Orban salue la volonté de Macron de réformer l'UE tout en refusant l'«islamisation»

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Tous veulent réformer l'Europe, mais pour des raisons différentes


Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a mis en garde Bruxelles contre toute tentative d'imposer à son pays ses volontés en matière de politique migratoire. Il a néanmoins accueilli favorablement la tribune européenne d'Emmanuel Macron.


Le Premier ministre de Hongrie Viktor Orban, à l'approche des élections européennes, a tenu à livrer sa vision du futur d'une Union européenne envers laquelle il n'a cessé de durcir le ton ces derniers mois. Cité sur le site internet du gouvernement hongrois, il a notamment jugé que d'autres pays pourraient prochainement suivre le Royaume-Uni et quitter l'UE.


 

«Si on nous laisse tranquilles et qu'on ne nous contraint pas à l'islamisation, l'Europe pourra continuer à exister en tant que club des nations libres», a-t-il déclaré. Il a néanmoins déploré les pressions qu'il accuse Bruxelles d'exercer sur son pays. Selon lui, si la Hongrie se voit sommée «d'accepter le pacte des migrations de l'ONU ou les décisions de la commission européennes, [...] une rupture avec l'UE n'est pas à exclure». 


Après que les Etats-Unis avaient décidé de ne pas signer le pacte des migrations de l'ONU, le jugeant «incompatible» avec leur politique migratoire et leur souveraineté nationale, la Hongrie leur avait emboîté le pas, Viktor Orban avait qualifié cet accord de «dangereux». Présenté comme étant non-contraignant, ce texte insiste sur la nécessité de mettre en œuvre des politiques très favorables aux migrations, facteurs de «prospérité et de développement durable».


En revanche, Viktor Orban a salué la volonté affichée par Emmanuel Macron, dans sa tribune publiée le 4 mars dans différents journaux à travers le 28 Etats membres, de réformer l'espace Schengen. «Cela pourrait marquer le début d'un véritable débat européen», a-t-il déclaré. Le président français proposait en effet dans son texte publié le 4 mars dernier de remettre «à plat» ses règles afin de garantir «la liberté en sécurité». Reste à savoir si Emmanuel Macron et Viktor Orban, qui se sont mutuellement désignés comme adversaires sur la scène européenne, ont le même dessein en tête...


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