L'appel à l'unité de Monsieur Cloutier.

Qu'est-ce qui nous unit ?

Tribune libre

Monsieur Cloutier déclare:
1- Le Québec est un ÉTAT-NATION annexé par le Canada. Il est confiné à un semi-État provincial cul-de-jatte avec un demi-budget qui l’empêche d’assurer pleinement le développement et la protection de notre NATION sur NOTRE TERRITOIRE.
2 - L’ANNEXION est une situation d’OPPRESSION qui conduit inévitablement à l’ASSIMILATION. Face l’assimilation, il n’y a qu’une seule solution : l’INDÉPENDANCE.

Ce sera rejeté par la Cour suprême!
---C'EST UNE FARCE!--- Ben oui, une farce. Voyons ! La Cour suprême du Canada...
La Cour suprême d'un autre pays peut-elle décider de nos lois?
C'est pourtant un des arguments utilisés dans un autre dossier pour dire qu'on ne peut pas légiférer concernant l'ingérence de la religion dans l'État.
Mon introduction un peu boiteuse, un peu confuse et un peu humoristique a pour but d'unir les dossiers.
Lorsque Monsieur Cloutier dit qu'il faut nous unir, je suis totalement d'accord.
Mais lorsqu'il dit:
« Vigile ne doit pas se transformer en Tour de Babel ni en auberge espagnole des débats sociaux provinciaux, car cela devient de "l’infobésité" et du "gaspillage de salive numérique". »
Là, je suis en désaccord.
Nous sommes "caves" et nous nous laissons menés par les courants de toutes sortes, entre autres, fédéralistes, parce que justement nos médias ne nous offrent pas suffisamment «d'infobésité». On en dit le moins possible et on fait réfléchir le moins possible. On manipule avec la surface et les clichés émotionnels. Monsieur Cloutier croit qu'on peut motiver les gens à faire un Pays uniquement en ne parlant que l'Indépendance. Selon moi, parler de Souveraineté, de la séparation du Québec en ne parlant pas des raisons pour se séparer, c'est viser le discours vide et se diriger vers l'échec.
Tous les débats sont importants.
Tous les débats peuvent être reliés.
Il faut savoir ce que l'on veut et il faut le dire fermement.
On veut un Pays, il faut l'affirmer et le faire.
Par exemple, le refus de l'ingérence religieuse unit à la fois la gauche et la droite. La prise en main de notre économie unit à la gauche et la droite. La gestion de nos impôts unit la gauche et la droite. Et il y a sans doute autre chose qui unit la gauche et la droite.
Je crois que la gauche et la droite peuvent vouloir également le Pays et peuvent travailler ensemble à le faire. Et je ne crois pas que nous devions fermer les yeux et négliger la réflexion sur l'ensemble de la société et l'ensemble des dossiers politiques pour ne parler uniquement que d'indépendance. Nous obtiendrions alors un discours vide et nous irions tout droit pour la 3e fois dans un mur de «nons» achetés, manipulés ou endormis.
Pour moi le secret pour faire le Pays, c'est de politiser les gens. Si les gens vont voter et s'impliquent politiquement, ils feront le Pays.
Un Pays devient indépendant quand sa population souveraine le fait. Il faut faire en sorte de politiser les gens en les faisant réfléchir sur des dossiers. L'unique facette "Indépendance-Souveraineté-Séparation" sans projet de société autre que cet objectif "légendaire" qui est devenu presque mythologique ne sera jamais suffisamment mobilisatrice.
À mon avis, c'est en parlant de valeurs qui nous sont importantes que nous pouvons donner le goût de la lutte pour l'indépendance.
La langue est un excellent dossier pour motiver les gens à faire le Pays.
Notre législation concernant la langue n'aurait plus d'entraves subtiles d'Ottawa.
L'égalité Homme – Femme, nos valeurs laïques peuvent aussi être affirmées plus fermement si nous sommes maîtres de nos lois (fini l'épée de Damoclès de la Cour suprême). Ce dossier de la laïcité et de l'immigration peut être un autre catalyseur pouvant motiver à faire le Pays.
La guerre en Afghanistan, nos impôts qui servent à acheter de l'équipement pour tuer, c'est un autre dossier qui fait suffisamment consensus parmi nous pour motiver suffisamment les gens à vouloir mener leurs propres affaires extérieures.
L'environnement, les politiques saccageuses de Harper et son désengagement face à la responsabilité à faire des gestes pour préserver une qualité de vie pour nos enfants peuvent aussi motiver à se dissocier complètement de ce pollueur irresponsable.
Tous ces dossiers chauds nettement malmenés par le Canada sont du carburant à indépendance.
Pour moi, pour faire l'Indépendance, il faut LA POLITISATION D'ABORD.
Seules les populations qui se prennent en main obtiennent des gains.
Les Néobrunswickois qui ont fermement voulu conserver le contrôle de leur hydro-électricité nous ont donné une leçon, il faut la suivre.
Quand un peuple se lève et dit ce qu'il veut, il a gain de cause.
Levons-nous et disons que nous avons un Pays et que nous sommes maîtres chez nous et nous le serons.
En démocratie, le peuple est souverain. Il faut réveiller le peuple en le politisant.
Qu'est-ce qui nous unit ?
Ce sont nos Valeurs, notre Histoire et notre Langue.
Serge Charbonneau
Québec


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7 commentaires

  • Serge Charbonneau Répondre

    28 mars 2010

    Malgré mon introduction "confuse", je crois que je suis assez clair.
    Monsieur Cloutier, croyez-vous vraiment que nous devions nous faire des dessins ?
    Vous savez, lorsqu'on écrit ses propres idées, elles nous sont claires et limpides comme de l'eau de roche, mais parfois nos idées limpides ne le sont pas nécessairement pour ceux qui nous lisent.
    De toute évidence, vous ne me comprenez pas et je vous comprends mal.
    Peut-être avez-vous raison et que vous devriez vraiment me faire un dessin parce que lorsque vous dites:
    4 - TOUT CE QUI EST "DANS LE RÉGIME D’ANNEXION" EST UTILE EN AUTANT QU’IL CONDUISE À UN ARGUMENTAIRE "SUR LE RÉGIME D’ANNEXION".
    Me semble que c’est assez clair et qu’il y a assez d’espace pour faire toutes les démonstrations qu’on veut.

    Ce n'est pas nécessairement clair.
    Vous dites:
    Quand je regarde sur Vigile, je me rends compte qu'il y a 9 textes sur 10
    qui portent sur des débats sociaux provinciaux "dans le régime d'annexion"
    et que personne ne fait de lien entre ces faits et "le régime d'annexion"
    qui nous est imposé depuis la Conquête.

    Me semble que c'est simple à comprendre sans que je sois obligé de faire
    un dessin.

    Mais si vous voulez, je peux vous en faire un.
    Oui, je crois que j'ai vraiment besoin d'un dessin parce que lorsque je regarde sur Vigile, je ne vois pas nécessairement 9 textes sur 10 s'associant au "régime d'annexion".
    Peut-être devriez-vous nous expliquer, par des dessins tous ces liens que vous voyez entre les débats sociaux "provinciaux" et "le régime d'annexion" que nous subissons depuis la Conquête.
    S'il y a aussi des points qui vous paraissent sombres dans mes propos, je peux m'efforcer de mieux m'exprimer et même tenter de vous faire un dessin.
    Je crois que nous avons avantage à mieux nous comprendre.
    Serge Charbonneau
    Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mars 2010

    En effet, et c'est vous qui le dites, vos propos sont un peu confus.
    J'ai dit et je répète parmi les 4 constats que j'ai fait ceci :
    1 - Tout ce qui est "dans le régime d'annexion" - les débats provinciaux - nous divise;
    2 - Tout ce qui concerne la façon d'accéder à l'indépendance nous divise ;
    3 - Tout argumentaire qui porte "sur le régime d'annexion" nous UNIT.
    4 - TOUT CE QUI EST "DANS LE RÉGIME D'ANNEXION" EST UTILE EN AUTANT QU'IL CONDUISE À UN ARGUMENTAIRE "SUR LE RÉGIME D'ANNEXION".
    Me semble que c'est assez clair et qu'il y a assez d'espace pour faire toutes les démonstrations qu'on veut.
    Quand je regarde sur Vigile, je me rends compte qu'il y a 9 textes sur 10 qui portent sur des débats sociaux provinciaux "dans le régime d'annexion" et que personne ne fait de lien entre ces faits et "le régime d'annexion" qui nous est imposé depuis la Conquête.
    Me semble que c'est simple à comprendre sans que je sois obligé de faire un dessin.
    Mais si vous voulez, je peux vous en faire un.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    27 mars 2010

    @ Serge Charbonneau
    @ Christian Montmarquette
    Bravo pour 2 commentaires que j'ai bien appréciés! Il est sûr que jamais l'indépendance du Québec ne se fera avec la droite québécoise vendue aux intérêts économiques du néolibéralisme. Elle se fera plutôt à gauche pour le partage de la richesse ce qui est le contraire de la droite qui veut engranger le maximum de profits qui ne bénéficient qu'à une petite clique de riches. Le système capitaliste est fait sur mesure pour les exploiteurs et les pollueurs; je vais vous en donner un exemple... Dans le dernier numéro du journal Le Québécois de Patrick Bourgeois, j'ai lu un article fort intéressant que voici: saviez-vous que selon le ministère des Ressources naturelles du Québec, les compagnies minières n'ont versé pour la dernière année au Trésor Québécois, en redevances, que 27,4 millions $. Incroyable mais vrai!
    Au tout début de la semaine, dans le journal Le Devoir, il y avait un article sur le projet Renard de mine à diamants dans le nord du Québec, qui, selon les dirigeants de la compagnie Stornoway, propriétaire du gisement en question, rapportera sur une période de 25 ans, la rondelette somme de 25 milliards 850 millions $. En vous servant de l'exemple plus haut-mentionné sur les redevances versées au Trésor québécois l'année dernière, la somme des redevances minières payées par cette mine de diamants ne sera pas énorme, des "peanuts" quoi. Voici une belle preuve que les riches s'enrichissent sur le dos des pauvres. À la veille du prochain budget qui favorisera encore les riches, il est bon de se rappeler ces faits. Il m'a fait plaisir.
    André Gignac le 27 mars 2010

  • Christian Montmarquette Répondre

    27 mars 2010

    Serge Charbonneau nous dit :
    «Selon moi, parler de Souveraineté, de la séparation du Québec en ne parlant pas des raisons pour se séparer, c’est viser le discours vide et se diriger vers l’échec.»
    - Voilà !
    C'est la souveraineté «coquille vide» dont on a tant parlée et qui nous laisse sans projet de société et sans arguments pour défendre le projet de pays.
    Merci d'avoir insisté ces motifs différents et beaucoup moins évoqués comme : la guerre, l'écologie et la laïcité, auquels j'ajouterais la justice sociale.
    Car ce n’est pas d’aujourd’hui que la langue est invoquée comme raison de faire l’indépendance. Une raison que l’on martèle sans cesse, mais comme vous le remarquerez, qui n’a aucun impact sur le bien être économique de la population.
    Comme plusieurs le savent, cela m’a toujours beaucoup agacé que l’on répète sans cesse «indépendance d’abord» en ne sachant pas de quoi sera fait ledit pays et en ne tentant pas de mettre de la chair autour de l’os. Il me semble que pour faire l'indépendance, il faille avoir un minimum de «vision».
    Et on sait combien ça manque par les temps qui courent en politique la «vision».
    Il faut aussi savoir donner le goût du changement et être inspirant.
    Pour ma part, je crois que nous sommes tellement rendu au bout du rouleau de la droite néolibérale, que ce changement et ce renouveau innovateur ne peuvent venir que de la gauche.
    En ce sens, les défenseurs de l’indépendance auraient grand intérêt à être plus attentifs au discours de gauche.
    «Et des valeurs… Quelles valeurs ? »
    - Le français, l’égalité homme-femme et la laïcité…
    - Et c’est tout ??
    C’est ce que le PQ nous martèle sans cesse en tous cas. Et il le fait non seulement avec un manque chronique de « vision», mais avec cet éternel appauvrissement du discours de droite qui ne risquerait pas de parler d’autres valeurs impliquant certains efforts économiques comme la compassion, la justice sociale, la solidarité, le pacifisme, l’écologisme, voire même, le nationalisme économique, comme vous l’avez abordé vous-même en parlant de la nationalisation des télécommunications.
    Il me semble donc que l’on pourrait se pencher sur nombre d’autres valeurs importantes pour enrichir le discours non ?
    Qui sont ceux qui seraient tellement incommodés par la promotion de valeurs telles l’écologisme, le pacifisme, la justice sociale et le nationalisme économique, si ce ne sont que ces «minorités élitiques» déjà riches, et donc déjà sécurisées, et qui profitent allègrement de la stagnation des valeurs et conséquemment des citoyens ordinaires ?
    «Combattre la peur de l’indépendance par la justice sociale»
    On peut facilement affirmer sans trop de craintes de se tromper, que les citoyens sont généralement assez craintifs face au changement. Et ils craignent quoi au fond..?
    Ils craignent à mon sens d’abord pour leur sécurité sociale, que leur niveau de vie baisse et de s’appauvrir.
    C’est pour cela que j’avais déjà écrit cette ligne qui en avait fait sursauter plus d’un et qui le fait encore et que j’ose toujours affirmer :
    «L’indépendance sera de gauche ou ne sera pas»
    - Et pourquoi ?
    Simplement parce que la gauche souhaite protéger et améliorer la sécurité financière et sociale de l’ensemble de la base de la société. C'est-à-dire les classes moyennes, pauvres et populaires, pour ne pas dire la grande majorité des gens ordinaires.
    Dans une certaine optique, on peut dire que cette ligne : «L’indépendance sera de gauche ou ne sera pas» était presqu’une boutade, car à mon sens, même la classe moyenne de droite aurait avantage à voter à gauche, elle qui se plaint sans cesse qu’elle est surtaxée et que les services sont insuffisants ou mauvais.
    Il n’y a que les très riches élites et les grandes entreprises qui auraient quelque chose à y perdre en ayant à contribuer de manière plus substantielle et plus équitable au bien être collectif.
    L’indépendance ne progresse pas beaucoup depuis 40 ans. C’est à se demander «QUI» y travaille vraiment ?
    - Le PQ, du temps où il était au pouvoir, a-t-il fait les études sociologiques afin de connaître ce qui motiverait les Québécois à voter «oui» ?
    - Y a-t-il une pétition organisée pour demander l’indépendance ?
    - Quels seraient les impacts d’une pétition pour la souveraineté qui dépasserait plus « 50%» de la population du Québec ?
    - Le peuple ne jouit-il pas de ce droit légal et de ce pouvoir politique si on le dit tellement «souverain» ?
    - Ne pourrions-nous pas augmenter nos chances de faire l’indépendance en mobilisant les citoyens sur un an plutôt que sur 30 jours ?
    Il y a même une page Internet titrée «Un million de Québécois prêt à donner 10$ pour l'indépendance ?» sur Facebook.
    http://www.facebook.com/profile.php?v=feed&story_fbid=103625606342751&id=780112906#!/group.php?gid=377414827270&ref=ts
    Tout semble faire en sorte, que l’on envoi l’énergie de la mobilisation pour l’indépendance dans une voie de garage et qui plus est, «en deux étapes» assez aliénantes :
    « D’abord élire le PQ (évidemment), et ensuite «si et seulement si» les conditions sont bonnes, on nous permettra «enfin» de voter.
    « Il y loin de la coupe au a lièvre » comme dirait Jean Perron…
    Le PQ ne fait plus depuis longtemps le soi-disant consensus du «centre» qui rallie tout le monde.
    En conséquence, il faudra bien trouvé des solutions…
    Mais, il serait étonnant qu’elles viennent du PQ, puisqu’il se sert de la question nationale pour se faire élire et non le contraire…

    ___________________
    Christian Montmarquette
    Membre et militant de Québec Solidaire

  • Serge Charbonneau Répondre

    27 mars 2010

    Monsieur Laurence,
    À lire votre mot, j'ai l'impression que votre ton, n'est pas tellement dans le sens de ce qui nous unit, mais plutôt avec une saveur de ce qui nous désunit.
    J'ai l'impression que vous m'interpellez comme si nous n'avions pas tous les deux le même but: faire reconnaître notre Pays: devenir indépendant.
    Vous ajoutez une liste choses qui "nous unit ".
    Pour moi, il est bien possible que tous les éléments que vous dites nous "unissent", mais pour moi, votre liste correspond seulement à des éléments que nous avons tous «en commun». Est-ce que ces éléments nous unissent tant et recèlent suffisamment de carburant à indépendance pour alimenter l'énergie nécessaire aux gestes à poser pour faire le Pays ? (En premier, simplement voter OUI).
    Ces éléments nous unissent depuis toujours, mais nous avons eu deux fois des référendums négatifs. Qu'est-ce qui cloche ? Est-ce que nous n'avons pas crié suffisamment fort « I-N-D-É-P-E-N-D-A-N-C-E » ?
    Devrait-on simplement cirer plus fort «INDÉPENDANCE» pour convaincre les gens qui nous manquent ?
    Moi, je pense que l'Indépendance peut se faire en politisant les gens. Je crois que si nous n'avons pas obtenu suffisamment de vote pour le Pays, c'est parce que les gens ont été endormis (par les autobus d'amour, par les Yvetttes, par des niaiseries bien organisées à grand coût [commandites]).
    Lorsque vous dites:
    «Soyons concis et élaguons l’enrobage ; vous nous proposez de maintenir la tactique (à moins que ce soit une stratégie) que nous avons adoptée depuis au moins quarante ans et plus particulièrement depuis 15 ans.»
    Je comprends difficilement que vous voyez dans ma recherche de moyens, une tactique ou "stratégie" déjà utilisée depuis au moins 40 ans et plus spécialement depuis 15 ans.
    De toute évidence, vous ne saisissez pas un mot de mon propos. La politisation, voyez-vous, ça n'a jamais été super utilisé. Elle a été utilisée en 1980 conjointement avec [l'émotion] cette fierté que nous avions d'être Québécois à cette époque. Nous sortions des lois des mesures de guerre et nous avions une brochette de gens qualifiés, non pas en "politique" mais dans tous les domaines (médecine, philosophie, poésie, communication, économie, etc.). En 1990, nous avions des «policitiens» qui ont tenté de faire le Pays. La campagne fut orientée "économie" en bonne partie. Le résultat a été "meilleur" mais on s'est fait voler la décision. La stratégie n'a pas vraiment fonctionné. Avec une stratégie vraiment efficace, même le vole n'aurait peut pas eu tant de résultat.
    Monsieur Cloutier dit qu'il faut ne parler que d'Indépendance pour parvenir au Pays. Selon moi, cette tactique ou "stratégie" a déjà été utilisée depuis au moins 40 ans et peut-être un peu délaissé depuis le 15 dernières années et ne semble pas vraiment novatrice et vraiment efficace.
    Il faut vraiment trouver ce qui nous unit et utiliser ces "filons" solides pour motiver les gens à faire le Pays. De plus, je crois qu'en approfondissant les dossiers reliés à ces "filons" on démontre que la solution passe par le Pays.
    Serge Charbonneau
    Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    26 mars 2010

    Historiquement, ce qui unit les QUÉBÉCOIS, (Canadien-français) c'est la foi et la langue.
    Consultez, à cet effet, les archives de SSSJB.
    NT

  • Michel Laurence Répondre

    26 mars 2010

    Monsieur Charbonneau,
    Soyons concis et élaguons l’enrobage; vous nous proposez de maintenir la tactique (à moins que ce soit une stratégie) que nous avons adoptée depuis au moins quarante ans et plus particulièrement depuis 15 ans.
    Considérant les résultats obtenus, je n’en vois pas l’utilité.
    Vous affirmez que ce qui nous unit « Ce sont nos Valeurs, notre Histoire et notre Langue. » J’ajoute notre culture, notre territoire, notre économie, notre fierté, notre détermination. Ce sont, quant à moi des acquis, inutile donc d’en discuter ad nauseam.
    Quand on en est rendu à opposer « projet de pays » à « pays de projets », c’est le signe que nous avons assez discuté et qu’il faut passer à l’action.
    Je partage l’avis de monsieur Cloutier.
    Indépendants, nous contrôlerons les crayons dont nous avons besoin pour dessiner le pays sur notre propre papier. D’ici là, toute tentative de dessiner sur le sable est vouée à l’échec. Les diverses vagues ont toujours vite fait de tout effacer, c’est toujours à recommencer et on n’avance pas.
    Comme disait Bourgault : « L’indépendance d’abord ! »
    Les indépendantistes doivent faire confiance au peuple. Et comme ils seront les seuls à le faire, les Québécois les reconnaîtront.