Un tribunal international informel accuse Monsanto d'«écocide»

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Le libre échange c'est aussi le feu vert à Monsanto

Des militants internationaux ont lancé vendredi à La Haye l'Assemblée des peuples, tribunal citoyen informel accusant le géant américain Monsanto de violer les droits de l'homme et de commettre le crime d'« écocide », en représentant une « importante menace » pour l'environnement.

Monsanto, qui produit des semences génétiquement modifiées ainsi que des pesticides controversés, a déjà rejeté l'assemblée à La Haye organisée par des centaines de groupes citoyens, la qualifiant de « parodie de tribunal » sans valeur légale.

Cinq juges professionnels internationaux y entendront 30 témoins, dont des scientifiques, agriculteurs et apiculteurs, durant les trois jours consacrés à l'événement.

Le tribunal rendra ensuite un avis consultatif légal destiné à alimenter les lois existantes, notamment via la création d'une jurisprudence au sein du droit international.

« Notre objectif est de démontrer, et c'est le tribunal qui le dira, si Monsanto a ou n'a pas manqué à ses obligations internationales », a affirmé l'ancienne ministre française de l'Environnement Corinne Lepage, souhaitant donner « à la société civile les mêmes armes dans tous les pays du monde ».

L'événement a lieu alors que l'Union européenne examine l'offre de rachat de Monsanto par le chimiste allemand Bayer pour 60 milliards d'euros (près de 88 milliards de dollars CAN).

« Sauver nos graines, à mon avis, est l'action la plus révolutionnaire de notre époque », a déclaré Vandana Shiva, une auteure indienne qui s'est déjà confrontée à Monsanto par le passé et qui rêve d'un « futur sans poisons ».

Les juges de La Haye devront répondre à plusieurs questions : le géant Monsanto a-t-il violé les droits à un environnement sûr, à l'alimentation ainsi qu'à des critères exigeants en matière de santé ?

Est-il complice de crimes de guerre en produisant le défoliant agent orange utilisé par les forces armées américaines durant la guerre du Viêtnam ? Et ses activités pourraient-elles constituer « un crime d'écocide, à savoir la provocation de sérieux dégâts et la destruction de l'environnement » ?

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