Les États-Unis d'Amérique et les intérêts des peuples du monde
2 novembre 2011
M. Morin, je ne sais pas si votre référence à Reagan va dans le sens d'un exemple à suivre, mais je vous dirai que si Allende, lors de la grève téléguidée des camionneurs au Chili dans les années 1970, avait agi à la manière de Reagan, il eût fait l'objet des pires accusations de dictateurs et de Président anti-démocratiques.
Pour revenir à Obama, je poserais votre question en sens inverse. Que lui faudrait-il pour mettre les oligarchies financières et industrielles au service de ceux et celles qui créent la richesse, à savoir les travailleurs et les travailleuses? Sous cet angle ce ne sont pas les travailleurs qu'il faut mettre au pas, mais bel et bien ceux qui en vivent.
C'est évidemment mon point de vue. Il est évident que les dictateurs gouvernent avec beaucoup plus de facilité que les démocrates. Dans le premier cas, le décret et la force policière décident de tout. Dans le second cas, les négociations, le respect des libertés non seulement des patrons mais aussi des employés, doivent conduire à des ententes non imposées mais mutuellement acceptées. La démocratie est un défi pas facile à réaliser, mais elle est celle qui parvient à donner le pouvoir au peuple. Ce dernier, dans son ensemble dispose d'autant de sagesse que les premiers, souvent assujettis à des oligarchies dominantes.