Pour un rapport Canada-Québec démaquillé
20 février 2016
M. Verrier,
Le premier élément d'une doctrine d'État, c'est la souveraineté du peuple pour le peuple par le peuple défendue avec efficience argumentaire contre toute oligarchie et néolibéralisme mondialiste. Est-ce que le PQ et ses députés s'activent en ce sens? Met-on les intérêts collectifs avant ceux du privé? Pas besoin d'idéologie pour saisir que la Cause d'un peuple est d'abord socialisante d'âme et de gestes, pas de parti ou de paraître.
Vous le faites bien ressortir en référant à l’exemple de De Gaulle. Comme le disait Parizeau, concernant l’indépendance : « Tous les chemins mènent à Rome! ». J’ajouterais : tout référendum mène aux libéraux et leur victoire désormais! Car, seul un génie politique pourrait rendre positif ce qui est totalement négativisé. Et PKP, malheureusement, n’a pas su faire preuve de génie sur aucun dossier jusqu’à présent. Et je le déplore chaque jour! Défend-il même son Institut à bonne hauteur? en salissant l’Idée fédérale par exemple et Patrice Ryan au passage, le lobbyiste du sale pétrole pour Couillard et directeur de l’organisme libéralo-fédéral, nettement en conflit d’intérêts? Non! Pourquoi? Cherchez l’erreur!
Je résume d’abord en 2 exigences de la Cause, que vous n’abordez pas directement M. Verrier, mais qui, mé-prisées, hypothèquent tout avenir possible de libération de la nation québécoise : une collégialité déficiente (interdisant tout sens de la coalition stratégique : qui ne passe pas par les partis eux-mêmes d’ailleurs) et une vision ultra ou néolibéraliste des politiciens péquistes, contraire à une volonté réelle de libération du peuple par-delà et au-delà du politique, des classes sociales et contre toute oligarchie mondialiste.
Bref, il n’y a pas ou plus l’ombre d’une envergure sociale-démocrate-indépendantiste dans ces député-es actuellement, absence de ton à la Bourgault/Chartrand radicalement associée à la Cause. D’un Printemps érable à potentiel libérateur, le PQ n’a su qu’en faire… un hiver frigorifiant de parle-menteries de surface. Et cela se poursuit. Et c’est pour ça que le peuple n’a pas été dupe le 7 avril 2014 en décapitant Marois, la traître, de son trône ferrarique si mal conduit. J.F. Lisée a bien évité de traiter de cette réalité sur son blogue dans ses postmortems apologico-maroisiens auto-complaisants sans fin, caché derrière les données statistiques de son ami fédéraliste-libéral Pierre Fortin.
Lisée s’est associé désormais à QS en communautarisme politique de quartier, et le PQ patauge avec la CAQ doucereusement contre Couillard, rien de risqué ou dangereux. La CAQ, c’est aussi Desmarais, faudrait-il leur rappeler?!
M. Verrier, si vous faisiez parvenir votre article aux députés du PQ, je pense qu’ils vous traiteraient du haut de leur petit siège royal (d’inertie-diversion) de l’A.N. en vous disant : mon p’tit monsieur, vous ne connaissez rien de rien à la politique « active », vous n’y êtes pas du tout! MOI, oui!
Car, il y a un Pet-en-Quisme doctrinaire ultranéolibéral (aussi corrosif que les libéraux) nuisible dans ce parti : une limitation de conscience de l’envergure « réelle » de la Cause, à faire pleurer pour un membre comme moi, ayant une vague impression de fond d’avoir été dupé par ce « poing » de PKP patriotique levé. Tous les dossiers sont mal-traités et détachés de la Cause, alors qu’ils regorgent de matière explosive favorable à son expression – rassembleuse de peuple. S’associer à la CAQ sur plusieurs dossiers sans s’en distinguer, de la CAQ et par ce dossier, voilà qui étonne. Prenez celui d’Anticosti : demander le respect de clauses contractuelles en complicité avec la CAQ et le privé, plutôt que de questionner OUVERTEMENT la corruption-collusion derrière la position pseudo-verte de Couillard (dont le frère du député Dutil posséderait la pourvoirie sur l'île), c’est loin de rallier ceux qui prônent un Québec propre et indépendantiste pour vrai. Martine Ouellet, se détachant de cette naïveté de politique à ligne zombie de parti de premier niveau aurait eu gros à dire sur les magouilles derrière ce dossier possiblement : elle se tait et reste en surface. Son isolement à titre d’unique tendance « activiste » au plan écolo au PQ, est révélateur du superficiel qui règne dans ce dortoir de l’indépendantisme du PQ, tel un Télé-Québec aux mains d’un Sirois de coulisses.
Il y a une nécessité grandissante à pouvoir et devoir traiter un dossier en complexité selon des niveaux de couches diverses de « camouflage » et de sens – dont les significations associées à la Cause. Les députés péquistes sont invalides sur ce plan.
La Cause se cherche des représentants politiques de fait. Et vous faites ressortir dans vos propos, M. Verrier, que c’est depuis belle lurette, hélas!
En passant, M. Verrier, où est passé votre article La « canadianisation » tranquille de l’indépendance paru récemment sur Vigile? Il était pertinent celui-là aussi!