Des mots vides de sens
26 janvier 2013
Monsieur Parent,
Maître Cloutier est libre de ses pensées, ses paroles et ses actes.
Madame Marois ne jouit d'aucune liberté dans la position, le contexte et la situation qu'elle vit comme première première ministre du Québec.
La politique est l'art du possible. Compte tenu des circonstances, je trouve qu'elle se débrouille bien. Elle n'est pas en position de force et elle en est extrêmement consciente. Que le prochain chef du PLQ déclenche des élections générales et ce sera pour Madame Marois l'occasion de se hisser en position de force. Elle pourra alors se montrer
plus déterminée.
J'appprécie la situation à partir de ma propre histoire personnelle. Aux âmes bien nées, le succès n'attend pas le nombre des années, dit le dicton littéraire je ne sais pas de quoi. Je ne suis pas une âme bien née. Je suis né dans le Saint Henri immortalisé par Gabrielle Roy. Nous vivions en famille souche mais nous vivions bien, proche du marché Atwater oû on trouvait de vrais produits de luxe à prix modique, dont de l'anguille vivante tous les vendredis.
Mais nous ne pouvions ignorer la misère noire qui nous entourait. Depuis cette expérience, je n'ai cessé de croire que la famille souche offre la meileure garantie d'une vie satisfaisante et complète, peu importe le milieu.
De l'élémentaire jusqu'à l'université, mon parcours scolaire a été une série d'échecs. Je n'ai commencé à me dégourdir que passé 60 ans. J'ai écrit mon premier livre à 65 ans. Il m'a fallu attendre le nombre des années et je le comprend facilement pour le Québec.
Rappelons-nous que nous venons de loin. En 400 ans seulement, nous sommes partis de colonie impossible vers la nation impossible et maintenant nous déambulons vers l'État impossible.Nous ne pouvons qu'exploiter en douce les progrès que la géographie et l'histoire nous ont accordés et nous accordent toujours.
Salutations cordiales
JRMS