Politique québécoise

Une campagne électorale marquée par un changement de paradigme

Tribune libre

 


 


Pendant plusieurs décennies, la scène politique québécoise s’est jouée entre les défenseurs du fédéralisme d’une part et les promoteurs de la souveraineté du Québec d’autre part. Or, depuis l’arrivée de François Legault au pouvoir en 2018, un déplacement de l’échiquier politique s’est effectué vers le centre incarné par un nationalisme intégré dans le fédéralisme canadien.

Ce n’est donc pas surprenant si la dernière campagne électorale a sonné le glas du conflit entre fédéralistes et souverainistes, et a nettement mis en relief un changement de paradigme où le centre est incarné par la Coalition avenir Québec (CAQ), la droite, par le Parti libéral du Québec (PLQ) et le Parti conservateur du Québec (PCQ), et la gauche par Québec solidaire (QS) et le Parti québécois (PQ).

En réalité, on est passé d’une scène politique en noir et blanc à un échiquier politique multicolore, ce qui rend, à mon sens le débat beaucoup plus révélateur, chacun des partis devant établir comme priorité de présenter son programme électoral aux électeurs dans l’intention d’obtenir leur suffrage le soir du scrutin.

De ce fait, les électeurs sont beaucoup mieux informés des engagements des partis et des moyens qu’ils proposent pour les réaliser, ce qui, à mon sens, se distingue des éternels prises de bec entre fédéralistes et souverainistes qui se clôturaient le plus souvent en foires d’empoigne stériles.

La fin de la campagne est à nos portes et bien malin celui qui pourrait prédire quel parti formera l’opposition officielle, les quatre partis, hormis la CAQ, étant nez à nez selon les derniers sondages. Ce nouveau spectre politique aura contribué à offrir, non seulement une campagne électorale intéressante mais aussi à tenir les électeurs en haleine jusqu’à la fin. En bref, attendons-nous à une soirée électorale fertile en rebondissements!



Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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