«Protectzeracaille» : le rappeur Booba appelle à «pourrir la vie» de Zineb El Rhazoui

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La France est occupée par une population hostile qui rejette ses moeurs


Dans des publications injurieuses sur Instagram, le rappeur a encouragé à «pourrir» la vie de l'écrivain et ex-journaliste à Charlie Hebdo, qui avait appelé les policiers à tirer «à balles réelles» sur les «racailles» attaquant les forces de l'ordre.


La polémique continue. Zineb El Rhazoui avait soulevé un tollé en déclarant, le 5 novembre dans l’émission L’heure des pros sur Cnews, vouloir que la «police tire à balles réelles» lorsque les forces de l’ordre étaient confrontées à des embuscades tendues par des «racailles». Ce 6 septembre, un nouveau contempteur de l'écrivain et ancienne journaliste à Charlie Hebdo s'est manifesté : le «Duc de Boulogne».


Résidant à Miami, le rappeur Booba a mis en ligne sur les réseaux sociaux plusieurs clichés de Zineb El Rhazoui accompagnés de messages injurieux et de menaces. «Oh putain mais c’est qu’elle est sérieuse cette suceuse d’empereurs Romains», pouvait-on lire sur une story (publication temporaire) sur Instagram du rappeur, en commentaire d’une photographie de Zineb El Rhazoui sur laquelle elle apparaissait, un pistolet dans chaque main. La story était accompagnée du hashtag #punissonsla.


Dans une autre publication sur Instagram datée du 6 novembre, Booba a appelé ses fans à «pourri[r] la vie à cette grosse merde puante», en légende d'une vidéo de l'intervention de l'écrivain sur le plateau de CNews. La publication du rappeur s’accompagne des mots-dièses «protectzeracaille», «niquetamèreparlecul» ou encore «gestapute», et des deux emoji : un drapeau noir et une tête de mort.


L'avocat de l'écrivain, Thibault de Montbrial, a annoncé, ce 7 novembre sur Twitter, qu'il allait «déposer plusieurs plaintes dont une contre Booba» à la suite du «déchaînement de haine, d'injures et de menaces de morts reçues [par sa cliente] ces derniers jours».


Lors de sa prise de parole sur le plateau de Cnews, Zineb El Rhazoui commentait les heurts survenus à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) dans la nuit du 2 au 3 novembre. Selon le parquet de Versaille cité part l’AFP, des policiers, envoyés dans le quartier de la Noé après que des poubelles et des luminaires d'éclairage public ont été incendiés, ont essuyé des jets de cocktails Molotov et de pierres de la part d'une trentaine d'individus, aux visages dissimulés.


Un événement similaire avait eu lieu le 25 octobre dans le quartier du Val Fourré, à Mantes-la-Jolie (Yvelines), où une centaine de personnes s’en étaient pris aux policiers. Un jeune homme avait été gravement touché à l’œil et un gardien de la paix blessé à la cuisse par un tir de mortier.


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