LIBRE-PENSEUR ASSOCIÉ AU MONDE DE VIGILE

Pourquoi je signe "ECCE HOMO"

Tribune libre

VIGILIENS, VIGILIENNES DOUÉS DE L'INTELLIGENCE CRITIQUE/RAFFINÉE
I -Loin de moi la prétention de discourir savamment, parce que je ne suis même à la hauteur de sa cheville, SUR Nietzsche. Mais quand on connaît son oeuvre, comme il en est d'ailleurs de cette oeuvre magistrale de L'Idiot, roman de l'écrivain russe Fiodor Dostoïevski publié en 1869 (celui qui voit dans la nuit alors que les futés ne voient que du brouillard, le jour); je ne peux que rester incliné devant tant de révélations et de grandeurs à comprendre l'être humain puis d'en parler avec autant de riches propos en lien de toutes ces dérives et absurdités à vivre au quotidien ;
II - La mise en garde contre lui-même, se faisait-il, je la prête très humblement ici sur VIGILE à des fins strictement pédagogiques. Nietzsche a été lu de son temps, mais souvent mal compris, mutilé, modifié. Disait-il en soi : « Ceux qui croyaient avoir compris quelque chose à mon propos, c’est qu’ils avaient tant bien que mal fait de moi quelque chose à leur image ». S'il écrit Ecce Homo, c'est précisément pour combattre cet état de fait. Cet ouvrage d'auto-présentation a en effet pour but de présenter à la face du monde la véritable nature de Nietzsche, et de donner aux lecteurs le moyen d'interpréter correctement son œuvre. Car ce que Nietzsche craint le plus au monde, c'est d'être mal compris, et d'être confondu avec ses ennemis mortels ; c'est-à-dire, en vrac : les idéalistes, les saints, les prophètes, les vertueux, les fondateurs de religion. Ecce Homo, malgré sa brièveté, est donc l'un des livres les plus importants pour comprendre la pensée nietzschéenne dans son originalité. Au cours de ces quelque cent pages, Nietzsche invente un nouveau type d’écriture, tonitruant et virtuose, qui lui permet de réaliser son programme de « philosophie à coups de marteau ». Nulle part - hormis peut-être dans Le Crépuscule des idoles -, Nietzsche n'est aussi clair, dense et brillant." (tirés du Résumé se trouvant ici : HTTP://fr.wikipedia.org/wiki/Ecce_homo_(Nietzsche) ;
III - Je signe mes interventions ici sur VIGILE, cet organe de communication publique privilégié, unique, par cet emprunt de l'ECCE HOMO justement pour me rappeler cette sagesse vécue par cet homme remarquable qu'il fût de son vivant lucide avant que la folie l'emporte vers d'autres univers l'éloignant enfin de toutes les bêtises humaines ;
IV - Pour être le SANS PEUR, le VAILLANT et le COURAGEUX à force d'âge, que je suis devenu, tout en prenant la parole en public ici même, il m'a fallu beaucoup apprendre de ce monde d'agressions, de brutalités sans borne et de la violence qu'enfante justement l'être humain dans son sein. Avec la grâce de ces compréhensions empruntées aux prédécesseurs je vous la souhaite à tous et toutes autant que vous êtes dans notre recherche collective de la libération du Québec que nous aimons tant parce que c'est une charge en soi "titanesque" mais saine. D'où mes remerciements à Bernard Frappier. Bonne réflexion !
ECCE HOMO !


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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    30 juillet 2011

    Je vous salue de décompresser en si peu de mots une partie essentielle de la pensée du philosophe au marteau.
    Car c'est bien la forme que prend son discours; un réseau de liens et tangentes "rhizomatiques" (pour emprunter à un de ces interprètes, Deleuze) aussi denses que cryptiques relatés avec joie et ironie abrasive. Ecce Homo est bien la lentille qui permet de comprendre ce que Nietzsche comme personnage exprime, notamment une attaque singulière sur l'épistémologie morale et sociale, en montrant ce que Nietzsche l'homme est, dans toute sa fragilité et contradiction mais aussi son exaltation.
    À l'ère du Dernier homme, la pertinence et l'urgence de sa pensée ne se fais sentir que plus pressante.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 juillet 2011

    Ce n'est pas moi, monsieur Laboissonière qui vous ai mis KO, mais bel et bien votre ami Nietzsche. Les phrases citées sont en effet de lui.
    Je les ai citées dans mon roman, à paraître en octobre prochain.
    Mon philosophe "à moi" est Spinoza. Tellement que j'en ai fait le personnage principal de mon précédent roman "Bénédicte sous enquête", paru en septembre 2009. Nietzsche ne sera pas aussi nommément le personnage du prochain, mais sa pensée en est le fondement, en ce sens que mon héroïne vit selon les principes du philosophe.
    Comme ce site n'est pas voué à la littérature, je m'arrête ici, non sans vous dire que me réjouit la présence ici d'une personne qui essaie de regarder la politique par le grand bout de la lorgnette.
    Andrée Ferretti.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juillet 2011

    Mme Ferreti, la fervente, la combative, mes respects
    J'admets très humblement n'avoir pas la force de votre âge ni l'équilibre certain d'y arriver un jour avec toute la NATURE qui vous sied mais sans la hargne pour autant. A contrario, je prenais plaisir (enjoué) à vous rappeler, le combat épique/titanesque DE NOTRE délivrance québécoise des chaînes de la perfidie anglo-saxonne.
    L'emprunt à Nietzsche que nous faisons plaide de la nécessité collective de nous sortir de cet enfermement ad infinitum. J'aurais préféré Tchékov (La Mouette) à Niezsche en terme de référence passée. Il disait durement de notre existence humaine ceci : " IL EST BON DE MOURIR ET QUE LE PLUS GRAND MALHEUR EST D'ÊTRE NÉ", ne vous en déplaise pour cette brutalité mais combien vérifiable dans l'hsitoire de l'humanité.
    Quant à vos magnifiques PENSÉES: "Il n’y a de véritable profondeur qu’enjouée. L’élégance de l’esprit est un effet du "génie du coeur". Mme Ferreti j'avoue bien candidement mon K.O. bien mérité de votre part car en effet, j'ai perdu depuis trop longtemps déjà cette chaste grandeur du COEUR en ne croyant plus à la bonté naturelle des gens.
    Je réserve mon COEUR qu'à très peu de monde. J'ai trop de doigts pour les décompter ces gens. Je reste dans la contemplation du monde de Nietzsche qui me semble mieux me "protéger" de la BÊTISE humaine. Le reste est de la POÉSIE, elle m'habite!
    Entre-temps ici sur VIGILE, il y a le combat à mener vers sa finalité toute naturelle qu'est celui de l'indépendance du Québec pour en faire un PAYS fondé d'Histoires. En mourir vaut tout autant que la POÉSIE qui n'a jamais enfantée de libertés humaines. Ramenons Nelligan, Miron, Gavreau et Leclerc, pour ne nommer qu'eux, dans notre combat identitaire, de libération nationale et le peuple saura agir. Les politiciens de tous genres ne font qu'être serviles, cupides devant l'adversité de notre combat, tel que le PQ/Marois actuel, pire comme jamais, qui ne semble ne rien comprendre à notre nature québécoise si ce n'est de la détruire.
    ECCE HOMO

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juillet 2011

    Non mais fallait y penser... vraiment.
    Je ne savais pas que vous aviez lu Nietzsche dans le texte auquel cas, jamais je n'aurais osé vous dire ce que je vous ai dit ; savez bien monsieur Laboissonnière..., ce genre de choses que l'on regrette tellement d'avoir dites après coup, ou même pensées.
    Je vous demande sincèrement pardon, monsieur Laboissonnière. La prochaine fois, je vous promets de faire attention. Non mais c'est parce que ce n'est pas tous les jours que l'on rencontre un disciple du grand philosophe.
    Voici l'homme : André Vincent

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juillet 2011

    "Il n’y a de véritable profondeur qu’enjouée".
    Devinez qui a pensé cette admirable pensée?
    Quand vous aurez trouvé, peut-être serez-vous moins hargneux?
    Un indice: Il a aussi écrit que l'élégance de l'esprit est un effet du "génie du coeur".
    Bonne recherche,
    Andrée Ferretti.