Nouvelles manifestations antiaméricaines de Beyrouth à Jakarta

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Jérusalem : l'hystérie du monde arabo-musulman ne cesse pas

Des milliers de manifestants sont descendus dans la rue dimanche, au Moyen-Orient et à l’étranger, pour protester contre la décision controversée du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.



Au quatrième jour de violences et de protestations dans les Territoires palestiniens qui ont coûté la vie à quatre Palestiniens, et de manifestations dans plusieurs pays, le pape François a renouvelé dimanche son appel à la « sagesse » et à la « prudence de tous ».



Mais signe de l’exacerbation des tensions, un Palestinien a poignardé et sérieusement blessé un garde de sécurité israélien à Jérusalem, selon la police qui a parlé d’attaque « terroriste ». L’assaillant a été arrêté.



Les échanges d’accusations ont aussi continué. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé que son pays « n’abandonnera pas Jérusalem à la merci d’un État qui tue des enfants ». De con côté, le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou a accusé l’Europe d’«hypocrisie », lui reprochant de ne pas condamner les tirs de roquettes palestiniens contre Israël, avant de rencontrer à Paris le président Emmanuel Macron.



Même si la mobilisation populaire n’était pas aussi importante qu’escompté après l’annonce mercredi de la décision de M. Trump sur un dossier aussi explosif, les manifestations se sont poursuivies dimanche.



Du Liban à l'Indonésie




Des protestations ont eu lieu à l’entrée de la ville de Bethléem en Cisjordanie occupée, où des heurts ont éclaté avec les soldats israéliens. D’autres affrontements ont eu lieu dans le camp de réfugiés d’Arroub, également en Cisjordanie, où un Palestinien a été blessé par des balles en caoutchouc, selon des sources palestiniennes.

 


Au Liban, les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour disperser une rare manifestation près de l’ambassade des États-Unis au nord de Beyrouth.

 


Des centaines de manifestants ont été empêchés d’atteindre le complexe et plusieurs personnes ont été blessées par des pierres, des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes. Des manifestants ont brûlé une effigie de M. Trump, dont la décision sur Jérusalem a marqué une rupture spectaculaire avec des décennies de diplomatie américaine et internationale.




Lundi, une autre manifestation est prévue dans le sud de Beyrouth à l’appel du chef du puissant mouvement chiite Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui mobilise d’habitude une importante foule.


Photo: Lefteris Pitarakis Associated PressDes manifestants agitant des drapeaux turcs et palestiniens chantent des slogans anti-américains à Istanbul, dimanche.




Une manifestation massive s’est de nouveau déroulée à Istanbul qui accueille la semaine prochaine un sommet de l’Organisation de coopération islamique (OCI).

 



Au Caire, des centaines de personnes ont manifesté à l’université d’Al-Azhar, selon des photos publiées sur les réseaux sociaux. D’autres protestations ont eu lieu à l’Université du Caire et à celle d’Aïn Shams dans la capitale.



Photo: Nariman El-Mofty Associated PressDes avocats manifestent au Caire dimanche contre la récente reconnaissance américaine de Jérusalem comme la capitale d'Israël.



En Afghanistan, à Jalalabad, des centaines de manifestants ont brûlé une effigie de Donald Trump en chantant « mort à l’Amérique, à Trump et à Israël ». Et à Jakarta, quelque 5000 Indonésiens ont protesté en solidarité avec les Palestiniens devant l’ambassade des États-Unis.




Appels à la confrontation

 


Samedi, le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas a appelé les Palestiniens à « poursuivre la confrontation et à l’élargir ».



Depuis jeudi, quatre Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza, deux lors de heurts avec des soldats et deux membres du mouvement islamiste Hamas dans des raids aériens israéliens en riposte à des tirs de roquettes à partir de l’enclave palestinienne.



Des centaines de Palestiniens ont été blessés par des tirs ou des coups des forces de sécurité ou intoxiqués par inhalation de gaz lacrymogène, selon le Croissant Rouge palestinien.



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