Il est parfaitement logique de voter pour Martine Ouellet quand on est indépendantiste
6 octobre 2016
@ Marcel Haché
Content de lire que vous continuerez de voter pour le PQ si Martine Ouellet en devient la chef!
En ce qui me concerne, si vous prenez la peine de relire le sous-titre de mon texte, vous constaterez que j'ai écrit: «peu importe qui sera élu chef du PQ au soir du 7 octobre, il ou elle aura besoin de l’appui de tous». Cela répond-il à votre question?
Il me semble que le contraire (appeler à un boycott du PQ lors du prochain scrutin général, par exemple, advenant l'élection de Lisée ou de Cloutier) serait pour le moins contre-productif à deux ans des prochaines élections.
Ce message s'adresse aussi tout spécialement à M. Nantel, à qui je réponds ceci:
@ Jean-Jacques Nantel
J'apprécie plus que tout la force de vos convictions et votre engagement indéfectible pour la Cause qui nous tient tous tant à coeur. Si seulement TOUS les Québécois pouvaient rapidement prendre connaissance de vos arguments choc en faveur de l'indépendance et si seulement les dirigeants péquistes avaient le courage de les utiliser lorsqu'ils s'adressent à la population, le Québec deviendrait un pays riche et prospère en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire! Et il y a longtemps que nous tous, indépendantistes tant que nous sommes, aurions cessé de palabrer et de nous chamailler inutilement, tant sur ce site qu'ailleurs, pour mettre résolument le cap sur l'indépendance...
Hélas! vos idées révolutionnaires mettent de toute évidence du temps à pénétrer dans les esprits...
Aussi permettez-moi de citer ces vers de Boileau à votre intention:
Hâtez-vous lentement, et, sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage :
Polissez-le sans cesse et le repolissez ;
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.
Vous l'aurez compris, mon voeu le plus cher est de vous voir continuer sans relâche à «défendre les intérêts de (votre) peuple», et ce «peu importe qui sera élu chef du PQ au soir du 7 octobre», comme je l'ai écrit.
Comme vous, je mise sur Martine Ouellet. Comme vous, je me méfie comme de la peste des autres candidats. Comme vous, je ne donne pas cher de l'avenir du PQ si le projet d'indépendance devait de nouveau être relégué aux oubliettes sous le fallacieux prétexte de vouloir battre les libéraux en 2018.
Mais, contrairement à vous, je ne vois pas l'utilité d'enfoncer prématurément les clous de son cercueil. La population s'en chargera bien toute seule le moment venu si vos craintes se réalisent.
Or, justement, vos craintes me paraissent prématurées, voire injustifiées, à ce stade-ci de l'histoire tourmentée du PQ. En effet, vous aurez sans doute remarqué que le mot «indépendance» n'est plus tabou depuis que PKP l'a réhabilité dans les esprits au cours de son trop bref passage à la tête de ce parti. Que tous les candidats aient désormais ce mot à la bouche, c'est déjà une bonne nouvelle! Certes, si l'on fait exception de Martine Ouellet qui en parle de manière décomplexée, tous donnent l'impression que le projet de pays ne fait pas partie de leurs priorités immédiates. Mais tous ont néanmoins dévoilé avec plus ou moins de conviction leur stratégie plus ou moins viable et bien étayée visant à atteindre cet objectif.
Par conséquent, peu importe qui prendra la barre de ce qui demeure jusqu'à nouvel ordre le vaisseau amiral de l'indépendance, je suis d'avis qu'il serait davantage utile et efficace de talonner de près son futur capitaine que de le dénigrer sans arrêt et d'inviter les simples matelots comme moi à abandonner le navire. Je reste d'ailleurs persuadé que vous êtes le mieux placé de nous tous pour suivre à la trace, conseiller et aiguillonner l'ensemble des dirigeants péquistes, qui - pour leur plus grand malheur et pour notre plus grande joie! - ne peuvent désormais plus feindre d'ignorer ni votre existence ni la pertinence de vos réflexions!
Il sera toujours temps, au vu des résultats électoraux d'octobre 2018, d'envisager si nécessaire une meilleure façon de parvenir au but fixé. D'ici là, pas de panique sur le Titanic! Acharnez-vous à rayonner encore davantage au lieu de perdre votre temps à vouloir jouer les éteignoirs! La victoire tant espérée est à ce prix!
¡Hasta la victoria siempre!
Cordialement,
Normand Paiement