D'abord exister, puis se défendre !

Se défendre...

Défendre les souches, ces xénophobes

Tribune libre

D’aussi loin que je me souvienne, La Presse et Le Devoir n’y furent pour rien à l’égard de la Révolution Tranquille. Rien n’y a jamais germé et rien n’y germe non plus à présent pour Nous. Et pour un seul Jean Marc Léger ou un Yves Michaud, ou maintenant un Laplante ou un Le Hir, vous pourrez trouver des Lagacé et des Pelletier à la pocheté tout au long des 50 dernières années.
Il y a depuis très longtemps au Québec des journaleux et des jaseurs qui gagnent leur sel à casser du sucre sur le dos des patriotes et sur celui des indépendantistes. Cette sorte est l’équivalent bien de chez nous des bashers du R.O.C., qui ont droit de cité jusqu’à Ici Radio Canada. Et c’est d’ailleurs pour plaire à ceux qui Nous traitent de haut depuis les Plaines et depuis Radio Canada maintenant, que trois supposés intellectuels de chez nous consentirent, en plein coeur de la Révolution Tranquille, à se mettre au service de l’inacceptable. Les trois colombes, en effet, se sont révélés être pour Nous de véritables rapaces.

Ni une charte des valeurs qui Nous concerne, ni la plus élémentaire souveraineté du seul État qui Nous reste, et moins encore l’Indépendance pour Nous ne surviendront davantage avec eux que n’est advenue la Révolution Tranquille. Ils respectent en cela une très vieille tradition : celle que leurs pères ont importée pour eux il y a très longtemps, en provenance du Haut-Canada, et qui consiste à Nous mépriser pour notre bien, pour supposément, mais supposément seulement, Nous sortir du maudit pli et du repli identitaires qui Nous affligent depuis deux siècles… C’est pour cela qu’une tentative d’assassinat de notre première ministre continue d’être traitée avec autant de légèreté, et que depuis le soir des élections, les pissous se donnent des airs de vertu et de tolérance à l’égard du manqué qui a manqué son coup. Le Québec n’est pas en guerre et ne doit pas être divisé qu’ils Nous disent, alors pourtant qu’ils baissent les bras en toutes occasions depuis au moins deux générations.
Mais s’il devait y en avoir une maudite guerre, et il y en aura une, il y en a déjà une- soit dit à tous les pissous : ce sont les indépendantistes qui bataillent le plus fort pour que Nous sortions du repli identitaire qui Nous a été imposé il y a deux siècles, repli qu’il Nous a bien fallu assumer et, précisément parce que Nous l’avons assumé, cela Nous a finalement épargnés de l’assimilation subie, (et l’humiliation ressentie) par la diaspora canadienne-française- cette guerre qui dure encore, qui fait rage à Montréal, qui a nom tous les communautarismes, rampants ou triomphants, la guerre du doux Félix, celle du grand Pierre et celle de Bernard, de Vigile, c’est hélas à genoux encore que certains pissous de La Presse et du Devoir entendent que Nous la menions.
Qui peut se surprendre alors de les voir souhaiter encore que le gouvernement Marois « scinde sa proposition » de la Charte des Valeurs, puis demander que la Charte fédérale des Droits soit respectée de toute nécessité, comme s’il y avait là une pareille nécessité pour seulement se mettre un pied devant l’autre; pour enfin exiger maintenant, drette-là, drette-là avant minuit, alors pourtant qu’il est bel et bien minuit moins cinq pour Nous… que le gouvernement péquiste commence marche et démarche par une reculade ? Sur une charte ? Reculer dès le départ ! Sur une charte! Clisse ! Méchant départ ! Méchante charte ! Méchante reculade ! Non mais…Reculer encore ? Toujours? Cette fois encore et tout particulièrement s’il s’agit des Valeurs québécoises, pour cette raison parfaitement spécieuse qu’elles ne seraient pas à proprement parler « québécoises » mais universelles ? Quelle trouvaille ! Mais quel mépris ! Quelle lâcheté surtout.
La vérité a plus à voir avec ceci : l’opposition des mous qui Nous dégouline dessus depuis des mois pour un simple foulard s’attend à ce que Nous reculions comme des poltrons devant le gouvernement des juges, soi-disant le gardien de la Charte des Droits et Libertés de 1982, malgré que ledit gouvernement des juges ne se soit même pas encore pointé le bout du nez. Peut-on être plus … Reculer invariablement, et quoi qu’il puisse Nous en coûter d’ailleurs après les deux référendums qu’ils Nous ont gâchés, c’est cela leur tradition. Reculer et reculer encore, jusqu’au fond des bois afin que notre voix soit perdue, pour Nous laisser seulement peut-être une autre « victoire morale » dont le P.Q. garde le secret, sans doute, mais sans doute aussi le très mauvais goût, c’est la seule politique qui les anime. Ils sont petits et ne réclament rien d’autre que de la petite politique.


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4 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    7 février 2014

    Toujours aussi énigmatique Marcel,
    Que les Diplodocus aient leurs jours comptés... c'est croire à toute une révolution pour que cette presse conscrite tombe!
    En plus des dénonciations claires de Richard Le Hir, il faut voir les videos directes de Jean-Jacques Nantel sur les insultes. Il y a aussi Denis Julien qui nous convie à confronter les fédés et le vote voilé. Il dénonce aussi: "des pubs télévisés nous parlent du multiculturalisme et de ses bienfaits alors que nous sommes en plein débat sur le sujet au Québec, curieux n’est-ce pas ?" Ajoutons la juge Arbour, pure montréalaise, qui avait déjà fermé les yeux en Afrique...
    Tous, des Diplodocus, en pleine recrudescence!
    Le coup de la Brink's, on s'en souvient?

  • Marcel Haché Répondre

    7 février 2014

    @ Ouhgo
    J'ai bien aimé le "diplodocus" de Richard Le Hir. J'aime bien cette façon de traiter nos ennemis. Cependant, les diplodocus sont encore nombreux à occuper et sévir dans la presse en général et La Presse en particulier. Cependant aussi, leur survivance n'est pas assurée. L'espèce est en bien plus grand danger qu'elle ne le croit.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    7 février 2014

    Marcel Haché,
    Votre élan parle de trahison autant que le docu Diplodocus de M. Le Hir. Il mérite meilleure analyse que l’anecdote de mon premier commentaire, qui peut avoir tiédi la discussion et je m’en désole.
    L’atavisme de notre timidité devant les Booh!
    L’aiguillon qui devrait nous réveiller : cercle vicieux entre insultes insupportables et gouvernement en attente du Go Go Go!
    La dernière salve : « Reculer et reculer encore, jusqu’au fond des bois afin que notre voix soit perdue, pour Nous laisser seulement peut-être une autre « victoire morale » dont le P.Q. garde le secret… »
    Pareil cri primal devrait porter… si seulement nous pouvions le faire entendre
    au-delà des bruits de botte fédés qui nous assourdissent en pleine télé olympique!

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    4 février 2014

    Pourtant, il Nous arrive des surprises "journalistiques"...
    Martineau, qui s'était joint au "comic" Rozon et au petit Milou de Villeneuve (le mur) pour s'acharner sur la sangria des Carrés Rouges à Outremont, se dresse maintenant vigoureusement devant le serpent de Bugingo! Ce dernier, en reprise, a sorti son venim contre les supporters de la charte. Et par la bande, "par-dessus le marché"! Le labial coq de l'internationale a jeté en bas un regard sur les cloportes qui ont profité de l'accident d'une musulmane pour faire du "musulmisme" dégradant. "L'oculoglobule" n'a pas hésité à amalgamer ces placotages avec le discours préventif anti-intégristes.
    Bugingo n'avait pas sitôt envoyé son torchon que Martineau l'a attrapé par le chignon pour l'étiqueter comme le seul journaliste de profession à s'être abaissé à pareil salissage. Quand il parle du bon bord, Martineau sait nous défendre.