La cause du peuple
20 février 2009
Je le dis d’emblée : il m’arrive à moi aussi d’être morose et pessimiste. Toutefois, jamais n’ai-je atteint le niveau de cynisme de madame Moreno ou de monsieur Bouchard (ils ne sont malheureusement pas les seuls).
La nation ne pense pas comme eux? Alors la faute en revient au Bloc, PQ et à l’apathie congénitale des Québécois. Seul le Parti indépendantiste avec son mirobolant 0,13% possède la ligne juste. Juneau et cie viennent de plier les genoux? Cela est de l’accessoire, rien de plus. De la poudre aux yeux, du néant. Les victoires ne peuvent qu’être petites à leurs yeux. S’ensuit l’éternel déchirage de chemise et ces doigts accusateurs que l’on brandit pour un tout ou pour un rien. Un sondage publié dans Cyberpresse montre pourtant qu’une majorité franche de Québécois approuve l’annulation de la reconstitution de la bataille des Plaines d’Abraham. Cela ne les empêche pas de faire la baboune. Que leur faut-il donc? À leur yeux, une bataille de gagnée n’est rien de plus qu’un paillasson qui ne mérite pas mieux qu’on s’y essuie les pieds.
Leur discours négativiste est démobilisateur, parce que quoi que l’on fasse, ce ne sera jamais correct ou pas assez. Leur propos est diviseur. Pour eux, seule la minorité extrême a raison. C’est du sectarisme, une attitude qui les empêche de voir où se situe leur action dans une stratégie globale. Par exemple, le PQ et le Bloc sont des partis de masse, non pas de simples groupes de pression. Leur action se situe au niveau politique, pas seulement au niveau de la propagande. Quant à la société civile, elle a le droit et le devoir d’agir en dehors des partis, comme l’a fait le RRQ. Que ce dernier ne soit pas cité en exemple par le PQ n’est pas un drame. Le mouvement doit couvrir large, susciter l’adhésion du plus grand nombre. D’un côté comme de l’autre, on doit apprendre à accepter qu’il y en a qui détestent Falardeau, et d’autres qui accusent le tandem Marois-Duceppe d’être molasson. L’accepter, c’est mieux comprendre le rôle des uns et des autres. Et ça, ce serait déjà un début.
Il me déplaît d'être aussi rude. Ce n'est pas mon habitude, surtout envers ceux avec qui je partage a même cause. Mais je commence à en avoir sérieusement ras-le-bol de ces propos qui ne visent qu'à culpabiliser une majorité de souverainistes.
P.S. Monsieur Archambault, j’ai adoré votre exposé sur le sophisme. Tout simplement délicieux.