La collusion dont « Tout le monde en parle » ne dit mot

Une charge contre la FTQ qui en masque une autre bien plus nécessaire

Oubliée la collusion des maîtres

Tribune libre

Celle, par exemple, qui justifie d’exonérer d’enquêtes approfondies le clientélisme à Sagard, le château des Desmarais où sont reçus de grands leaders politiques de ce monde. Celle qui sert de caution dans les médias à la collusion légale entre Labeaume et Péladeau autour de l’amphithéâtre. Celle qui devrait faire l’objet d’une attention minutieuse mais qui effleurent à peine la proximité, pourtant connue, entre Couillard et l’Arabie Saoudite. Tout ça reste bien encadré de lois et de pratiques qui favorisent une expression « libre » en faveur du système dominant. La loi et la société de droit sont respectées, proclament-on.
On préfère, dans l’engrenage mécanique du système dominant, et de loin, charger et stigmatiser jusqu’au lynchage inquisitorial, un leader syndical qui tente sous les feux de la rampe de défendre le syndicalisme qu’il professe devant des attaques personnels d’une avocate à charge.
Il y a derrière tout ça un système qu’on appelle le capitalisme et son pendant politique la démocratie libérale. Officiellement il n’est pas bien vu de les critiquer sans qu’on nous rappelle Staline, Mao ou Pol Pot. Et ceux qui « meurent au combat dans le monde en revendiquant cette démocratie si chère». Et les sacrifices de nos soldats qui meurent pour nous protéger du dictateur éventuel.
Restera pourtant vrai dans ma tête que « les idées des classes dominantes sont aussi à toutes les époques les idées dominantes » (Marx).
Et les idées dominantes du Québec contemporain appellent à ce qu’on associe bien plus vite un dirigeant syndical à la mafia que les traditionnels politiciens qui flirtent depuis des années avec l’oligarchie mondiale de Davos. Henri-Paul Rousseau de la Caisse de Dépôt est soudain disparu des écrans radars comme cible politique. On a enfin le règlement de compte tant souhaité avec un leader ouvrier. Et combien d’autres attaques qui nourrissent l’anti-syndicalisme ambiant et les assauts contre le socialisme ? Parce que ça les sert bien.


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