Au royaume de Labeaume, vaut mieux être « du bon bord »

Une invitation ratée / Derrière le paravent de la loi

Tribune libre

Après les pompiers et les cols bleus, mercredi dernier, c'était au tour des cols blancs et des policiers lundi d'annoncer qu'ils ne seraient pas présents à la quatrième rencontre du 7 décembre convoquée par le maire Labeaume pour négocier à la même table, notamment en ce qui concerne la question du déficit des régimes de retraite. L'Alliance des professionnels de la Ville de Québec a également prévenu qu'elle sera absente.
De l’avis de Bernard Lehré, le président de la Fraternité des policiers et policières de la Ville de Québec, Régis Labeaume tient un double discours, un en privé, un en public, une attitude qui vient court-circuiter tout effort de négociation entre les parties. À titre d’exemples, M. Lehré affirme ne pas comprendre pourquoi le maire Labeaume a rencontré les médias après la troisième rencontre au sommet, en novembre, pour parler de l'âge de la retraite à 67 ans et du déficit des caisses de retraite, qui atteindrait 750 millions de dollars, alors que ces deux données n'ont jamais été mentionnées lors de la rencontre.
Pour sa part, le maire de Québec trouve « insensée » la décision des principaux intéressés de boycotter cette quatrième rencontre en les accusant de ne pas vouloir discuter des « vraies choses » tout en ajoutant que s'il le faut, il imposera des conditions aux syndicats et que ce sont eux, au final, qui seront perdants.
Si Régis Labeaume est véritablement sincère dans ses intentions de négocier avec ses employés, il devra déposer les livres sur la table de négociation avant de l’étaler devant les médias…sinon, le maire de Québec risque de vivre une autre invitation ratée!
Derrière le paravent de la loi
« C’est la loi, je ne peux rien y faire », s’est contenté de répondre Régis Labeaume aux médias concernant la prime de séparation de 75 000$ que touchera l’ex-conseillère d’Équipe Labeaume à l’hôtel de ville de Québec, Denise Trudel, élue sous la bannière de la Coalition avenir Québec le 4 septembre.
Et, d’ajouter notre défenseur de la loi : « Il ne faut pas être disgracieux avec une ex-collègue »…Est-ce à dire que notre bon maire aurait pu prononcer des paroles « disgracieuses » envers le récipiendaire de la dite prime si elle avait été versée à un politicien d’une autre formation politique?
À mon avis, je serais porté à croire, connaissant le caractère bouillant de Régis Labeaume, qu’il en aurait profité pour se laisser aller dans l’une de ses sorties colorées auxquelles il nous a habitués depuis qu’il occupe le trône de l’hôtel de ville au lieu de se faire discret en se cachant habilement derrière le paravent de la loi pour protéger une « ex-collègue »!
Henri Marineau
Québec

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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