Des politiques contestables du gouvernement Legault

Un test des valeurs…sans valeur

Il est où le gros bon sens?

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Tribune libre


C’est maintenant officiel, tout ressortissant étranger qui souhaite s’établir au Québec à titre permanent devra être soumis à un test des valeurs québécoises à compter du 1er janvier 2020.


De l’avis du premier ministre Legault, il est normal, quand on s’installe dans une nouvelle société, qu’on connaisse les valeurs de cette société. « Si vous voulez venir vivre au Québec, il faut que vous connaissiez les valeurs au Québec. Faut que vous sachiez qu’au Québec les femmes sont égales aux hommes, que le principe de la laïcité est important, qu’il y a une séparation entre l’État et la religion… » a-t-il soutenu.


L’un des irritants majeurs qui ressort du vécu des immigrants qui viennent s’installer au Québec est la difficulté d’intégration manifeste de plusieurs de ceux-ci eu égard aux valeurs québécoises. Or, via le test des valeurs, l’intention du gouvernement est que les immigrants « connaissent » les valeurs proprement québécoises. Soit!


Toutefois, les immigrants qui réussissent le test vont-ils nécessairement « appliquer » les dites valeurs dans leur quotidien? Autrement dit, la réussite au test des valeurs est-elle de quelque façon un gage de l’intégration des immigrants aux valeurs québécoises? Poser la question, c’est y répondre!




Il est où le gros bon sens?



De mon temps, l’âge de la majorité était fixé à 21 ans. Aujourd’hui, les jeunes peuvent se prévaloir de leur droit de vote à 18 ans. Or le gouvernement Legault vient d’adopter la Loi 2 qui interdit la consommation du cannabis aux moins de 21 ans, un recul totalement inapproprié.


Autrement dit, le gouvernement vient d’augmenter de 18 % le nombre de jeunes qui se procureront leur drogue sur le marché noir en faisant passer l’âge légal pour consommer du cannabis de 18 à 21 ans alors que, d’après Statistique Canada, 60 % de la consommation de cannabis se fait encore de manière illégale.


De surcroît, il ne faudrait pas oublier qu’un des objectifs de la légalisation du cannabis était de contrer autant que possible le marché noir. … Il est où le gros bon sens dans la Loi 2 resserrant l’encadrement du cannabis?


Henri Marineau, Québec

 


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Henri Marineau2016 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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