Projet de loi 96

Un pas dans la bonne direction

Tribune libre



 


Il était attendu depuis longtemps… Le ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, a finalement déposé son projet de loi 96 qui vise à faire du français « la seule langue officielle et langue commune au Québec ». Un projet de loi volumineux qui vient colmater partiellement les brèches qui avaient été ouvertes petit à petit depuis l’adoption de la loi 101 de Camille Laurin le 26 août 1977.  

La question maintenant demeure entière : le train de mesures proposées dans le projet de loi 96 arrivera-t-il à freiner le déclin du français, notamment dans la région de Montréal? À titre d’exemple, le fait d’avoir substitué l’application de la loi 101 dans les cégeps par un plafonnement à 17,5 % des places totales dans le réseau collégial.ne risque-t-il pas de stigmatiser le français comme une langue de second ordre compte tenu que ce sont les francophones qui ont les meilleures notes qui pourront s’inscrire dans un cégep anglophone?

Par ailleurs, certaines mesures, telles le fait que les entreprises de charte fédérale comme les banques soient soumises à la loi 101, que les villes qui ont un statut bilingue perdent ce privilège si moins de 50 % de leur population n'est pas anglophone et que la francisation des immigrants relève désormais d'un guichet unique représentent, à mes yeux, un pas dans la bonne direction. En revanche, j’aurais souhaité que l'affichage commercial extérieur soit totalement unilingue français plutôt que d’afficher une « nette prédominance » du français.

Enfin, je ne peux que me réjouir de la création d'un ministère de la Langue française qui devrait, en principe, assurer une meilleure gouvernance dans la protection du français et l'application des politiques linguistiques; même satisfaction pour la création d’un poste de commissaire à la langue française pour traiter les plaintes et rendre compte de la situation linguistique au Québec.

https://www.msn.com/fr-ca/actualites/quebec-canada/qu%c3%a9bec-d%c3%a9pose-sa-r%c3%a9forme-de-la-loi-101/ar-BB1gHq45?ocid=msedgdhp


Henri Marineau, Québec


 


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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