Un débat «orienté» sur la fluoration de l’eau potable

Tribune libre

Avec le débat médiatique qui s’est développé suite aux articles que la journaliste Jessica Nadeau a publiés dans le Devoir, il me semble opportun de rappeler le bilan de la dernière audience parlementaire sur la fluoration de l’eau potable qui a eu lieu les 22 et 23 avril dernier.
Il y a deux mois, la Commission parlementaire de la santé et des services sociaux déposait son rapport de 10 heures d’audience sur le dossier de la fluoration de l’eau potable ayant fait suite à une pétition signée par près de 4000 citoyens soucieux de leur bonne santé.
Ce rapport-bilan démontre sans aucun doute possible la partialité de l’audience: les dés étaient pipés d’avance car la Commission avait choisi délibérément d’inviter 6 organismes promoteurs de la fluoration et 4 groupes de citoyens exigeant l’abolition du programme de fluoration. De plus, ce sont les représentants de l’Institut national de santé publique qui ont lancé le bal en introduction, et ce fut au tour des représentants du Ministère de la santé de clore l’audience. C’était astucieux comme choix d’horaire de l’ordre du jour de la part de la Commission!
Au cours de cette audience, les députés-commissaires ont écouté les deux points de vue, mais ils ont été subjugués par les déclarations des promoteurs de la fluoration en croyant dur comme fer à plusieurs de leurs allégations fortement discutables. Ceux-ci ont décliné systématiquement leur «mantra dogmatique» habituel (mesure efficace, sécuritaire, économique et équitable) basé sur des études obsolètes. Celles-ci sont contredites par les récentes études qu’ils réfutent systématiquement. Les invocations des promoteurs de la fluoration seront relayées évidemment par leurs fidèles acolytes des DSP régionales qui sont plus près des décideurs municipaux. De leur propre aveu, ceux-ci n’ont aucune compétence pour décider des bienfaits pour les citoyens de leur imposer un produit issu de déchets industriels, dont l’innocuité n’a pas été testée et qui peut causer plusieurs maladies.
Les questions essentielles des droits de la personne, du libre choix, de l’éthique, des coûts, du principe de précaution ont été à peine soulevées dans les interventions des députés. C’est à se demander si ceux-ci ont vraiment pris connaissance de la trentaine de mémoires très bien documentés déposés par les promoteurs d’une eau saine sans fluor.
D’autre part, il faut déplorer l’attitude de dénigrement constant de ces promoteurs de la fluoration concernant les études récentes découvertes par les opposants aussi compétents qu’eux et qui donnent un éclairage différent à leurs croyances.
Le statu quo ayant été décrété par les conclusions du rapport, la bataille se poursuivra au niveau des villes qui ne sont pas encore fluorées, Il faut s’attendre à une offensive de communication de la part des DSP régionales pour tenter de convaincre les édiles municipaux des bienfaits de cette présumée mesure de santé publique et tenter d’obtenir l’acceptabilité sociale de cette intoxication publique que quelques fonctionnaires du MSSS et de l’INSP veulent rentrer dans la gorge des citoyens.
Il reste 7 villes québécoises qui fluorent leur eau potable. Un petit 2%. Et cela continue de baisser… comme partout à travers le monde.
Le projet rétrograde du MSSS est de subventionner 180 villes de 5000 habitants et plus aux coûts globaux astronomiques de 200 millions. Ces villes auraient en plus à dépenser 100 millions pour les frais afférents non-subventionnés. Nous dénonçons le projet du sous-ministre Horacio Arruda du MSSS qui veut renverser la vapeur, suite à l’échec total de promotion de cette mesure controversée depuis 2002, et cela avec des fonds publics…
Il faut espérer que le Ministre Réjean Hébert révise sa position pro-fluoration et fasse amende honorable pour suivre les recommandations du programme du PQ qui souhaite l’abolition pure et simple du programme national de fluoration.
Philippe Giroul, Coalition Trifluvienne pour une Eau Très Saine


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9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2014


    "la vigueur qu’ils ont déployée pour affirmer la validité de leur point de vue m’amène à citer François Jacob, prix Nobel de médecine : "Rien n’est aussi dangereux que la certitude d’avoir raison. Rien ne cause autant de destruction que l’obsession d’une vérité absolue.""
    Cela vaut je crois pour les deux camps.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 juillet 2013

    Merci pour la liste des villes "fluorée".

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juillet 2013

    Il faut bien que les parterres et les voitures arborent un beau sourire....

  • Robert Duchesne Répondre

    11 juillet 2013

    Je suis contre la fluoration. Un des arguments des pro-fluoration consiste en l'affirmation que ce serait le moyen le moins dispendieux pour contrer la carie, surtout chez les enfants. Peut-être ai-je mal cherché, mais je ne trouve aucune étude comparative entre les autres méthodes essayées, ou à tout le moins évaluées, au Québec et la fluoration. On nous claironne que les campagnes de sensibilisation et d'éducation au sujet des soins dentaires ne donnent que peu de résultats. La nature et les résultats de ces campagnes sont-ils clairement répertoriés et accessibles. On dit aussi que la carie infantile sévit davantage dans les milieux dits défavorisés. Ne serait-ce pas plutôt parce que le coût des soins dentaires rend ceux-ci inabordables pour les moins nantis et que des mesures autres que de réduire l'âge d'accès à certains de ces soins comme il fut fait par les libéraux seraient moins coûteuses et plus efficaces que de fluorer l'eau qui, en presque totalité, ira de toute façon à l'égout plutôt que dans les dents citoyennes. Question bête: Combien y a-t-il de formations de médecins dans les quelque 300 millions que coûterait la fluoration? Ou combien de cliniques médicales publiques véritablement accessibles aux citoyens? Quant à nous imposer un traitement médical collectif, pourquoi ne pas nous imposer l'accessibilité à un médecin de famille plutôt qu'un traitement collectif controversé prédestiné à l'arrosage des parterres et des autos!!! !

  • Philippe Giroul Répondre

    10 juillet 2013

    Liste des villes encore fluorées au Québec:
    Chateauguay : 46 757 Habitants
    La Prairie : 23 824 H.
    Lévis (St-Romuald) : 11 363 H.
    St-George-de-Beauce : 29 073 H.
    Dorval : 18 575 H.
    Pointe-Claire : 30 932 H.
    Richmond : 3 318 H.
    Pour un total de 163 842 habitants , soit 0,0205 % ( 7 989 286 / 163 842)
    Pour plus d'informations : visiter les sites:
    Action fluor: http://www.qve.qc.ca/afq/ et http://www.qve.qc.ca/afq/Articles/commission-2013.htm
    Cof-Cof:http://cof-cof.ca/
    Météopolitique : http://www.meteopolitique.com/Fiches/fluor/fluoration_fluoruration_eau_potable.htm

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    9 juillet 2013

    p.s. Surtout qu'un faible pourcentage de l'eau traitée dans les villes sert à la consommation humaine. Ça vaut aussi pour le fait que l'arrosage, le lavage de voitures, les fuites, c'est dans le budget du traitement de l'eau.
    L'étape suivante serait d'avoir un réseau parallèle pour les robinets de maison. Le reste, sans chloration.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 juillet 2013

    C'est quand même incroyable qu'avec tous les produits chimiques que nous mangeons, buvons , et respirons, souvent à notre insu, il y en ait qui travail d'arrache pieds avec nos taxes dans le but d'en rajouter encore, et ce, dans notre eau potable! Lâchez pas, on vous encourage et on suit le dossier.
    PS:Est-il possible de savoir qu'elles sont les municipallités qui utilisent toujours le fluor?

  • Philippe Giroul Répondre

    9 juillet 2013

    Le chef de la direction de Min-Chem Canada, John Lang, confirme "que ses produits proviennent d’usines de phosphate américaines et européenne" ,...
    Comment se fait-il que sur le sac de SODIUM FLUORIDE qui provient de la ville de Bécancour, devenue non fluorée depuis janvier 2013, il est bien inscrit : "SHANGHAI MINTCHEM DEVELOPMENT CO. LTD. MADE IN CHINA"..
    Est-ce une autre mésinformation véhiculée par le lobby du fluor pour ne pas inquiéter les acheteurs... et les fonctionnaires du MSSS ?
    Sur le contenant, il est également inscrit : " NOCIF SI INHALÉ . Éviter tour contact avec les vêtements. Évitez tout contact avec les yeux et la peau. Ne pas avaler. N'utiliser qu'en présence d'une ventilation adéquate. Porter l'équipement de protection approprié lors de la manutantion. Se laver soigneusement après utilisation. Garder le contenant bien fermé". Et un peu plus loin : "PREMIERS SOINS - INGESTION : Si avalé, donner deux verres d'eau et faire vomir immédiatement en insérant un doigt à l'intérieur de la gorge..."
    Voilà ce que quelques fonctionnaires du MSSS veulent nous rentrer dans la gorge à coût de millions de dollars...!

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    8 juillet 2013

    Si donc les québécois sont en faveur de cette mesure, c'est parce qu'ils ont reçu des personnes qui avaient le privilège de les informer, une information tronquée et biaisée. Ceux qui ont mal informé l'ont-ils fait par légèreté professionnelle ou par une volonté délibérée? Je ne puis en juger.
    Mais la vigueur qu'ils ont déployée pour affirmer la validité de leur point de vue m'amène à citer François Jacob, prix Nobel de médecine: "Rien n'est aussi dangereux que la certitude d'avoir raison. Rien ne cause autant de destruction que l'obsession d'une vérité absolue."
    Mireille Guay
    http://www.qve.qc.ca/afq/Articles/Rapport-Audiences-Montreal-Guay.htm