Parti québécois: oui à un retour à la base militante

Oui à un chef charismatique de conviction

Tribune libre


Malgré les efforts soutenus des tenants du report de la désignation d’un chef à la tête du PQ au profit d’une remise en question de la stratégie péquiste suite à la dégelée du 7 avril, l’ombre de l’élection d’un nouveau chef ne cesse de planer dans les officines du parti.
Et, parmi les candidats pressentis, il semble que deux d’entre deux retiennent davantage l’opinion publique, à savoir Gilles Duceppe et Pierre Karl Péladeau, deux hommes diamétralement opposés, le premier issu du monde politique, le second, du monde des affaires.
Toutefois, au-delà de cette différence fondamentale, leur personnalité tranche sur plusieurs aspects, particulièrement sur le plan du tempérament, Gilles Duceppe, davantage rationnel et pondéré dans ses intentions, Pierre Karl Péladeau, plutôt émotif et impatient d’en arriver à ses fins.
Par ailleurs, les deux incarnent à leur façon un apport de « sang nouveau » que plusieurs militants souhaitent voir émerger à la direction du PQ…un argument auquel nous ont habitués les hautes instances du parti depuis sa création.
Nul doute que les discussions des participants des prochains congrès convoqués pour procéder au post-mortem de la cuisante défaite du 7 avril ne pourront passer outre l’étalage de noms de candidats susceptibles de prendre la relève.
Reste à souhaiter que le candidat ou la candidate pressenti (e) saura rallier les forces indépendantistes québécoises par son charisme et ses convictions à conduire le Québec sur la voie de son autonomie pleine et entière…car c’est bien là la raison d’être du Parti québécois.
En attendant, je persiste et je signe…La classe dirigeante du PQ se doit de se rebrancher d’abord et avant tout à sa base militante pour ajuster sa stratégie au Québec moderne actuel, une démarche qui présuppose une volonté politique claire et sans équivoque sur ses intentions concernant l’accession du Québec à son indépendance.
En conséquence, je dis oui à un retour à la base militante et oui à un chef charismatique de conviction…rien de moins!
Henri Marineau
Québec

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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10 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    3 mai 2014

    RBG,
    Cette métaphore frappante que je fais de M. Péladeau relève de la simple prudence. Son entrée dans la campagne, en qualifiant toujours Mme Marois de Madame la Première ministre le rendait déjà suspect (obséquieux). Et sa profession de foi intempestive, sans concertation évidente avec la P.M., l'a mise dans l'embarras et a fait déraper sa campagne qui, jusque là, ne posait pas d'inquiétude. Manque de jugement, ou infiltration? Assez pour parler d'un indépendantiste qui s'effouère et qui obstrue la vue des électeurs. Je souhaite que l'avenir me fasse mentir. But, remember Lulu!

  • Marcel Haché Répondre

    3 mai 2014

    @ Robert Barberis Gervais.
    Suis bien déçu de vous décevoir. Je considère au contraire la venue de P.K.P. comme une immense et trop rare bonne nouvelle. Mais charismatique, P.K.P. ?
    Je crois au contraire que c'est enfantin d'espérer un chef charismatique. Un chef le devient...ou il passe comme météor. N'ai jamais trouvé ni Parizeau ni Duceppe ni Pauline Marois très charismatiques. À chacun leur époque, ils ont répondu "présent" à l'électorat, qui leur a bien répondu.
    Il est d'une grande tristesse que les deux premiers se soient gardés un rôle de belle-mère et qu'ils interviennent encore malgré qu'ils aient été désavoués tous les deux. Surtout si c'est pour essayer de remettre à l'ordre du jour leurs maudites recettes qui n'ont pas fonctionné comme le fait Parizeau en particulier.
    Je me permets d'espérer que Pauline Marois ne tombera pas dans le même travers que ses vieux rivaux, ce qui tomberait souverainement sur les nerfs de l'électorat.

  • Élie Presseault Répondre

    3 mai 2014

    Robert Barberis-Gervais,
    Je vous trouve bien catégorique et expéditif pour définir le camp adverse. Il me semble que les nuances sont de circonstance. Je comprends bien qu'on vous ait cherché noise et que vous répliquez. Toutefois, à aussi bien définir le camp adverse, vous polarisez inutilement un débat déjà très polarisé au demeurant.
    Concernant PKP, je ne crois pas que ça vaille la peine de se lancer dans des considérations d'ordre charismatique. Il y a des faits et il y a des positions campées de part et d'autre. Pour ma part, l'effort d'équilibre ne pourra uniquement se faire au sein du PQ. Je comprends et considère que la présente conjoncture doit dépasser les clivages traditionnels.
    Les alliances qui devront s'effectuer se feront si elles apparaissent incontournables. L'éventualité de voir la CAQ et le PLQ occuper le devant de la scène politique devrait nous amener à considérer un réalisme politique aux abords insoupçonnés.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mai 2014

    Oui, ce forum est modéré a priori. Mais il y a des limites. Après son petit détour par l'île Bizard, JP Bélisle reproche à certains de vouloir un chef charismatique et nous avertit des dangers d'une telle aspiration où nous sacrifierions notre liberté individuelle et renoncerions à prendre nos responsabilités.
    Je lui suggérerais de remplacer Moïse par PETrudeau. Mais aligner Staline, Hitler et Mussolini et les mettre en relation avec PKP sera dorénavant un exemple à donner de manque total de jugement et de fausse culture historique. Comment se fait-il que Vigile publie une telle attaque diffamatoire? Distraction? Liberté d'expression? Aucune explication n'est valable.
    JP Bélisle, vous étiez un disciple de Pierre Cloutier avec vos photos du «chalet» de l'île Bizard où vous avez tenté (comme vos amis de «The Gazette») de faire une histoire avec le zonage agricole alors que 30% de l'île Bizard est en friche. Redevenez le disciple de Pierre Cloutier.
    Un de vos semblables, sous un de mes textes, a écrit que je serais une taupe au service des ennemis de l'indépendance. Puisqu'on a permis la publication de ce propos diffamatoire à mon endroit, on publiera que, s'il y a des taupes qui publient sur Vigile (et c'est possible), le signe pour les identifier serait le dénigrement de PKP...comme La Presse, Radio-Canada où sévissent les vrais ennemis de l'indépendance.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mai 2014

    M. Marineau, vous avez écrit, parlant de Duceppe et PKP:
    «Par ailleurs, les deux incarnent à leur façon un apport de « sang nouveau » que plusieurs militants souhaitent voir émerger à la direction du PQ…»
    Duceppe, «du sang nouveau»? Etes-vous sérieux, M. Marineau? Oubliez ça.
    Marcel Haché et Ougho, pourquoi des propos méprisants sur PKP? Vous me décevez.

  • François Ricard Répondre

    2 mai 2014

    Qu'on le veuille ou non, le chef d'un parti joue un très grand rôle dans la vie d'un parti.
    J'ai fait bien des campagnes électorales.
    En 1981, ce fut vraiment une défaite de Claude Ryan perçu comme arrogant et froid par les gens plutôt qu'une victoire de René Lévesque.
    En 1994, la fougue et la détermination de Jacques Parizeau ont eu le dessus sur le "drabe" Daniel Johnson.
    Boisclair était fort peu cru par l'électeur moyen.
    Mme Marois n'a jamais été prisée par l'électorat. En 2012, malgré tous les déboires du PLQ, Charest était encore perçu comme un meilleur chef.
    2012 aurait dû être un avertissement pour le PQ.
    Et même M. Duceppe, aujourd'hui, ne passe plus la rampe. On le trouve peureux, pas assez audacieux.
    Ce sont là des glanures ramassées au fil des campagnes. Elles n'ont rien de scientifique et ne sauraient être vues comme une ligne d'action à prendre.

  • Jean-Pierre Bélisle Répondre

    2 mai 2014

    Qu'a donc cette génération des années '40 à toujours chercher un Sauveur charismatique?
    (image jointe)

  • Pierre Cloutier Répondre

    2 mai 2014

    Un chef charismatique ne suffit pas, car cela prend une doctrine pour savoir où on s'en va : cap sur l'indépendance ou défense des intérêts du Québec comme le suggère Riichard LeHir.
    Avec Duceppe, ce sera la poursuite de la "chouveraineté ronronnante et mollassonne" et la "défense des intérêts du Qiébec" auquel nous a habitué le Bloc et le PQMarois avec le résultat que l'on connait.
    Avec Péladeau si je me fie à la profession de foi de PKP en entrant en politique, il est raisonnable de penser que ce sera Cap sur l'indépendance.
    Moi, mon choix est fait : ce sera PKP.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mai 2014

    "...un chef charismatique de conviction…rien de moins !"
    De conviction, surtout! Qui sache répondre à la question (des jeunes ou nouveaux arrivants): "Pourquoi l'indépendance du Québec?"
    Duceppe a brûlé 20 ans à nier que le Québec est ostracisé dans le Canada.
    PKP nous arrive comme une mouche dans le pare-brise: s'effouère et obstrue la vue. (comme Lulu)
    Le PQ a brûlé ses 20 dernières années à cacher son option indépendantiste, faute de chef ayant une vision d'ensemble de notre Histoire, capable d'en parler clairement, à brûle pourpoint avec qui lui pose la question: "Comment vivrai-je mieux dans un Québec indépendant?"
    Si ce chef existait dans le tableau actuel, il se serait manifesté. S'il faut attirer l'attention des jeunes et des nouveaux, regardons chez les nouveaux jeunes, qui se forment sans relâche dans l'ombre.
    Avons-nous fréquenté les ateliers de IPSO, Génération nationale, Nouveau Mouvement Québec, les forums jeunesse, sollicités par le Devoir de philo...
    Aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années.
    Il arrive que, bon côté de la chose, notre système privé d'éducation prenne le temps d'orienter vers la pensée les individus doués. Preuve que notre système d'éducation général se perd dans l'utilitarisme, formation en fonction de l'industrie. Perdu la culture générale. Leaders formatés pour la cassette, pour la réplique aux reporters chassant le clip de 30 secondes.
    Si ce Parti Québécois veut se distinguer du PLQ, s'il veut devenir indépendantiste, il doit ouvrir l'oeil sur de très jeunes citoyens déjà aguerris à l'expression soutenue de la pensée. Il y en a. C'est pas à 70 ans qu'on apportera du nouveau... à sa propre carrière.

  • Marcel Haché Répondre

    2 mai 2014

    « Charismatique » ? Comme un fuhrer de l’Indépendance peut-être ? Le P.Q. a surtout besoin d’un chef à qui l’électorat susceptible d’y venir à l’Indépendance, que tout cet électorat puisse tendre l’oreille lorsqu’il s’adresse à lui.
    Cela exclut d’emblée Gilles Duceppe, bon seulement à servir de vecteur de division auprès des séparatistes, seulement utile à la gang de sales de la télévision d’État canadienne et tous leurs sondeurs inféodés.