Qui vieillit s'appauvrit

Tribune libre

Dans un peu plus d’un mois, je recevrai ma première prestation du Régime de pension de la sécurité de la vieillesse.
Selon les dernières informations que j’ai pu obtenir des différentes instances concernées, je recevrai quelque 540$ mensuellement du Fédéral mais, en contrepartie, je serai amputé d’environ 700$ sur les prestations de mon fonds de pension provenant du Provincial. En bout de ligne, je subirai un manque à gagner de quelque 160$ de revenus par mois.
En termes clairs, après avoir contribué pendant plus de 32 ans à un fonds de pension dans la caisse de la CARRA, le gouvernement fédéral vient me ponctionner un montant substantiel de ces prestations provinciales à partir du moment où il « consent » à me verser une prestation de sécurité de la vieillesse.
Quelqu’un quelque part peut-il m’expliquer en vertu de quelle logique deux paliers de gouvernements différents viennent interférer dans des champs de compétences distincts et que l’un d’eux, à savoir celui de l’autre côté du canal Rideau, ait le culot de désigner ce régime sous le vocable de « sécurité » de la vieillesse ?
N’est-il pas pour le moins scandaleux qu’un gouvernement qui bafoue outrageusement notre propre existence comme peuple fondateur de ce pays nommé le Canada vienne puiser dans ma poche des argents qui me sont dus et que j’ai gagnés de l’autre côté de la frontière?
À mon sens, il n’existe qu’une solution à ce paradoxe outrancier, c’est dans le contrôle de nos lois, impôts et traités (LIT) telle que proposé dans la plate-forme du programme d’Option nationale. Probablement que, le jour où le pays du Québec obtiendra ce plein contrôle, ses citoyens pourront bénéficier d’un véritable régime de pension de la sécurité de la vieillesse tout en conservant leurs justes privilèges attachés à leur contribution à un fonds de pension auquel ils ont contribué pendant plusieurs années.
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2021 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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