Salvini empêche plus de 130 migrants de débarquer en Italie

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Il ne faut pas répartir les illégaux à travers l'Europe : il faut les renvoyer chez eux !

Le ministre italien de l’Intérieur exige un accord de répartition européen avant de les laisser débarquer.


Matteo Salvini ne lâche rien. Depuis trois jours, le ministre italien de l’Intérieur refuse de laisser débarquer sur le sol transalpin un navire de gardes-côtes avec plus de 130 migrants à son bord, rapporte notamment Le Parisien. Le vice-président du Conseil des ministres ne veut rien entendre tant qu’un accord de répartition européen n’a pas été trouvé. 


Un « mécanisme de solidarité » annoncé par Macron, mais raillé par Salvini


Partis de Libye à bord de deux embarcations, quelque 140 migrants ont été secourus par des vedettes de gardes-côtes et transférés sur le ravitailleur Gregoretti, jeudi 25 juillet au soir, le même jour où plus de 110 autres clandestins sont morts ou disparus dans un naufrage. Le navire mouille actuellement dans le port militaire d’Augusta, en Sicile. Dans un communiqué publié dimanche soir, les garde-côtes italiens ont annoncé avoir agi à la demande de Malte, dans les eaux territoriales duquel ont été secourus les migrants et « sur indications du ministère de l’Intérieur ». Mais ce dernier refuse depuis un débarquement. En cause, l’impossibilité des principaux pays européens à trouver un accord de répartition des migrants dans l’Union européenne. Selon Le Parisien, cette démarche a pour but de tester la résolution du président Emmanuel Macron. En effet, ce dernier avait annoncé un accord entre 14 pays européens pour développer un « mécanisme de solidarité », accord raillé par Matteo Salvini puisqu’il nécessitait un débarquement préalable des migrants en Italie. 


Déjà en août 2018, le ministre italien de l’Intérieur avait bloqué le débarquement de dizaines de migrants à bord d’un navire de garde-côtes pendant dix jours. Ils avaient finalement pu débarquer après un accord entre l’Eglise italienne, l’Irlande et l’Albanie pour les prendre en charge. Salvini avait alors fait l’objet d’une enquête pour séquestration, mais le Sénat avait bloqué les poursuites.