Anglicisation

Porte ouverte à des anglophones unilingues

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Tribune libre

Après avoir joué au Père Noël avec le Collège Dawson et l’Université McGill, le premier ministre François Legault s’apprête maintenant à recevoir des immigrants anglophones unilingues dans le cadre d’un projet-pilote visant les «travailleurs des secteurs de l’intelligence artificielle, des technologies de l’information et des effets visuels», permettant de la sorte à quelque 275 personnes d’obtenir leur statut d’immigrant permanent sans même pouvoir tenir une conversation soutenue en français.


Or, le fait de détenir une connaissance approfondie de la langue française est pourtant, habituellement, un prérequis indispensable pour immigrer au Québec. À titre d’exemple, dans le cadre du Programme de l’expérience québécoise (PEQ), réservé aux travailleurs et étudiants étrangers déjà au Québec, un niveau minimal de français est notamment exigé.


En cette période où la défense du français est devenue un objectif prioritaire au Québec, notamment dans la Métropole où l’anglicisation s’infiltre lentement mais surement, une telle porte ouverte aux immigrants unilingues anglophones m’apparaît inappropriée, voire incongrue.


Il est de notoriété publique que François Legault recherche de hauts salariés pour rehausser le volet économique du Québec, et le domaine de l’intelligence artificielle où les salaires sont élevés est tout désigné. Toutefois, il ne faudrait surtout pas qu’un tel accroc à la connaissance du français vienne amplifier davantage l’anglicisation de l’île de Montréal… Vivement, M. Legault, un changement de cap sur cette ouverture dangereusement permissive!


Politique de la porte ouverte


« Dans le cadre de l’intelligence artificielle, le programme est divisé en deux profils : les francophones et les non-francophones. Au total, 274 places sont réservées à des candidats qui n’ont aucune obligation de connaître la langue française »

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1757521/immigration-quebec-legault-intelligence-artificielle-preposes



Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2090 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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