Qu’on se le dise franchement, le débat en français entre les candidats à la direction du Parti libéral du Canada (PLC) a donné lieu à un spectacle dans lequel les acteurs avaient peine à s’exprimer dans un français pour le moins correct. Le résultat? Deux pénibles heures au cours desquelles la langue de Molière a été confrontée sans relâche à un baragouinage frisant souvent l’incompréhension, les deux candidats favoris dans la course, Mark Carney et Chrystia Freeland, marquant le ton.
Or dans un pays s’affichant ouvertement bilingue, force est de constater que le français fait office de parent pauvre lorsqu’il est temps de s’adresser à la population francophone à la grandeur du pays, le dernier débat en français des aspirants à la chefferie du PLC en faisant indubitablement foi. Dans cette foulée, la triste performance du premier aspirant à la tête du parti libéral, Mark Carney, était truffée d’erreurs lexicales et syntaxiques dignes d’un débutant dans l’apprentissage du français. En fait, dans l’hypothèse où l’ex-gouverneur de la Banque du Canada était désignée comme premier ministre du Canada, il sera intéressant de surveiller comment il se comportera devant Pierre Poilievre, un politicien aguerri et parfaitement bilingue. Il y a fort à parier que le chef conservateur éprouvera un malin plaisir à le mettre en boîte à répétition à la Chambre des communes.
En bref, cette carence outrancière envers la connaissance du français de la part des politiciens fédéraux dénote à n’en pas douter un je-m’en-foutisme dénigrant qui se manifeste sans coup férir dans les débats politiques, faisant place de facto à un baragouinage éhonté de la part des supposés défenseurs du bilinguisme canadien. Quelle farce monumentale!
SAAQclic de toutes parts...
La saga reliée au dépassement exorbitant des coûts de l’ordre de quelque 500 millions$ dans l’épineux dossier de SAAQclic prend des dimensions qualifiées de «plus gros scandale, sur le plan financier, de notre histoire politique», aux yeux du chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon. De son côté, le gouvernement, par les voix de Geneviève Guilbault et Sonia Lebel, réclame une enquête de l’Unité permanente anticorruption (UPAC), et une autre de l’Autorité des marchés publics (AMP). Enfin pour QS et le PQ, seule une commission d’enquête publique indépendante permettrait de faire toute la lumière sur la gestion hors contrôle du virage numérique dans l’appareil gouvernemental et l’octroi des contrats informatiques.
Par ailleurs, l’étendue des passages caviardés sur les compte-rendu de la SAAQ qu’ont reçus les oppositions démontre de toute évidence que des informations ont été délibérément rayées, un constat qui dénote hors de tout doute qu’il y a anguille sous roche.Or le gouvernement, comme il en a pris l’habitude depuis qu’il est au pouvoir, semble éviter toute piste de vérification qui pourrait, d’une manière ou d’une autre, compromettre son imputabilité dans ce dossier.
Des milliers de contribuables québécois ont été échaudés à l’égard de leur qualité de vie par les conséquences de ces montagnes russes empruntées par la SAAQ. De facto, ils sont en droit de connaître toute la vérité sur ce maelstrom informatique scandaleux. Vivement une commission d’enquête publique indépendante pour étaler toute la vérité sur cette affaire pour le moins fort préjudiciable envers les Québécois.
Henri Marineau, Québec
Une contre-performance pathétique
Un débat sur fond de baragouinage
SAAQclic de toutes parts...
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