de décès dans les CHSLD. Henri Marineau, Québec

Enfin, je demeure perplexe eu égard à la présence assidue du directeur national de Santé publique, le Dr Horacio Arruda, aux points de presse quotidiens du premier ministre sur l’état de la situation au Québec et les mesures mises de l’avant pour contrer la pandémie. À mon sens, ce tandem a parfois fait ressortir des différences d’opinions entre les deux hommes, une situation qui ne peut être que nuisible, voire malsaine, aux yeux des auditeurs assidus.

Régions du Canada avec des cas de COVID-19 en date du   (cliquer sur « Situation actuelle » puis « Carte : Nombre de cas totaux de COVID-19 au Canada - Description textuelle »)

https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/2019-nouveau-coronavirus.html

Pas de chèque en blanc

Imaginez un instant que quelqu’un vous offre un montant d’argent en cadeau tout en vous demandant de choisir parmi une liste qu’il vous propose. Eh bien c’est exactement ce que fait le premier ministre canadien Justin Trudeau en offrant aux provinces la somme de 14 milliards $ tout en prenant bien soin de leur dicter ce dans quoi elles devront investir avec cet argent, alléguant que « le besoin de tous les Canadiens à travers le pays, c’est d’être protégés. »

Or, en agissant de la sorte, Justin Trudeau s’immisce dans les compétences des provinces en décidant des moyens qu’ils devront utiliser pour combattre la COVID-19, une ingérence fédérale qui est loin de faire l’heur des premiers ministres provinciaux, et à raison.

« Il n’y a pas de chèque en blanc », insiste le premier ministre canadien. Tous les premiers ministres provinciaux n’en demandent pas tant, M. Trudeau… Vous n’avez qu’à inscrire le montant sur le chèque, ils s’occuperont du reste!


Henri Marineau, Québec




 



 


















































































   
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     



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Henri Marineau2090 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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