Air Canada

Plus de 2 000 plaintes plus tard…

Bon courage, Carey!

Tribune libre

 




L’allocution presque exclusivement en anglais et les propos mesquins sur le français du nouveau p.-d.g. d’Air Canada, Michael Rousseau, devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain a fait sauter la cagnotte des plaintes auprès du commissaire aux langues officielles en accumulant plus de 2 000 plaintes, un nombre jamais atteint jusqu’à maintenant.

À cet effet, ce n’est pas d’hier que le transporteur aérien Air Canda contourne sans coup férir la loi sur les langues officielles au Canada en faisant preuve de négligence systémique envers sa clientèle francophone. À preuve, de 2016 à aujourd’hui, le Commissariat aux langues officielles a reçu 431 récriminations, dont 160 seulement en 2019.

Mais revenons à la saga engendrée par l’allocution et les propos de Michael Rousseau. Une question me semble essentielle pour la suite des choses : le C.A. d’Air Canada était-il informé sur le fait que M. Rousseau ne parlait pas français au moment de son entrevue?  Si oui, je verrais mal comment il pourrait justifier un congédiement ou quelque autre mesure. Si non, il m’apparaîtrait injustifiable qu’il n’ait pas eu cette information dans le CV du postulant et, par conséquent, le C.A.ne serait pas davantage légitimé d’appliquer une mesure réparatrice contre Michael Rousseau.

Conséquemment, les seuls intervenants crédibles qui pourraient agir légitimement dans cette saga sont les actionnaires, notamment le gouvernement fédéral qui est devenu actionnaire de la société en contrepartie d’une portion des 6 milliards $ d’aide gouvernementale offerte pour remettre à flot le transporteur aérien pendant la pandémie. À eux de décider des suites à donner à cette affaire…

Bon courage, Carey!

En levant le voile sur les raisons du gardien de but étoile du CH, Carey Price, qui ont motivé son choix de se retirer temporairement du hockey, à savoir la consommation de substances, il a accompli un acte de courage et d’humilité exemplaire tout à son honneur.

Si vous me permettez, je vais reprendre quelques extraits qu’il a publiés sur son compte Instagram : « Au cours des dernières années, je me suis laissé sombrer dans un état de noirceur dont il m’est devenu impossible de sortir sans aide… Je travaille présentement à rétablir ma propre santé mentale après plusieurs années à la négliger, ce qui prendra évidemment du temps…Je demande aux médias et à la communauté hockey de continuer à respecter notre vie privée. Votre soutien et votre respect demeurent des pièces maîtresses essentielles à mon rétablissement ».

Depuis son entrée dans la ligue nationale de hockey, Carey Price a été auréolé de la gloire des grandes stars. Or, être l’idole de dizaines de milliers de fervents du Tricolore n’est pas une tâche facile à supporter, le stress constant étant vite devenu le compagnon de route du numéro 31. Il n’est donc pas étonnant qu’il se soit mis à consommer dans le but d’y trouver l’exutoire à cette surabondance de stress qu’il arrivait à oublier par sa consommation.

Aujourd’hui, après un mois de thérapie, Carey Price semble commencer à percevoir la lumière au bout du tunnel. Pour le reste, la présence de sa famille et de ses coéquipiers agira comme une bougie d’allumage sur le chemin de sa guérison…Aussi, ai-je le goût de lui souhaiter « bon courage, Carey! » 


Henri Marineau, Québec

 


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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