Le hasard fait si bien les choses. Un "fou" manque de tuer la première ministre Pauline Marois le soir des élections. Un technicien à l'éclairage, Denis Blanchette, y perd la vie mais sauve probablement celle de la première ministre et de plusieurs de ses proches. Les résultats des élections d'avril dernier au Québec surprennent tous les observateurs et constituent une mort politique pour Mme Marois qui doit cependant se consoler en pensant qu'elle aurait pu mourir sous les tirs du haineux Richard Bain.

Et cela en direct à la télévision au moment de la plus grande écoute! Quel traumatisme cela aurait constitué pour toute la société québécoise! Ça me rappelle des lectures faites sur internet à propos de l'assassinat du président Kennedy et des moyens utilisés pour intimider et contrôler des sociétés entières par le truchement de l'appareil de télé. On cause volontairement un choc traumatique chez le téléspectateur dans le but de l'amener à adopter un comportement désiré.

À la suite de la dernière élection, le Parti québécois et l'option souverainiste sont au plus bas et se cherchent un sauveur. Mathieu Bock-Côté nous parle d'un livre de Serge Cantin dans lequel l'auteur porte un regard inquiet et tragique sur notre avenir collectif : La souveraineté dans l'impasse.

Lina Cantin découvre plus tôt, peu après les élections, Pierre-Karl Péladeau inanimé sur le bord de la route. C'est un bête «accident» de vélo, un trou dans la chaussée d'une route peu achalandée qui est la cause de cette presque tragédie. Sans son casque, Pierre-Karl Péladeau, que de plus en plus de souverainistes voient comme leur sauveur et prochain chef, serait probablement mort.

La souveraineté dans l'impasse deux fois plutôt qu'une. Deux Cantin, deux «chefs» politiques du Parti québécois, deux possibles premiers ministres du Québec et de l'indépendance, deux morts évitées de justesse comme si le hasard se butait au hasard.

S.V.P., M. Péladeau, soyez prudent et ne sortez plus jamais seul. Il m'arrive d'avoir des songes et j'avais rêvé avant ce terrible accident qu'on s'en prenait physiquement à vous sans que vous ne résistiez d'aucune façon. Je crois sans difficultés que les méthodes utilisées pour se débarrasser d'un adversaire sont de plus en plus sophistiquées. Et le hasard semble faire si bien les choses pour nos adversaires qu'il vous faut maintenant redoubler de prudence.