Salvini à Jérusalem: Israël renforce ses liens avec l'extrême droite européenne

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Salvini en Israël : Netanyahou se rapproche des partis qui défendent l'identité chrétienne de l'Europe

Matteo Salvini entame une visite en Israël, ce mardi 11 décembre. Un séjour de deux jours au cours duquel le vice-Premier ministre italien, également ministre de l'Intérieur et chef du parti d'extrême droite la Ligue, sera reçu par le Premier ministre Benyamin Netanyahu. Cette visite renforce le rapprochement en cours entre le gouvernement israélien et l'extrême droite européenne. Mais cette politique ne fait pas l'unanimité en Israël.


Lorsqu'en 2000, le parti d'extrême droite autrichien ÖVP était entré au gouvernement, Israël avait rappelé son ambassadeur à Vienne. Le pays maintenait un cordon sanitaire à l'égard de l'extrême droite européenne, jugée héritière des partis ayant exterminé les juifs durant la Seconde Guerre mondiale.


Dix-huit ans plus tard, Benyamin Netanyahu considère l'extrême droite comme son meilleur allié en Europe. Le Premier ministre israélien ne cache pas son aversion pour l'Union européenne, estimant qu'elle devrait s'aligner sur les positions des gouvernements populistes. Et il vante notamment la politique du chef du gouvernement hongrois, Viktor Orban, bête noire de Bruxelles.


Comme les autres dirigeants européens d'extrême droite, Matteo Salvini se veut un ami d'Israël. Au cours de cette visite, il entend, dit-il, renforcer les liens entre les deux pays. Et il se démarquera de l'antisémitisme en se rendant au mémorial de la Shoah. Mais sa venue reste controversée.


S'il est reçu par Benyamin Netanyahu et deux de ses ministres, celui qui affiche une nostalgie de l'Italie fasciste de Mussolini ne rencontrera pas le président israélien. Officiellement, Reuven Rivlin a un agenda trop chargé. Mais le président a déclaré : « nous rejetons l'antisémitisme, même lorsqu'il se cache derrière la feuille de vigne d'un soutien et d'un amour pour l'Etat d'Israël ». Des propos qui ne désignent personne nommément mais prononcés à la veille de l'arrivée de Matteo Salvini.