Pour le Collège des médecins du Québec, l’avortement est un soin de santé…

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Décarie révèle la culture de mort qui règne au Québec

Répondant aux questions partisanes de Dutrizac sur les ondes de QUB radio, Richard Décarie, qui songe à se lancer dans la course à la chefferie du Parti conservateur du Canada, avait simplement déclaré, parlant de la façon dont il agirait par rapport à la question de l’avortement en tant que potentiel chef du parti et éventuel Premier ministre, selon Le Journal de Montréal (JdM) :



« Au niveau fédéral, la loi, elle, est au niveau du financement des soins de santé à travers tout le pays. [...] Au niveau des soins de santé, un soin doit être qualifié comme étant un soin de santé avant d’être financé, et je vous annonce que l’avortement, ce n’est pas un soin de santé, et pourtant c’est financé à 100 % »



Le petit passage « l’avortement ce n’est pas un soin de santé » n’a pas échappé aux traqueuses de « fausses nouvelles », Sarah Daoust-Braun et Marie-Christine Trottier, qui font leur profession au JdM de dénicher, entre autres, les déclarations (qu’elles croient) fallacieuses des politiciens.


Ayant déniché ce qu’elles s’imaginent sans doute être une perle en son genre, Mmes Daoust-Braun et Trottier, déclarant que l'avortement est un « soin de santé », révèlent que le Collège des médecins du Québec considère que « l’avortement est bel et bien considéré comme un soin de santé dans la province et est financé par le régime public québécois. L’interruption volontaire de grossesse est assurée en vertu de la Loi québécoise sur l’assurance maladie ». Elles ont manqué l’occasion de ne pas tomber dans les « fausses nouvelles ».


Car combien même la loi ou le Collège des médecins lui-même déclarerait que l’avortement est un « soin de santé » cela ne l’en ferait pas pour autant.


Un soin de santé vise à rendre ses saines facultés au corps malade ou a une partie de celui-ci si l’on ne peut sauver le reste, mais non à tuer volontairement, directement ou indirectement (comme quoi « l’aide médicale à mourir », ou euthanasie, n’est pas un soin de santé).


L’avortement, lui, est un acte dont le but est de tuer volontairement, directement ou indirectement, l’enfant à naître (ou produit vivant de la conception : œuf fécondé, zygote, embryon, fœtus) présent dans le ventre de sa mère.


Lorsqu’un médecin administre à une mère enceinte de la chimiothérapie pouvant éventuellement tuer son enfant à naître, et que la mort de celui-ci survient, ce n’est pas un avortement, car le but du médecin en appliquant cette médication était d’éliminer la maladie et non de tuer le bébé (au fait, pourquoi ne parlons-nous pas d’« interruption de maladie » ?).


Quand Mmes Daoust-Braun et Trottier proclament que l’avortement est un « soin de santé », il faudrait au moins qu’elles expliquent en quoi il en est un.


Ces Mesdames assurent aussi qu’au fédéral, selon la Loi canadienne sur la santé, le gouvernement détermine comment il finance les systèmes de santé des provinces, mais non qu’un « soin médical est assurable ou non assurable, et nécessaire ou non nécessaire. Ce sont les provinces qui déterminent quels sont les services médicaux qu’elles couvrent »,


Peut-être ont-elles raison sur ce point. N’empêche que le fait que le gouvernement fédéral n’ait pas son mot à dire sur ce qui est soin de santé ou pas, si celui-ci est financé ou non, cela n’a pas empêché Justin Trudeau d’imposer l’avortement à l’île-du-Prince-Édouard, notamment en menaçant cette province de suspendre les fonds fédéraux pour son système de santé…


Quid erat demonstrandum.