Doit-on absolument détester les Anglos pour vouloir se séparer du Canada?
24 janvier 2011
Cher ami,
Je me suis bien amusé en lisant votre alégorie de la reconquête espagnole. J'imaginais nos nationalistes vêtus de boites de carton, chevauvant de petits vélos en pleine charge contre l'anglo-montréalais.
Dans les faits, saviez-vous que les choses ne se sont pas passé aussi simplement? Saviez-vous que la reconquête espagnole est le fait d'une alliance composée de cinq langues? Évitons de tout ramener à un simple jeu de blocs espagnol-arabe. Vous révélez votre xénophobie. Il faut être prudent avec l'histoire, M. Labrie, ne serais-ce que pour éviter de se faire accuser de manipulation.
Il y a autre chose. Vous parlez de la reconnaissance universelle du droit à l'autodétermination des peuples. Rien, dans la réalité objective contemporaine, ne supporte cette assertion. Il s'agit tout au plus d'un malentendu romantique qui, sous les grands empires coloniaux, les conflits militaires, la décolonisation, la guerre froide puis, enfin, l'extention de la toile économique par des pays comme la Chine conduit ceux-ci à manipuler des nations affaiblies par la crise.
Dites-moi, M. Labrie, comment pouvez-vous envisager l'autodétermination alors que notre économie et le pouvoir son gangrèné par la mafia?