Valeurs mobilières, rapatriement et intérêt public
6 mai 2013
Me LeBel,
Je ne suis plus avocat depuis 1998--Je ne voudrais quand même pas que ces gens-là m'accusent de pratique illégale--, mais cela ne m'empêchera pas de vous donner des munitions vis-à-vis du Barreau avec un texte sur l'Affaire des conventions de travail dans les prochains jours...Moi, le Barreau ne répond plus à mes lettres depuis des lustres...
Faut dire que je ne les flatte pas sur le sens du poil. Malheureusement, moi, que voulez-vous, je ne suis pas à l'aise avec ça, un juge en chef (feu Antonio Lamer) marié avec une juge de la Cour fédérale (Danièle Tremblay). Imaginez, il aurait théoriquement pu siéger en appel des décisions de sa femme. C'est pas une république de bananes, ça? De retour à la pratique, le juge Lamer a eu droit à de très généreux mandats du fédéral...
J'ai également de la difficulté avec le fait que le gouvernement fédéral paie les intérêts sur l'hypothèque d'un juge de la Cour suprême (feu John Sopinka) sur une base discrétionnaire.
Et, je trouve tout aussi inquiétant le fait que des rumeurs circulent à l'effet que les décisions des juges de la Cour suprême soient en grande partie écrites par leurs attachés de recherche...des jeunes génies dans la vingtaine qui pourraient être tellement réceptifs aux généreux conseils du ministère de la Justice. Il sait être serviable, le ministère de la Justice, vous savez. À l'époque où j'y étais, il aimait tellement organiser des petites surboums pour le Barreau du Québec. Je me demandais s'il fallait rire ou brailler de voir ces gens-là se laisser ridiculiser de la sorte. Mais je m'arrête. Me voilà reparti...
Salutations,
Louis Côté