«Votre politique vérolée qui détruit ce pays» : Nicolle et Drouet répondent aux menaces de Castaner

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La ligne dure de Macron radicalise les gilets jaunes


Figures emblématiques du mouvement des Gilets jaunes, Maxime Nicolle et Eric Drouet ont réagi à l'intervention télévisée du ministre de l'Intérieur. Ce dernier les avait nommément visés et évoqué de potentielles sanctions pénales et financières.


Lors de son intervention le 18 mars sur le plateau de LCI, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner s'est exprimé sur deux figures médiatiques du mouvement des Gilets jaunes, Maxime Nicolle et Eric Drouet. Qualifiant les deux hommes de «révolutionnaires d'opérette» et estimant qu'ils incitaient à la casse et s'en réjouissaient, le ministre a appelé de ses vœux à des poursuites à leur encontre, sur les plans pénal et pécunier. «Je souhaite non seulement qu'il y ait des poursuites pénales. Mais il faut aussi qu'ils assument financièrement la casse», a ainsi déclaré le responsable de la sécurité des Français lors de son passage télévisé dont il a posté un extrait sur les réseaux sociaux.


Des propos face auxquels les deux intéressés n'ont pas tardé à réagir, sur leur groupes Facebook respectifs.


Dans sa publication, Maxime Nicolle a notamment affirmé qu'il se tenait à la disposition de la justice, arguant que cela n'entraverait en rien sa détermination à se défendre «contre [la] politique vérolée qui détruit ce pays et une grande partie des citoyens et de leur vie quotidienne». S'il estime que «toute cette casse et ce déchaînement des colères auraient pu être largement évités», le Gilet jaune breton considère qu'une pression exercée à son égard ne pourrait pas stopper «un mouvement qui n'a pas de leader».


Quant à Eric Drouet, après avoir interpellé dans une vidéo Edouard Philippe sur son annonce de «nouvelle stratégie de maintien de l'ordre», plus tard dans la nuit, il a posté une publication dans laquelle il s'est adressé aux chefs de l'Etat, du gouvernement et des forces de l'ordre.


Le Gilet jaune originaire de Seine-et-Marne a pour sa part déploré l'absence de réponse politique de l'exécutif, face aux revendications phares du mouvement. «Au bout de 18 semaines la seule réponse de l'État et la fermeté la répression policière et la répression judiciaire ?» s'est-il interrogé.


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