2016 (2/2): la revanche des méprisés

9f0392f9c5ad4001238bf51eb1105f77

«Sortir du placard idéologique»





Depuis quelques décennies, déjà, l’homme occidental (oui, oui, quand j’écris l’homme occidental, j’inclus évidemment la femme aussi!) a appris à se détester.


On lui a dit qu’il était raciste, sexiste, xénophobe. Ces dernières années, on en a rajouté, en lui disant qu’il était aussi islamophobe, homophobe et transphobe.


En gros, c’était un salaud qui devait s’excuser d’avoir semé tant de mal dans l’histoire humaine.


Il était même coupable du mal qu’on lui faisait. On l’a vu ces dernières années avec la vague d’attentats islamistes.


Mépris


On trouvait toujours dans les médias ou à l’université quelqu’un pour excuser ou comprendre les terroristes.


L’explication de base était toujours la même: à l’origine de la violence contre l’Occident, il y aurait la violence de l’Occident. L’islamisme s’expliquerait par l’islamophobie.


Le terroriste serait d’abord un exclu du monde occidental qui se révolterait contre lui. Dans cet esprit, on a voulu déconstruire le monde auquel l’homme occidental tenait.


D’abord l’État-nation. On l’a présenté comme un symbole de la fermeture au monde et du racisme.


Avec le multiculturalisme, on lui a expliqué qu’il n’était plus vraiment chez lui. À l’intérieur même de son pays, on lui a dit que son identité n’était plus qu’une culture parmi d’autres.


Les immigrés ne devaient plus s’intégrer à sa culture. C’est lui qui devait se transformer pour que les immigrés conservent la leur.


Mais on a détruit plus que la nation.


On a aussi déconstruit l’école. Puisque notre société ne croyait plus à son héritage de culture, à son patrimoine de civilisation, on l’a liquidé. Adieu histoire, adieu géographie, adieu littérature.


L’école s’est convertie à la psychologie gnangnan et en fabrique à incultes.


Encore plus fou: on a voulu abolir les sexes, en disant que l’homme et la femme étaient des constructions idéologiques purement artificielles.


Ce monde est fou, anxiogène et déréglé. Il engendre une immense détresse. On cherche étrangement à nous le présenter comme un paradis.


En 2016, manifestement, l’homme occidental en a eu marre.


Il a décidé de le faire savoir en votant pour ceux qui disaient vouloir en finir avec ce grand délire. Et cela, même si les porte-parole de la colère populaire n’étaient pas particulièrement recommandables.


Révolte


2016 a marqué le retour d’un grand méprisé: le peuple.


On ne comprendra pas le Brexit ou l’élection de Donald Trump si on refuse d’y voir l’expression d’une révolte populaire mêlant colère et détresse contre un discours médiatique qui domine depuis quelques décennies.


Au fond de lui-même, l’homme ordinaire n’a jamais cru qu’il devait vomir sur son pays, renier ses pères, piétiner son identité.


Le contexte politique exceptionnellement chargé de 2016 lui a permis de sortir du placard idéologique et d’avouer qu’il n’avait pas honte d’être conservateur et de vouloir sauver ce que nos élites voulaient jeter à la poubelle.


Reste à voir si cette colère aura été un cri perdu ou si elle produira des conséquences politiques.




Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé