Réplique à Monsieur Noël
21 février 2011
On ne laïcise pas le Québec, on le dé-ca-tho-li-ci-se à la Pol Pot. On va fouiller dans les dernières sacristies encore ouvertes, et on extermine tout ce qui porte encore la croix du p'tit Jésus.
Vous ne réalisez pas que la game est à sens unique et que les cocus c'est nous autres, les Tremblay d'Amérique? Qu’on ne fermera pas les mosquées et les synagogues, loin de là. Que les islamistes ne cesseront pas de porter leur voile parce qu’on a interdit au maire Làlà de faire sa prière. Que pendant que vous mettez le dernier clou de cercueil sur quatre siècles de catholicisme au Québec, votre mouvement est impuissant face à la montée des autres religions, pistonnées par le multiculturalisme canadian, la Cour de Pise et Nunus Grey.
Qu’est-ce que le Québécois moyen retient de toute cette histoire ? On sort le crucifix de nos écoles, de nos hôpitaux et de nos hôtels-de-ville, pour faire rentrer les voiles, les turbans et les tapis pour la prière. Le peuple, lui, a compris ce que ses élites "ouvertes sur le monde" refusent de comprendre. Rien de nouveau sur les rives du St-Laurent. L'histoire du Québec, c'est l'histoire de la trahison de nos élites.
Vous vous souvenez de la dénationalistation du Québec, milieu des années 80, début des années 90?
Suite aux attaques démoniaques de la Gazette et de CTV contre le Bill one-o-one, suite surtout à la Guerre en Bosnie et à ses camps de concentration qui nous ramenaient aux tristes années 40, l'ethnicité est devenue tout un tabou, une tare honteuse qu'il fallait cacher à tout prix (Dieu sait si pourtant notre ethnicité a toujours été d'une modestie et d'une discrétion inouies!)
Alors, on a changé le discours. Et de facon radicale. On a enterré le nationalisme ethnique pour faire place au nationalisme territorial. "Est québécois qui vit au Québec" disait et dit encore le mantra, la langue de bois. On nous l'a matraqué ad nauseam. On a épousé le multiculturalisme canadian qu'on a rebaptisé interculturalisme, histoire de dire qu'on n'avait pas copié le programme de Trudeau intégralement, même si c'est en plein ce qu'on a fait.
Vingt ans plus tard, Gilles et Pauline attendent toujours le retour de l'ascenseur! Les 700,000 Anglos ne sont jamais devenus québécois, ils n'ont jamais fait corps avec nous pour la nécessaire indépendance. On aura beau inviter Arcade Fire à chanter en anglaìs à la St-Jean, y'a pas un maudit Anglais de plus qui va sortir son drapeau bleu. Idem pour le million d'immigrants (à 8% près).
Là, on fait exactement la même chose avec le catholicisme. On sort le catholicisme pour faire de la place à tout le monde dans la maison, pour être inclusifs, mais y'aura pas de retour d'ascenseur. Les voiles et les turbans ne vont pas disparaître du paysage, loin de là. C'est d'une naiveté inouie, à se cogner la tête sur les murs!
Nos khmers rouges de la laicité poursuivent les restants du catholicisme partout, jusque dans le conseil de ville de Chicoutimi. Pour rien au monde, faudrait y entendre une prière catholique de 20 secondes au nom du principe sacré de la division du politique et de la religion. 30,000 piasses d'amendes! L'histoire va faire le tour du monde. Pendant ce temps, Montréal compte maintenant plus de mosquées que d'églises catholiques encore ouvertes. Big deal!
J'ai pris l'avion assez souvent dans ma vie pour savoir qu'il n'y a rien au-dessus des nuages. Et si la prière donnait quelque chose, les Haitiens ne croupiraient pas dans la pire misère du continent. Bref, les bondieuseries de Jean Tremblay me passent 100 pieds par dessus la tête.
Ce n'est pas la prière de Jean Tremblay que je défends, c'est le politicien qui se tient debout face à la job de bras qu'on fait dessus:
1) Les Khmers rouges de la laicité qui veulent irradier 4 siècles d'histoire comme si le catholicisme était une tare honteuse! Comme si le catholicisme, qui nous a permis de survivre en Amérique, était une menace en 2011!
2) Les Tribunaux des droits de la personne, des tribunaux staliniens qui carburent à la Charia Trudeau où l'homme blanc, québécois, catholique et hétérosexuel part avec deux strikes contre lui avant même d'ouvrir la bouche.
Jean làlà, j'suis derrière toé. En autant que tu ne me demandes pas de prier avec toé.