De jure, le Québec ne fait plus partie du Canada (2)
30 décembre 2012
Le PQ-Marois n'a pas à suivre la voie de Pierre, Jean et Jacques. On n'a qu'à s'écrire une constitution et l'appliquer sur notre territoire, c'est tout!
Traduire ou trahir
Louis Côté
MOUVEMENT LAÏQUE QUÉBÉCOIS
George Brown, «Le premier des Pères de la confédération»
Un artisan de la politique d'assimilation du régime fédéral
Bernard SMITH
Le côté sombre de la création de la fédération
Où se situe le nouveau prix Nobel en économie
Jean GADREY*
Signer la Constitution de 1982?
Robert Barberis-Gervais et Louis Champagne
30 décembre 2012
Le PQ-Marois n'a pas à suivre la voie de Pierre, Jean et Jacques. On n'a qu'à s'écrire une constitution et l'appliquer sur notre territoire, c'est tout!
30 décembre 2012
Ce qu'il faut retenir de 2012, c'est que cette année a été une année faste pour l'oligarchie capitaliste de la finance et des affaires alors que certaines banques ont affiché des profits record et qu'il y a eu pluie de primes et de bonus aux grands manitous des grandes compagnies et des grandes institutions financières.
Et pour le reste de la population, on peut parler d'une mauvaise année, comme l'ont été les trente dernières d'ailleurs, alors que le niveau de vie est en baisse et que les soupes populaires, banques alimentaires et comptoirs vestimentaires voient augmenter les besoins au Québec année après année.
J'espère une meilleure année pour la majorité de la population en 2013, sauf que si le passé est garant de l'avenir comme on dit, il n'y a pas grand espoir de changement à cette situation.
J'ai bien peur que ce ne soit pas en 2013 que le projet de monsieur Michel Chartrand d'un revenu de citoyenneté universel afin que tous puissent vivre décemment et heureux se réalise.
30 décembre 2012
Mon cher Alain,
Cela me fait drôle de me faire demander de quel côté je suis après 50 ans de militantisme.
Je l'ai écrit souvent ici même sur Vigile : l'abolition du poste de Lieutenant-gouverneur serait un geste de rupture important à l'endroit du Canada anglais et il faut juste en être conscient avant de le poser et surtout avoir l'appui du peuple qui aura compris toute l'importance du geste, car beaucoup s'imaginent que le Québec peut le faire sans aucun problème juridique, tout simplement pour des questions d'économie.
Idem pour la déclaration d'indépendance. Le gouvernement du Québec pourrait faire une déclaration d'indépendance sans violer le droit international - voir la décision de la CIJ sur le Kosovo - mais cela ne rendra pas son indépendance effective, car pour cela il faut la reconnaissance internationale, qui est une question politique. Or, il est douteux que tous les pays - particulièrement le Canada, les États-Unis et leurs alliés - reconnaissent l'indépendance du Québec si celle-ci ne résulte pas d'une décision majoritaire du peuple québécois.
En tout cas, une chose est claire : le PQMarois n'empruntera jamais cette voie.
Pierre Cloutier
30 décembre 2012
La monarchie ne constitue pas une valeur québécoise et si on demandait aux gens sur la rue ce qu'ils en pensent, une majorité répondrait, qu'elle aille se faire cuire un oeuf!
30 décembre 2012
Effectivement, nous n'avons pas à attendre quoi que ce soit pour confectionner notre propre constitution du peuple du Québec.
Au retour de la session, Marois n'a qu'à convier le peuple à des rencontres dans toutes les régions du Québec dans le genre de celles qui ont précédé le référendum de 1995.
À la suite de ces rencontres, un comité serait mandaté d'écrire un avant-projet de loi dite: La Constitution de la nation Québécoise .Lorsque Marois aura obtenu sa majorité en Chambre, elle pourra la soumettre au vote des députés de l'Assemblée nationale puis il y aura proclamation de celle-ci.
On l'applique et la met en vigueur immédiatement et si le gouvernement du Canada s'avisait de l'invalider comme il a fait avec la Charte de la Langue française, on la soumet au peuple par voie référendaire. On la constitutionnalise et le Canada est bien baisé.
On ne demande pas aux Québécois et Québécoises s'ils veulent se séparer du Canada. On les convie à mettre sur papier leurs valeurs propres et de les proclammer pour en faire la loi du Québec.
Le reste viendra par lui-même. Nous obtiendrons bien tous les appuis internationaux nécessaires.
30 décembre 2012
Bonjour Monsieur Raby,
Je viens de lire vos trois derniers textes et ce faisant, j'ai ressentie comme une bouffée d'air frais. Je suis entièrement d'accord avec votre point de vue!
J'espère que l'année 2013 nous fera avancé concrètement vers ce pays que nous désirons. Vous avez décrit de façon concise la manière d'entreprendre sans tarder les moyens pour y arriver.
Bonne année 2013 à vous et à tous les patriotes!
Lawrence Tremblay.
30 décembre 2012
L’idée n’est pas nouvelle puisque le 5 mars 2010, quelques jeunes du Réseau de Résistance du Québécois et une douzaine de vieux indépendantistes convaincus de la nécessité de l’Indépendance du Québec se réunissent devant le Parlement de Québec. Après les allocutions de circonstance, le groupe longe le mur sud de l’édifice du Parlement pour se diriger devant les locaux du vice-roy au 1050, rue des Parlementaires où les dirigeants s’adressent de nouveau aux personnes présentes pour expliquer leur démarche symbolique. Je le précise, il s’agissait d’une démarche SYMBOLIQUE. On y fait brûler une chaise en bois symbolisant le trône coûteux de notre vice-roy. L’écrivain René BOULANGER émet le voeu que "les députés du Bloc Québécois refusent de prêter serment d’allégeance à sa majesté permettant au régime de tomber de lui-même." Il attend encore la réalisation de son vœu.
Il y avait là des journalistes, ou « journaleux » comme les qualifiait Monsieur Falardeau qui cherchaient la faille dans le déroulement de l’activité qui leur aurait permis de faire passer ces jeunes militants pour des violents, des anarchistes, voire même des facistes. Ils ont manqué leur coup car tout s’est déroulé dans le calme.
http://www.tagtele.com/videos/voir/53143
30 décembre 2012
Vous avez entièrement raison Monsieur Raby... Le Carcan-nada est fragile...et fragilisable...vous imaginez , un gouvernement souverainiste , majoritaire et fort et un Printemps Québécois II s'appliquant à dénoncer le peu de légitimité et l'insignifiance du gouvernement Harper sur notre territoire...Des fois , j'en viens à penser que la division du vote souverainiste est un téléguidage orchestré de l'extérieur...Je ne peux croire que ON et QS (si ils sont souverainistes ) soient si nuls en stratégie , si incapables de faire une lecture adéquate de la situation et surtout ,si incapables de compter...Parce que dans le système actuel , à chaque partie , et avant qu'elle commence, le score est déjà 35 à zéro pour le Carcan-nada et que les autres , les nôtres doivent se bâtir une majorité de 63 sur les 90 restant...La plus grande menace pour le Carcan-nada , c' est la gouvernance souverainiste du PQ , à voir le traitement médiatique que lui accordent LCN-TVA et RDI , j'en suis convaincu...
30 décembre 2012
Je suis tout à fait d'accord avec les propos de Richard LeHir relativement au déclin de l'économie des États-Unis. Voici ce que j'en disais il y a un peu plus d'un an.
Dette des États-Unis en 2011
Voyons ce qu’était la dette publique et parapublique des États-Unis telle que l'estimait le quotidien « Le Monde » au début de 2011
« … La dette des administrations fédérales est inquiétante. Elle était de 13871 mille milliards $ au 31 décembre 2010, soit 94,1 % du PIB…. La dette de marché proprement dite, c’est-à-dire la dette dont les titres sont librement aliénables, est inférieure à la dette publique. La dette de marché des USA serait approximativement de 8780 milliards $, soit 59,4 % du PIB. Le chiffre souvent cité, permet de donner l’impression que l’État américain est peu endetté. C’est oublier les fonds sociaux et surtout la dette des entreprises soutenues par l’Etat, les célèbres Government Sponsored Enterpise (GSE) dont le passif représente 7593 milliards $. A elles seules, Ginnie Mae, Freddie Mac et Fannie Mae ont un passif de 6000 milliards $. Si l’on ajoute aux dettes publiques, les dettes des GSE garanties par l’État, le périmètre de la dette fédérale passe de 13871 milliards $ à 21464 milliards $, soit 145,6 % du PIB. Et si l’on veut calculer l’ensemble des dettes publiques (Etat fédéral et administrations subfédérales) et parapubliques (GSE), le chiffre de la dette grimpe à 23881 milliards $, soit 162 % du PIB » http://criseusa.blog.lemonde.fr/2011/01/05/dette-publique-et-dette-privee-aux-usa-fin-2010/.
L’État américain obtiendra encore un sursis financier qui lui permettra de gonfler sa dette à un niveau jamais atteint. Ce pays en faillite technique, qui vit au dessus de ses moyens depuis des décennies, grâce aux milliards qui lui arrivent de l’étranger à tous les jours par voie d’investissements directement ou indirectement , profitera encore une fois de la confiance que le reste du monde persiste à lui accorder. Mais cela durera combien de temps ?
À 14,300 milliards, la dette des États-Unis égale sinon dépasse la valeur de son PIB. Les agences de cotation de crédit (Standard and Poor, Moody’s, etc…) s’inquiètent, de même que de nombreux pays. Ainsi en est-il du FMI qui craint les conséquences d’une décote des USA, même si l’impasse de la dette devrait être bientôt levée. Pour plusieurs connaisseurs, le mal est déjà fait. La Chine, un des principaux créanciers en soutien à la dette américaine, commence à s’interroger sur la capacité de son débiteur à rembourser sa dette. D’autres pays créanciers aussi. Les conséquences d’une simple décote du crédit des États-Unis pourraient être dramatiques.
Le gouvernement américain doit commencer immédiatement à travailler à réduire son déficit budgétaire et sa dette s’il veut éviter les conséquences d’une décote ou de tout simplement d’une perte de confiance de la part de ses créanciers. Ce ne sera pas facile pour un pays qui a toujours vécu au dessus de ses moyens. Habitués à la puissance et à la douceur d’une économie dominante, que favorisent les investissements étrangers, la tâche ne sera pas facile pour le gouvernement et les citoyens américains. Parce que réduire ses dépenses veut souvent dire amoindrir son niveau de vie. Si l’Asie, Chine et Japon en tête, cessaient simplement d’investir aux États-Unis, la conséquence serait déjà dramatique. S’ils décidaient de retirer leurs mises de fonds, il faudrait alors parler de catastrophe et de tragédie. Le déclin des États-Unis passerait à la puissance « grand V » !
Comment faire pour amorcer le redressement de la situation financière américaine ?
1) Réduire les dépenses gouvernementales, incluant les dépenses militaires et spatiales
a) Les dépenses militaires. Réduire les dépenses militaires signifie mettre fin à de nombreuses missions militaires partout dans le monde et fermer plusieurs bases même sur le territoire américain. Beaucoup de militaires devront être mis à la retraite. Même s’il faut imaginer que de telles mises à la retraite, nombreuses, coûteront cher à l’État à court terme, le message envoyé par cette décision serait de nature à rassurer les créanciers des USA et les tenants de l’équilibre budgétaire national. N’oublions pas que les dépenses militaires, si elles créent de nombreux emplois, drainent des fonds publics pour soutenir une production destinée à la destruction. Au mieux un produit militaire demeure dans les entrepôt et se déprécie, au pire il s’use et se détruit sans avoir rien produit. Un bélier mécanique et un char d’assaut peuvent coûter le même prix à produire, mais le premier aura une longue vie utile. Le second est destiné à la ferraille sans avoir rien produit. Il faut admettre que la présence militaire des États-Unis dans plusieurs pays étrangers sert à défendre ses intérêts, mais aussi à asseoir son autorité et à servir son prestige. C’était tout à fait le cas dans le passé; ce l’est beaucoup moins aujourd’hui. En ce qui concerne l’autorité et le prestige, au contraire, cette présence à l’étranger coûte très cher aux États-uniens et ruine le capital de sympathie de leur pays un peu partout dans le monde. Sur le plan de la militarisation de l’espace, plusieurs analystes estiment que l’objectif américain serait plus offensif que défensif, auquel cas il faut absolument proscrire toute dépense visant la militarisation de l’espace. C’est aussi une grave question de morale.
b) La recherche spatiale. Sur le plan de la recherche et des activités dans le domaine spatial, il y a tout lieu de s’interroger sur ses « bienfaits » pour la population. Les avantages que la société civile en retire pourrait être beaucoup moins coûteux si la recherche était orientée directement vers les besoins des personnes. Nulle obligation de passer par la recherche spatiale pour développer ou miniaturiser telle ou telle technologie. La conquête de l’espace, née du différend États-Unis – URSS et de la trop grande fierté technologique et idéologique des deux états, continue encore trop à servir « l’orgueil » nationale des pays qui s’y adonnent. Le temps est venu pour les USA de réduire à presque rien leurs dépenses de recherches et de réalisations spatiales. Une mini-NASA pourrait très bien suffire à entretenir la présente station spatiale (ISS), qui déjà, pour plusieurs experts sert à bien peu de choses et est en passe de devenir un énorme éléphant blanc, surtout que vers 2020, elle serait désorbitée et envoyée à la casse. Réduire les fonds consacrés à la recherche spatiale, en ne conservant que les volets clairement utiles à la population, comme celui des communications, est une voie que les USA n’auront probablement pas le choix de suivre.
c) Autres dépenses. Un domaine dans lequel l’administration ne peut couper ses dépenses est celui des affaires sociales et de l’éducation, du primaire au collégial. À moyen et long terme une bonne politique sociale et éducative produit des personnes plus instruites et en meilleure santé. C’est en se montrant généreux envers la classe moins privilégiée qui, devenue plus vigoureuse, en meilleure santé et mieux éduquée, contribuera davantage à la vie de la nation. Il y aurait cependant beaucoup d’autres dépenses mues trop souvent par un désir de visibilité, de prestige, de fierté exacerbée et de domination qui pourraient être facilement éliminées ou substantiellement réduites. L’université ne devrait pas échapper à l’effort de compressions des dépenses.
2) Taxer et imposer davantage.
Les États-uniens sont sous imposés et sous taxés. La théorie de favoriser la consommation par la non taxation connaît sa limite. La population américaine a profité de ce « laisser-faire » pour dépenser à outrance. Ils ont surconsommé jusqu’au débordement du crédit disponible. L’épargne des ménages est depuis plusieurs années au négatif et trop d’entreprises sont surendettées. Les cartes de crédit, trop facile à obtenir, sont pleines et une partie importante de la population ne peut plus recourir au crédit. Leurs dépenses se limitent au comptant. La roue de la consommation est au ralenti et l’économie américaine basée en très grande partie sur la consommation intérieure risque la stagnation.
Le gouvernement voudrait-il renflouer ses coffres en imposant et en taxant davantage la population et les entreprises, qu’il provoquerait de ce fait le ralentissement de l’économie. Bien sûr, la population paiera ses taxes et impôts à l’État, mais devant un crédit devenu impossible, elle devra réduire d’autant sa consommation, provoquant à son tour la fermeture de plusieurs entreprises et le ralentissement des activités chez de nombreuses autres. Ce que l’État gagnerait d’une main, il le perdrait de l’autre. Taxer et imposer davantage devient une problématique complexe pour le gouvernement américain.
À plus long terme, le gouvernement américain devra aller encore plus loin et restreindre l’accès trop facile au crédit à la consommation et à l’habitation. Les Américains devront apprendre à vivre selon leurs moyens et cesser de surconsommer.
3) Améliorer la balance commerciale par l’accroissement de l’exportation et la réduction de l’importation.
C’est une hypothèse de redressement soulevée assez souvent par les économistes pour améliorer la balance commerciale américaine. Mais l’application de cette mesure de redressement vient très tard. On sait que les USA, dont l’économie repose en très grande partie sur la consommation intérieure, ne sont par un pays véritablement exportateur de biens de consommation. Un faible pourcentage de leur PIB est exporté (11 % en 2010). D’autres pays ou états dont le Québec, le Canada, des États d’Europe et d’Asie agissent en ce domaine à hauteur de 25, 30 et 40 % et même plus en période normale d’activité économique. Ce sont des pays rompus à la discipline exportatrice dont les activités commerciales sont très bien adaptées aux exigences du commerce international : transports aérien et maritime, services des douanes, normes de mesures et de sécurité, etc… Ces pays dominent déjà les marchés d’exportation et voudront conserver leurs parts de marché.
L’État américain, sans être dépourvu face aux exigences de l’exportation, accuse un certain retard, notamment en ce qui touche au système de mesures (poids, volume, longueur, etc…). Il faut savoir que le système métrique est incontournable dans la fabrication de certains biens destinés à l’exportation. Les experts avançaient, il n’y a déjà un certain temps que le passage au système métrique chez nos voisins du Sud serait extrêmement coûteux et complexe, au-delà de ce qu’il rapporterait à l’économie américaine. Compte tenu de l’immense consommation intérieur, on ne voyait pas la nécessité ni la rentabilité d’un tel changement. C’était il y a quelques années, avant que ne surgissent les crises financières et que le besoin d’augmenter les exportations ne se fasse sentir. À ce moment, les Américains estimaient que leur économie serait toujours dominante. Les temps ont bien changés…
La métrisation complète des systèmes de mesures aux États-Unis prendra du temps et sera extrêmement coûteuse à l’état. Changer pour le métrique dans le contexte d’urgence actuel lié au redressement de la balance commerciale amènerait de très nombreuses entreprises à fermer leurs portes, d’autres à se concentrer sur des produits de consommation intérieure, laquelle est malheureusement plombée par l’endettement des ménages. Si certaines entreprises majeures, comme GM, Ford, Boeing, General Electric, etc… fonctionnent déjà partiellement en métrique, d’autres, nombreuses, devront y faire leurs premiers pas.
En conclusion, il semble bien que la meilleure façon pour les États-Unis de redresser rapidement - tout étant relatif - la situation actuelle dans laquelle il sont dramatiquement plongés est de réduire leurs dépenses dans des domaines qui en exigent beaucoup, comme ceux liés aux activités et à la recherche spatiale et militaire. Mais aussi dans d’autres domaines dont l’essentiel sert moins la nécessité socioéconomique que le prestige et l’orgueil de l'état.
Le grand économiste Kenneth Courtis déclarait un jour, alors qu’il était invité à prononcer une conférence au ministère des Relations internationales du Québec qu’un état peut toujours se relever d’une situation économique difficile s’il peut faire appel à l’épargne des ménages pour l’aider à rétablir l’équilibre budgétaire et à la longue, réduire sa dette. Ce n’est absolument pas le cas pour les États-Unis dont l’épargne des ménages est négative et l’endettement des Américains parvenu à son extrême limite.
L’avenir des États-Unis est sombre. Kenneth Courtis disait qu’il suffirait au gouvernement américain de sabrer résolument dans les dépenses militaires pour réussir son redressement financier. Le fera-t-il ? Le peut-il ? Est-il trop engagé partout dans le monde pour agir ainsi ? S’il ne le fait pas, les institutions internationales de financement, les pays créanciers, les décotes, etc… le forceront-il à le faire ? Si oui, préparons-nous au plus grand bouleversement financier, économique et forcément politique de l'Histoire
Claude Lalande
Économiste
Août 2011
30 décembre 2012
Il y a beaucoup de choses dans la vie qui sont "illégitimes" et cela relève la plupart du temps d'un jugement moral et subjectif.
Par contre, la légalité est une question de norme juridique qui est adoptée par le Législateur et interprétée par le pouvoir judiciaire et qui relève souvent (mais pas toujours) d'un jugement plus objectif que moral.
L'affaire des fonds de la Chambre des communes impliquant Gilles Duceppe est un bon exemple. Pour bon nombre de personnes, la décision de Duceppe de payer le directeur général du Bloc avec les fonds de la Chambre des communes était "illégitime" ou "moralement" condamnable, mais elle était légale et Duceppe a été blanchi et s'en est tiré sans sanction.
La différence est là mais elle est de taille.
La France a cédé sa colonie du Canada à l'Angleterre en vertu du Traité de Paris en 1763. Depuis ce temps, nous vivons sous le droit public anglais, et la constitution canadienne est un amalgame de lois du Parlement anglais.
Qu'on considère cela "illégitime" n'est pas vraiment pertinent.
L'abolition du poste de Lieutenant-gouverneur au Québec serait illégale en vertu du droit constitutionnel canadien et je ne vois vraiment pas comment le Québec pourrait gagner cette bataille devant les tribunaux.
C'est d'ailleurs pour cela que le PQ n'a jamais rien fait à ce sujet pas plus qu'il empêche ses députés de refuser de prêter serment à la Reine.
Cette bataille est essentiellement politique et l'abolition du poste de Lieutenant-Gouverneur constituerait certes un geste de rupture envers le Canada.
Je n'ai rien contre cela, mais il faut le savoir au départ.
De toute façon, le PQMarois ne s'aventurera pas sur ce terrain et on le sait très bien. Pas besoin de dessin pour comprendre cela. Il considère probablement que cette bataille ne serait pas dans "l'intérêt supérieur du Québec", selon la formule consacrée de nos grands stratèges de la géopolitique.
Pierre Cloutier
29 décembre 2012
Une très bonne pensée pour lui.
Il y a quelques jours, cette chanson m'a traversé la tête, je l'ai chantée. "Mon Vieux François" une belle chanson nostalgique, et je me demandais ce qu'il devenait ce poète.
Je suis frappée d'entendre parler de lui, comme ça, d'un coup, ce soir. Depuis toutes ces années de silence.
29 décembre 2012
Moi aussi j'ai bien connu Lawrence. C'était dans les années 1970 où il chantait à l'hôtel Iroquois où j'habitais alors que mon ami et associé Robert Lemieux habitait en face à l'hôtel Nelson, où il tenait ses conférences de presse pendant la crise d'octobre.
Qui était l'administrateur de l'hôtel Iroquois qui appartenait à un M. Ruelland de Québec? Jamais vous ne le trouverez. Je vais vous donner le nom plus tard.
L'hôtel Iroquois était alors le rendez-vous des étudiants et de la bohème branchée de Montréal après avoir été un hôtel de passe pour les marins étrangers qui débarquaient dans le port de Montréal. Plume Latraversse était là aussi et il chantait dans la petite boite à chansons dans le sous-sol de l'hôtel. Elle s'appelait "Chez Dieu".
On a vécu des moments fantastiques à cet endroit jusqu'au moment où les touristes ont débarqué et avec eux la petite pègre des frères Dubois de Saint-Henri. C'est là que cela c'est gâté. Nous on a été obligés de partir et de se réfugier sur la rue Saint-Denis qui commençait à se se développer et attirer les artistes, les créateurs et les étudiants avant que les touristes et la petite pègrette y débarquent à son tour pour pourrir la place.
Lawrence habitait un appartement près du Carré Saint-Louis avec son amie Doris. Il m'invitait souvent chez lui tard le soir pour finir la soirée. Il pensait que j'étais riche et voulait toujours m'emprunter de l'argent en m'offrant même sa guitare en gage. Je lui prêtais un peu d'argent mais jamais je n'ai accepté de prendre sa guitare en gage.
Plusieurs années plus tard, je l'ai revu alors qu'il demeurait au Bic. Il m'a même traîné à la banque pour que l'endosse sur un prêt. J'étais prêt à le faire, mais c'est le gérant qui m'a mis en garde et finalement je ne l'ai pas fait. Mais quel personnage. Je garde un très bon souvenir de ce petit bonhomme plein de poésie dans la tête, sans aucune malice, avec un sourire moqueur au coin des lèvres, sa moustache et son chapeau. Salut Lawrence.
Ah j'oubliais. Quel était l'administrateur de l'hôtel Iroquois pendant que Lawrence y chantait? Je vous le donne en mille : Raymond Bachand, aidé de son ami Jean O'Keefe, qui était président d'Oxfam Québec, dont faisait partie Pierre-Marc Johnson et mon ami Claude Filion, ex-député de Vachon, ex-président de la Commission des droits de la personne et ex-juge de la Cour du Québec, aujourd'hui décédé.
Y a plein d'artistes qui sont passés par la boite à chanson de l'hôtel Iroquois, dont Nicole Leblanc et Georges Langford, de mémoire.
Que de beaux souvenirs.
Pierre Cloutier
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