En évoquant le spectre de Duplessis, je pensais à l'exploitation des ressources naturelles, au mépris des Premières Nations et du peuple, à l'obscurantisme officiel. Les commentaires entendus sur les ondes ont concrétisé cette crainte par la porte d'en arrière : le blasphème ! Un message sur le site de La Classe, parlant d'une "Ostie" de manifestation a mobilisé ministre et journalistes.

Et cette image des étudiants qui marchent, jour après jour pour un débat sur un programme éducatif et très fortement social, essentiel, primordial et fondamental : l'accès aux études supérieures...La gratuité comme un petit pas pour s'y rendre.

De la tristesse, de la peine, de la colère pendant, qu'en même temps, à Ottawa, l'autre rembobine les progrès des femmes sur quarante années.

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Que doit-on penser d'un gouvernement qui prétend faire payer aux étudiants le coût de leurs études et qui réduit en même temps les impôts de ceux qui ont profité de l'université quand elle était presque gratuite ? Et qui, pour affirmer sa théorie, envoie ses policiers matraquer ses étudiants. Les images nous montrent des étudiants qui marchent pacifiquement, arrêtés, bousculés, intimidés. La ministre et le Premier ministre connaissent bien ce processus et ils en jouent.

M.Legault, qui tombait sur Jean Charest il y a trois jours a retourné sa veste - et ce n'est pas la première fois. Il entérine l'idée de faire payer les étudiants pour enrichir sa classe d'électeur, un jeu qu'il veut jouer avec M.Charest. On ne voit pas de matière grise dans ces gesticulations, mais du calcul.

L'école est devenue gratuite dans plusieurs pays à la fin du 19 ème siècle. Il n'y a pas de raison pour que l'université ne le soit pas un siècle plus tard et pour que les mieux nantis financent cette nécessité.