Lettre ouverte aux candidats à la chefferie d'Option nationale

Provoquer l'électrochoc mobilisateur

Des mots simples, des mots qui émergent de vos convictions profondes

Tribune libre

Dans son édition du 11 juillet 2013, Le Devoir publiait un article de Catherine Dorion sous le titre « Le défaitisme, notre principal adversaire » dont voici un extrait :
« Nous avons entre les mains un parti qui ose affirmer sans ambages ni hésitation que le Québec doit être indépendant, et qui croit au potentiel de l’authenticité dans un monde où le citoyen-consommateur est plus qu’écoeuré de se faire bullshiter pour son vote ou pour son argent. …Mais si Jean-Martin a pogné, c’est justement parce qu’il y a au Québec à la fois ce paysage politique extrêmement morne au milieu duquel la sincérité ne peut que briller très fortement par contraste, et à la fois, cette nouvelle vague qui débarque à la recherche de cette sincérité-là précisément, à la recherche d’un sens qui ne découle pas d’un économisme aveugle ou d’un individualisme indéfectible, dogmes de notre temps. »
Deux mots-clés ressortent du discours de Catherine Dorion, à savoir « authenticité » et « sincérité », deux vocables qui m’apparaissent être la bougie d’allumage de « cette nouvelle vague qui débarque à la recherche de cette sincérité-là précisément », particulièrement de cette jeunesse québécoise qui découvre dans l’affirmation « sans ambages ni hésitation que le Québec doit être indépendant » un leitmotiv mobilisateur et rassembleur.
C’est Saint-Exupéry qui disait : « Si tu veux construire un bateau, ne rassemble pas tes hommes et femmes pour leur donner des ordres, pour expliquer chaque détail, pour leur dire où trouver chaque chose... Si tu veux construire un bateau, fais naître dans le coeur de tes hommes et femmes le désir de la mer. »
À vous, candidats à la chefferie d’Option nationale, qui aspirez à prendre la gouverne de ce magnifique paquebot au mât duquel flotte le drapeau fleurdelisée du pays du Québec, je vous invite à faire naître dans le cœur des militantes et des militants d’ON le désir de l’indépendance.
Hormis l’argumentaire rationnel inhérent au contenu du programme d’Option nationale, le seul parti qui prône la primauté de la cause indépendantiste du Québec sur le parti et sur lequel vous devez tabler, j’attire votre attention sur un fait qui m’apparaît incontournable, à savoir que vous devez provoquer l’électrochoc mobilisateur qui viendra toucher les cordes sensibles des militants, les mots qui frappent au cœur du patriotisme, les mots qui appellent au rassemblement autour de la cause.
Des mots simples, des mots qui émergent de vos convictions profondes, des mots qui rejoignent les Québécoises et les Québécois « à la recherche d’un sens qui ne découle pas d’un économisme aveugle ou d’un individualisme indéfectible, dogmes de notre temps. »
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2033 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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